L’Oréal au Moyen-Orient: innovation et engagements écologiques

Évoquant les spécificités du marché Mena, les innovations, l’écologie, Vismay Sharma a répondu à nos questions. Photo fournie.
Évoquant les spécificités du marché Mena, les innovations, l’écologie, Vismay Sharma a répondu à nos questions. Photo fournie.
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Publié le Lundi 15 novembre 2021

L’Oréal au Moyen-Orient: innovation et engagements écologiques

  • «Nous essayons d’adapter nos produits à chaque région du monde, utilisant notre expertise pour connaître les besoins de nos clients», souligne Vismay Sharma
  • Les habitants représentent une base de consommateurs jeunes, qui sont de plus en plus conscients des enjeux environnementaux

DUBAÏ: Le géant de la beauté L’Oréal a récemment nommé un nouveau directeur de la firme pour la région Moyen-Orient, Maghreb et Asie du Sud: Vismay Sharma. Collaborateur de l’entreprise depuis plus de vingt-cinq ans, ce quinquagénaire a tour à tour dirigé, avant d’occuper ce poste, les branches indienne, bangladeshie et britannique de la firme.

À l’occasion de l’exposition universelle 2020, événement dans lequel L’Oréal s’est beaucoup investi, il s’est rendu à Dubaï, où Arab News en français a pu le rencontrer. Évoquant les spécificités du marché Mena, les innovations, l’écologie, Vismay Sharma a répondu à nos questions.

«Adapter nos produits»

«Nous essayons d’adapter nos produits à chaque région du monde, utilisant notre expertise pour connaître les besoins de nos clients», souligne Vismay Sharma. «Au Moyen-Orient, la demande en parfums est très élevée; elle dépasse de très loin celle de nos autres gammes de produits.»

Spécificité de la région, «les femmes de cette partie du monde ont les cheveux un peu plus épais, un peu plus bouclés, qui nécessitent d’être nourris de manière différente», explique-t-il.

«En ce qui concerne le maquillage, les femmes du Moyen-Orient apportent une grande attention à leurs yeux. Elles aiment avoir des pigmentations et des couleurs plus fortes.» L’Oréal a donc axé ses recherches sur cette demande.

D’après les données réunies par le magazine économique Forbes, L’Oréal dédie la plus grande partie de ses investissements à la recherche et à l’innovation.

«Nous investissons près de 3,5% de nos ventes nettes dans la recherche, ce qui représente plus d’un milliard d’euros par an», révèle Vismay Sharma. «L’innovation est intéressante lorsqu’elle répond aux besoins des consommateurs. Nous en tirons parti, pour le marché Mena comme pour les autres régions du monde.»

Demande masculine

Les hommes du Moyen-Orient sont plus attentifs à leur apparence physique que ceux des autres régions du monde. Nous proposons une gamme de produits qui répond à la demande masculine; mais, si cela s’avère nécessaire, nous avons la possibilité d’en développer de nouveaux.

Le fait que les produits de beauté masculins connaissent une forte croissance – ce que montre une étude de marché de l’entreprise Euromonitor International – s’explique notamment par l’influence des célébrités, importante au Moyen-Orient, fait savoir Vismay Sharma. «Quand une personne célèbre commence à aller dans une certaine direction, les consommateurs ont tendance à la suivre», poursuit-il.

Particularité inhérente à l’épidémie de Covid-19, «les consommateurs exposés à la pandémie et ses effets sont devenus plus attentifs à leur bien-être», note le directeur, ce qui a une incidence sur l’achat de produits de beauté.

D’après les analyses de marché effectuées par L’Oréal, «[les clients] ont commencé à chercher des produits plus performants et adaptés à leurs besoins». En se basant sur l’évolution des mots-clés les plus recherchés sur Google, l’entreprise a ainsi ciblé des consommateurs plus connaisseurs et a cherché à répondre à leur demande croissante «de meilleurs produits de beauté».

Enjeux environnementaux

Les habitants de la région Mena ont une moyenne de 28 ans. Ils représentent donc une base de consommateurs jeunes, qui sont de plus en plus conscients des enjeux environnementaux. «Les jeunes sont significativement plus demandeurs de produits durables», précise Sharma, ajoutant qu’il s’agit d’«un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, chez L’Oréal».

L’entreprise a mis en ligne des instruments de mesure qui permettent d’évaluer l’impact écologique de ses offres. Entre 2005 et 2021, «nous avons significativement augmenté notre production dans le monde, mais la quantité de CO2 qu’elle émet a diminué de 81%», indique-t-il. L’entreprise a désormais pour ambition de réduire les émissions de ses transports de marchandise «de 50% d’ici à 2030.»

Ces engagements écologiques sont fièrement affichés par L’Oréal à l’occasion de l’exposition universelle 2020 de Dubaï, placée sous le signe de la durabilité. L’entreprise en est devenue la partenaire officielle pour la catégorie «produits et services de beauté». «C’est l’occasion de montrer ce que nous avons de meilleur» en termes d’innovation, se réjouit Vismay Sharma.

Parmi les nouveautés exposées, le salon de coiffure du futur, doté de pommeaux de douche qui limitent au maximum la déperdition d’eau, et une boutique qui offre aux clients la possibilité de remplir de produits des contenants vides.

Pour L’Oréal, l’objectif est «d’éveiller les consciences en matière d’environnement». Mais qu’en est-il en termes de retombées commerciales? «Ce n’est pas notre intention première. Les affaires suivront en temps voulu», assure Vismay Sharma.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com