Le secrétaire général de l’ONU, Guterres: «Les enjeux mondiaux ne pourraient être plus importants»

alors qu'il envisageait la convocation de la 75e AGNU et son débat général concret, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti que tout ce que l'organisation défendait et pour lequel elle travaillait était en danger.  «Les enjeux ne pouvaient être plus importants», a-t-il déclaré après le moment de silence et de prière qui a précédé l’ouverture de la 75e session.  «Notre monde se rapproche de la plus sombre des échéances – un million de vies perdues (Covid-19). Le virus est la première menace mondiale pour la sécurité aujourd'hui.» (Photo Reuters).
alors qu'il envisageait la convocation de la 75e AGNU et son débat général concret, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti que tout ce que l'organisation défendait et pour lequel elle travaillait était en danger. «Les enjeux ne pouvaient être plus importants», a-t-il déclaré après le moment de silence et de prière qui a précédé l’ouverture de la 75e session. «Notre monde se rapproche de la plus sombre des échéances – un million de vies perdues (Covid-19). Le virus est la première menace mondiale pour la sécurité aujourd'hui.» (Photo Reuters).
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Publié le Mardi 22 septembre 2020

Le secrétaire général de l’ONU, Guterres: «Les enjeux mondiaux ne pourraient être plus importants»

  • À l’occasion de son 75e anniversaire, l'ONU convoque pour la première fois les dirigeants mondiaux de façon virtuelle, compte tenu de la pandémie de coronavirus
  • L'organisation ne lutte pas seulement pour des cessez-le-feu, elle lutte aussi contre les inégalités, la pauvreté, la discrimination sexuelle et l'analphabétisme

NEW YORK: En temps normal, cette semaine serait celle où les dirigeants mondiaux se rendent à Manhattan et, armés de discours, motivants ou clichés, prennent la relève de l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU).

L'événement est appelé la «Coupe du monde de la diplomatie» et a souvent mis des gens en lumière.

Ici, un jour, le défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a lancé une longue tirade incohérente contre le Conseil de sécurité de l'ONU.

Et depuis «le ventre de l'empire», cette arène au cœur de New York, le défunt révolutionnaire marxiste argentin Che Guevara a dénoncé «l'agresseur impérial».

Année après année, l'AGNU a été le territoire où les combats diplomatiques sont gagnés et perdus, et où des centaines de résolutions sont présentées.

Alors qu'elle célèbre l’anniversaire de sa naissance en 1945 des ruines de la Première Guerre mondiale, l'ONU convoque pour la première fois les dirigeants mondiaux de façon virtuelle, compte tenu de la pandémie de coronavirus.

Le monde entier regardera leurs vidéos préenregistrées, au milieu d'appels urgents pour agir et trouver des solutions dans un monde en crise.

Les idéaux restent les mêmes que ceux sur lesquels l'ONU a été bâtie il y a soixante-quinze ans: un monde meilleur axé sur le climat, la santé, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la justice, les droits humains et l'égalité des sexes.

Mais alors qu'il envisageait la convocation de la 75e AGNU et son débat général concret, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti que tout ce que l'organisation défendait et ce pour quoi elle travaillait était en danger.

«Les enjeux ne pouvaient être plus importants», a-t-il déclaré après le moment de silence et de prière qui a précédé l’ouverture de la 75e session.

«Notre monde se rapproche de la plus sombre des échéances – un million de vies perdues (Covid-19). Le virus est la première menace mondiale pour la sécurité aujourd'hui.»

Mais la pandémie n'est pas le seul problème auquel le monde est confronté. Le racisme, l'intolérance, les conflits armés et la faim demeurent des défis mondiaux.

La demande de Guterres en mars en faveur d’un cessez-le-feu mondial a été largement ignorée. «Les spoliateurs sont actifs, la méfiance est profonde. Nous devons persévérer», a-t-il déclaré.

«La paix n'est jamais acquise. C’est une aspiration qui est aussi forte que notre conviction, et aussi durable que notre espoir», a-t-il ajouté.

«Cela peut prendre des décennies, voire des siècles, pour construire des sociétés pacifiques et stables. Mais la paix peut être gâchée en un instant par des politiques et des approches irresponsables et conflictuelles.»

Il a instamment demandé un cessez-le-feu, des mesures visant à établir la  confiance, et la reprise du processus politique au Yémen.

Concernant la Libye, il a exhorté les parties à mettre en œuvre les engagements pris lors de la conférence de Berlin en janvier 2020.

Enfin, Guterres a réaffirmé le soutien international à la stabilité et aux institutions étatiques du Liban, et a appelé à la formation rapide d’un gouvernement qui réponde aux aspirations du peuple.

Il a déclaré qu'il était important de ne pas abandonner le processus de paix au Moyen-Orient. Ainsi, pour lui, le renforcement de la confiance est la seule solution au différend en Méditerranée orientale entre la Turquie et la Grèce.

