Crise alimentaire en Afghanistan: les talibans accusent le précédent gouvernement

Les Marines distribuent de la nourriture aux évacués dans la zone de confort de l'aéroport international Hamid Karzai, à Kaboul, en Afghanistan, le 19 août 2021 (Photo, AFP)
Les Marines distribuent de la nourriture aux évacués dans la zone de confort de l'aéroport international Hamid Karzai, à Kaboul, en Afghanistan, le 19 août 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 16 novembre 2021

Crise alimentaire en Afghanistan: les talibans accusent le précédent gouvernement

Les Marines distribuent de la nourriture aux évacués dans la zone de confort de l'aéroport international Hamid Karzai, à Kaboul, en Afghanistan, le 19 août 2021 (Photo, AFP)
  • «Un problème très important, hérité de l'ancien régime, est la malnutrition», a déclaré le vice-ministre de la Santé, Abdul Bari Omar, lors d'une conférence de presse à Kaboul
  • Fin octobre, des agences de l'ONU ont averti que plus de la moitié de la population afghane serait cet hiver en situation d'insécurité alimentaire aiguë

KABOUL: La crise alimentaire que connaît l'Afghanistan est un problème « hérité » du précédent gouvernement, a affirmé lundi à Kaboul le vice-ministre de la Santé taliban, accusant aussi la communauté internationale de ne pas tenir ses promesses d'aide.  

« Un problème très important, hérité de l'ancien régime, est la malnutrition », a déclaré le vice-ministre de la Santé, Abdul Bari Omar, lors d'une conférence de presse à Kaboul.  

Le responsable taliban a cité les chiffres du Programme alimentaire mondial (PAM) selon lesquels 3,2 millions d'enfants afghans de moins de 5 ans souffriront de malnutrition aiguë d'ici la fin de l'année.  

« L'Unicef peut aider 450 000 enfants souffrant de malnutrition en un an. Le PAM peut diagnostiquer et traiter 525 000 enfants. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) peut aider dans les cas compliqués de malnutrition. Mais ce n'est pas assez. Le précédent gouvernement n'a pas suffisamment travaillé », a critiqué Abdul Bari Omar.   

« Pendant 20 ans, le secteur de la santé est resté dépendant de l'aide étrangère. Aucun travail de base n'a été effectué. (...) Aucune usine n'a été construite, les ressources nationales n'ont pas été utilisées », a-t-il insisté.  

Les talibans ont renversé le 15 août le gouvernement soutenu par les Américains et leurs alliés. L'économie du pays est au point mort depuis l'arrivée au pouvoir des fondamentalistes, qui a amené la communauté internationale à geler l'aide sur laquelle elle reposait très largement.  

« Comment pouvons-nous fournir des services si les ressources étrangères sont réduites et si les organisations internationales coupent leur aide? La Banque mondiale, l'UE et USAID (l'Agence américaine pour le développement international) ne tiennent pas les promesses faites au peuple afghan. Ce n'est pas possible », a dénoncé le vice-ministre.  

« Les organisations s'étaient engagées envers le peuple afghan et avaient fait des promesses aux mères, aux enfants et aux personnes dans le besoin. Leur slogan était de tenir les services de santé à l'écart de la politique, mais lorsque le changement (de régime) a eu lieu, elles se sont malheureusement toutes retrouvées avec un agenda politique », a-t-il déploré.  

Fin octobre, des agences de l'ONU ont averti que plus de la moitié de la population afghane serait cet hiver en situation d'insécurité alimentaire aiguë.  

Quelque 22,8 millions d'Afghans manqueront cruellement dans les prochains mois de nourriture, sous les effets combinés de la sècheresse causée par le réchauffement climatique et de la crise économique, aggravée par la prise de pouvoir des talibans, dans un pays dévasté par plus de quatre décennies de conflit. 


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.