AIEA: la surveillance du programme nucléaire iranien n'est plus «intacte»

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, s'adressant aux médias au siège de l'AIEA à Vienne, le 24 mai 2021. (Reuters)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, s'adressant aux médias au siège de l'AIEA à Vienne, le 24 mai 2021. (Reuters)
Short Url
Publié le Mardi 19 octobre 2021

AIEA: la surveillance du programme nucléaire iranien n'est plus «intacte»

  • Le directeur général affirme que Téhéran «prend son temps» pour organiser une réunion avec son ministre des Affaires étrangères
  • Le breakout time «diminue continuellement» car le pays enrichit plus d'uranium avec des centrifugeuses plus efficaces, a précisé Grossi

LONDRES: Les mesures temporaires pour surveiller les activités nucléaires de l'Iran ne sont plus «intactes», a averti le chef de l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU.

Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré au Financial Times qu'il devait de toute urgence rencontrer le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères pour discuter des propositions de reprise de la surveillance.

«Je n'ai pas pu parler à Hossein Amir Abdollahian», a affirmé Grossi. «J'ai besoin d'avoir ce contact au niveau politique. C'est indispensable. Sans cela, nous ne pourrons pas nous comprendre.»

Jusqu'à une date récente, les caméras temporaires et autres dispositifs de surveillance avaient maintenu un statu quo précaire à la suite de l'échec du Plan d'action global conjoint de 2015 largement connu sous le nom d'Accord iranien  qui a ralenti le programme nucléaire du pays en échange d'un allégement des sanctions.

L'administration Biden avait espéré renégocier l'accord avec l'Iran, mais après six séries de pourparlers indirects, la situation est au point mort depuis qu'Ebrahim Raïssi a été élu président en juin.

Le département d'État américain a déclaré qu'il espérait que l'Iran reprendrait les pourparlers en cours à Vienne «dès que possible», mais le président Joe Biden avait «clairement indiqué que si la diplomatie échouait, nous étions prêts à nous tourner vers d'autres options».

L'Iran a régulièrement dynamisé ses recherches et ses installations nucléaires ces dernières années, notamment en augmentant les niveaux d'uranium enrichi qu'il produit, le rapprochant ainsi de plus en plus du niveau hautement enrichi requis pour l'armement nucléaire. Grossi a déclaré que l'Iran était «à quelques mois» d'avoir suffisamment d’éléments pour l’arme nucléaire.

Le breakout time, c’est à-dire le temps nécessaire à l'Iran pour déployer l’arme nucléaire, «diminue continuellement» car le pays enrichit plus d'uranium avec des centrifugeuses plus efficaces, a précisé Grossi.

Il a ajouté qu'il avait besoin au plus tôt de caméras opérationnelles dans le complexe de fabrication iranien de Tessa Karaj, récemment remis en fonctionnement, qui construit des centrifugeuses.

Un compromis de dernière minute en février de cette année a mis en marche les caméras sur des sites clés, bien qu’accompagné d’un accord qui limite temporairement l'examen des images.

Le mois dernier, Grossi a protesté contre le refus de l'Iran d'autoriser la surveillance à Tessa Karaj, qu'il considère comme une installation «très importante» en raison de son rôle dans la fabrication des centrifugeuses.

«Ce problème avec Karaj existe et j'y travaille», a-t-il affirmé. «Nos mesures provisoires ont été sérieusement touchées et ne sont donc pas intactes. Mais ce n'est pas non plus sans effet.»

Grossi a précisé que Téhéran lui avait dit qu'il pourrait rencontrer Amir Abdollahian, «mais qu’ils prenaient leur temps».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.