Comme de nombreux responsables de l'ONU l'ont souligné ces derniers jours, ce n'est pas seulement pour des questions de cessez-le-feu que l'organisation lutte.

Les objectifs de développement durable – 17 objectifs des Nations unies d’élimination des inégalités, de la pauvreté, de la discrimination sexuelle et de l'analphabétisme d'ici à 2030 – sont également en péril. Même avant la pandémie, ces objectifs étaient «véritablement hors piste», selon un groupe de surveillance.

«La reprise doit faire progresser l'égalité des sexes et un multilatéralisme effectif, a déclaré Guterres. Le Programme de développement durable à l'horizon 2030 est conçu pour s'attaquer aux fragilités et aux lacunes mêmes que la pandémie a révélées. En son cœur se trouve une simple promesse: mettre fin à la pauvreté et ne laisser personne de côté. Et cela signifie placer les femmes au centre des prises de décision.»

L'agenda 2030 «exige également une transition rapide et juste vers des économies inclusives, sobres en carbone et résilientes», a-t-il ajouté.

«Les gens pensent grand – à propos de la transformation de l'économie mondiale, de l'accélération de la transition vers le zéro carbone, de la garantie d'une couverture sanitaire universelle, de la fin de l'injustice raciale et de l’assurance de prises de décision plus ouvertes et inclusives. Et les gens expriment également un désir intense de coopération internationale et de solidarité mondiale; ils rejettent les approches nationalistes isolées et les appels populistes qui divisent. Le moment est venu de répondre à ces aspirations et de réaliser ces objectifs.»


Des rapports internes concluent à un climat antisémite et anti-musulman à Harvard

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
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  • Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël
  • Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants

NEW YORK: Deux rapports distincts sur Harvard publiés mardi par l'université ont établi qu'un climat antisémite et anti-musulman s'était installé sur le campus de la prestigieuse université américaine, dans le viseur de Donald Trump, et la pressent d'agir pour y remédier.

Ces deux rapports de plusieurs centaines de pages, construits notamment à partir de questionnaires et de centaines de témoignages d'étudiants et d'encadrants menés depuis janvier 2024, sont rendus au moment où l'université implantée près de Boston (nord-est) s'est attiré les foudres de Donald Trump, qui l'a dernièrement dépeinte en "institution antisémite d'extrême gauche", "foutoir progressiste" et "menace pour la démocratie".

Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants, a établi que les deux phénomènes "ont été alimentés, pratiqués et tolérés, non seulement à Harvard, mais aussi plus largement dans le monde universitaire".

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël".

Un autre groupe de travail distinct, lui consacré aux positions anti-musulmans, anti-arabes et anti-Palestiniens, a conclu à "un sentiment profondément ancré de peur parmi les étudiants, les enseignants et le personnel". Les personnes interrogées décrivent "un sentiment de précarité, d'abandon, de menace et d'isolement, ainsi qu'un climat d'intolérance omniprésent", écrivent ses auteurs.

"Harvard ne peut pas - et ne va pas - tolérer l'intolérance. Nous continuerons à protéger tous les membres de notre communauté et à les préserver du harcèlement", s'engage dans une lettre accompagnant les deux rapports le président de Harvard, Alan Garber, à l'initiative des deux rapports, en promettant de "superviser la mise en oeuvre des recommandations" préconisées.

Harvard, l'université la plus ancienne des Etats-Unis et une des mieux classées au monde, s'est distinguée en étant la première à attaquer en justice l'administration Trump contre un gel de plus de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que la célèbre institution a refusé de se plier à une série d'exigences du président.

Donald Trump, qui reproche aux universités d'être des foyers de contestation progressiste, veut avoir un droit de regard sur les procédures d'admission des étudiants, les embauches d'enseignants ou encore les programmes.

L'accusation d'antisémitisme est fréquemment employée par son administration pour justifier ses mesures contre les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que contre certains étudiants étrangers liés aux manifestations contre la guerre à Gaza.


Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump

Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
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  • Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays
  • Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti

OTTAWA: Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays.

Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti.

Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau.

Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d'annexion, ont changé la donne.

A Ottawa, où les libéraux sont réunis pour la soirée électorale dans une aréna de hockey, l'annonce des résultats a provoqué une salve d'applaudissements et des cris enthousiastes.

"Je suis si heureuse", lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. "Je suis contente car nous avons quelqu'un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d'affaires. M. Carney est un homme d'affaires, et je pense qu'ils peuvent tous les deux se comprendre".

Pour le ministre Steven Guilbeault, "les nombreuses attaques du président Trump sur l'économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens", a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.

Et les électeurs "ont vu que le Premier ministre Carney avait de l'expérience sur la scène mondiale".

Mark Carney n'avait pas encore pris la parole à minuit locales (04H00 GMT), tandis que se poursuivait le dépouillement.

Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l'importance de ce scrutin, parlant d'élections historiques et déterminantes pour l'avenir de ce pays de 41 millions d'habitants.

- "Chaos" -

À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l'avenir économique et souverain du pays qu'il était la bonne personne pour piloter le pays en ces temps troublés.

Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n'a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.

"Ils veulent nos ressources, notre eau. Les Américains veulent notre pays", a-t-il prévenu.

"Le chaos est entré dans nos vies. C'est une tragédie, mais c'est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s'opposer au président Trump?", a-t-il expliqué pendant la campagne.

Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.

Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.

En face, le chef conservateur, qui avait promis des baisses d'impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n'a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.

Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu'au bout de la proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l'électorat, selon les analystes.

Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois "surpris" des résultats, "je pensais que ce serait plus serré que ça".

Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d'affaires de 59 ans, se dit carrément "très triste". "Est-ce que c'est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?", demande-t-il alors qu'il énumère les politiques des libéraux, qu'il juge liberticides.

Près de 29 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays du G7 qui s'étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.


Ukraine: Poutine annonce une trêve du 8 au 10 mai, «tentative de «manipulation»» répond Zelensky

Le président russe Vladimir Poutine prononce un discours lors d'une réunion du Conseil des législateurs à Saint-Pétersbourg, le 28 avril 2025. (AFP)
Le président russe Vladimir Poutine prononce un discours lors d'une réunion du Conseil des législateurs à Saint-Pétersbourg, le 28 avril 2025. (AFP)
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  • Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai
  • Son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky denonçant une "tentative de manipulation"

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l'occasion de la commémoration de la victoire sur l'Allemagne nazie, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky denonçant une "tentative de manipulation".

Le président américain Donald Trump exhorte Kiev et Moscou à conclure un cessez-le-feu et un accord de paix, trois ans après le début de l'offensive russe ayant déjà fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires.

"A partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu'à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu", a indiqué le Kremlin dans un communiqué. "Pendant cette période, toutes les opérations de combat seront arrêtées".

D'après la présidence russe, Vladimir Poutine a pris cette décision unilatérale "pour des raisons humanitaires" et à l'occasion des célébrations du 80e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie.

Pour M. Zelensky, au contraire, "il y a désormais une nouvelle tentative de manipulation". "Pour une raison, a-t-il dit dans son adresse quotidienne, tout le monde doit attendre le 8 mai et ne cesser le feu qu'ensuite pour garantir le silence" lors de la parade du 9 mai sur la place Rouge à Moscou.

La Russie commémore le 9 mai cet événement dont Vladimir Poutine a fait un marqueur essentiel de la puissance retrouvée du pays. Les dirigeants d'une vingtaine de pays sont attendus pour un défilé militaire en grande pompe sur la place Rouge à Moscou.

Le Kremlin a dit considérer que l'Ukraine "devrait suivre cet exemple", tout en prévenant que les forces russes "fourniront une réponse adéquate et efficace" en cas de violation de la trêve.

Vladimir Poutine avait déjà déclaré un bref cessez-le-feu de 30 heures les 19 et 20 avril à l'occasion de Pâques. Les deux camps s'étaient ensuite accusés de l'avoir violé, même si une baisse de l'intensité des combats avait été ressentie dans plusieurs secteurs du front.

"Accroître la pression sur la Russie"

La Maison Blanche a soutenu lundi que Donald Trump souhaitait un cessez-le-feu "permanent" en Ukraine et pas seulement une trêve temporaire.

Les Etats-Unis, jusque-là le premier soutien de l'Ukraine, veulent tourner la page aussi vite que possible quitte, craint Kiev, à accepter des dispositions très favorables à Moscou.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a dit dimanche à son homologue russe, Sergueï Lavrov, qu'il était temps de mettre fin à une "guerre insensée" en Ukraine, selon un communiqué lundi.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a affirmé que "dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie", dans un entretien publié par le magazine Paris Match.

Il a estimé avoir "convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions" contre Moscou.

Conditions maximalistes de Poutine 

La Russie maintient des conditions maximalistes concernant l'Ukraine, dont elle veut la reddition et le renoncement à rejoindre l'Otan, tout en s'assurant de pouvoir garder les territoires ukrainiens annexés.

La reconnaissance internationale de l'annexion russe de la Crimée et de quatre autres régions ukrainiennes est une condition "impérative" à la paix, a encore martelé lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

La Russie a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, ce que la communauté internationale, Etats-Unis compris, n'a jamais reconnu.

En septembre 2022, quelques mois après le déclenchement de son assaut à grande échelle, elle a aussi revendiqué l'annexion de quatre régions ukrainiennes qu'elle occupe partiellement, celles de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia.

La Russie, qui a l'avantage sur le front, a revendiqué lundi la prise de Kamyanka, un village de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine.

La Corée du Nord a pour la première fois reconnu lundi avoir envoyé des troupes en Russie et qu'elles avaient aidé Moscou à reprendre aux Ukrainiens les zones de la région de Koursk dont ils s'étaient emparés.

Trois personnes ont par ailleurs été tuées lundi dans une attaque russe contre un village de la région de Donetsk (est), selon les services du procureur régional.