Fuir Paris: la «success story» gastronomique récompensée par le Fooding

Valdeblore La Colmiane, le 13 mars 2021. (Photo, AFP)
Valdeblore La Colmiane, le 13 mars 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 novembre 2021

Fuir Paris: la «success story» gastronomique récompensée par le Fooding

Valdeblore La Colmiane, le 13 mars 2021. (Photo, AFP)
  • L'Auberge de la Roche a été consacrée lundi par le Fooding comme la table et la chambre de l'année
  • La cuisine est «vivante» et le menu change tous les jours

PARIS: Quitter Paris pour transformer une maison abandonnée dans un village de montagne en restaurant où les produits locaux sont cuisinés de A à Z: l'Auberge de la Roche a été consacrée lundi par le Fooding comme la table et la chambre de l'année.   

Cette double récompense du guide, qui promeut depuis 21 ans une cuisine moderne et branchée, est le point culminant d'un palmarès 2022 qui « est presque entièrement hors Paris », a déclaré Christine Doublet, directrice de la rédaction.   

« Ce sont à la fois des Parisiens qui sont allés s'installer en dehors de Paris après des carrières dans la capitale ou des Français qui venaient de Bretagne, de Bordeaux, de Lyon ou de Marseille qui sont retournés investir les villes d'où ils viennent », souligne-t-elle. « Ce n'est pas du tout négatif par rapport à Paris, au contraire, c'est hyper enthousiasmant de voir qu'il se passe des choses partout en France ».   

L'Auberge de la Roche, inaugurée en mai à Valdeblore, dans le massif du Mercantour, « après 13 mois de travaux acharnés, trois confinements et une catastrophe naturelle », est un projet d'un trio de trentenaires, amoureux de la nature.  

La native du sud de la France Mickaëlle Chabat, son mari québécois Louis-Philippe Riel et leur associé Alexis Bijaoui ont abandonné leurs vies parisiennes pour s'installer dans un village de 80 habitants construit au XIVe siècle, à 1 100 mètres d'altitude.   

« Au retour des skis, mon mari est tombé par hasard sur cette maison abandonnée depuis 30 ans (...). On l'a visitée, on est tombé fous amoureux de la maison, de la vue », raconte Mickaëlle Chabat.   

Lorsqu'ils habitaient à Paris, ils partaient skier les week-ends d'hiver à Chamonix et faire de l'escalade en été en Bourgogne. « En 2016, on a eu un enfant et on s'est dit : ‘il faut qu'on trouve un lieu où tout est à proximité’ ».  

Ils l'achètent en septembre 2019 avant le premier confinement et lâchent leur vie à Paris pour en faire « une auberge ancrée dans son environnement ».  

La cuisine est « vivante » et le menu change tous les jours.   

« Restaurant de demain »   

« On achète des bêtes entières, des poissons entiers », raconte Mickaëlle Chabat.  

Les ingrédients viennent du potager ou bien des fermiers ou poissonniers qui se trouvent à « une heure de route maximum » de l'Auberge, souligne pour sa part Alexis Bijaoui, aux fourneaux avec Louis-Philippe Riel.  

Des pièces de viande sont rôties en entier et le pain au levain est fait sur place de même que des yaourts.  

Le légume est au centre de l'assiette comme le céleri rave confit avec des graines de livèche du jardin accompagné de sauce poulette à base de fond de viande et de champignons.   

Coupés finement, les haricots verts sont servis en risotto lié avec une sauce à base de graines de courges.   

« Dans un endroit isolé comme le nôtre, il y a une réflexion plus importante, on travaille les produits avec plus de rigueur et d'attention, on traite la totalité des légumes, les peaux , tous les tiges », souligne Alexis Bijaoui qui avait travaillé avec le chef triplement étoilé Alain Passard.   

Il aime « être créatif dans la restriction » et retrouver des goûts complexes avec le peu de produits dont il dispose. Ainsi un mélange de plantes séchées trouvées dans la nature remplacent le goût de la vanille...  

« C'est un travail plus fatiguant, mais c'est beaucoup plus gratifiant de servir des choses que les gens n'ont pas l'habitude de manger ».  

Pour lui, le restaurant de demain soutiendra l'agriculture locale et « sera plus écoresponsable qu'un restaurant de ville ». « Cet exode sera positif pour la France », conclut-il. 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com