Kaïs Saïed veut-il tourner le dos aux partenaires traditionnels?

Le président Kais Saied accueillant le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, le 23 août 2021, dans la capitale Tunis. (Photo, AFP)
Le président Kais Saied accueillant le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, le 23 août 2021, dans la capitale Tunis. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 17 novembre 2021

Kaïs Saïed veut-il tourner le dos aux partenaires traditionnels?

  • Kaïs Saïed semble essentiellement miser sur un bloc, le Conseil de coopération du Golfe, qui a fait l’objet de toute son attention au cours des dernières semaines
  • L’Algérie et l’Arabie saoudite sont les pays avec lesquels le président tunisien a le plus échangé depuis le mois de juillet 2021

PARIS: Rejetant les pressions exercées par les grandes puissances pour l’amener à rétablir rapidement le fonctionnement normal des institutions, le président tunisien développe un discours souverainiste qui trouve un certain écho auprès de quelques médias et groupes politiques. Le désormais superpuissant chef de l’exécutif semble également vouloir déconnecter son pays de l’Union européenne et des États-Unis pour l’arrimer à d’autres puissances.

«La Tunisie est un État indépendant qui n’accepte pas les ingérences dans ses affaires intérieures et refuse que sa souveraineté soit mise sur la table des négociations […]». C’est le président du pays du Jasmin, Kaïs Saïed, qui a tenu ces propos, le 14 octobre 2021, lors de la première réunion du conseil du nouveau gouvernement dirigé par Mme Najla Bouden. 

Ces mots s’adressaient fort probablement à Donald Blome, ambassadeur américain en Tunisie, que le chef de l’exécutif avait reçu le jour même afin d’«exprimer le mécontentement de la Tunisie pour l’inscription de la situation tunisienne à l’ordre du jour des travaux du Congrès américain», de «clarifier un certain nombre de sujets», et de «lever les ambiguïtés que propagent les ennemis de la démocratie». 

Vague souverainiste

Si cette vague souverainiste n’est pas nouvelle en Tunisie, elle s’est accrue au cours des dernières semaines en se propageant au sein d’une partie de la classe politique, de la société et des médias. Elle est étroitement liée aux développements que connaît le pays depuis quelques mois, plus particulièrement après le coup de force du 25 juillet dernier – par lequel le chef de l’État tunisien avait mis fin au pouvoir du mouvement islamiste Ennahdha – et, surtout, au changement d’attitude des grandes puissances sur ce sujet. 

Cet accès souverainiste s’accompagne d’appels du président Saïed à «compter sur soi-même d’abord». Cela signifierait-il qu’il s’agirait de se passer, au besoin, de l’aide de ceux qui pourraient fermer le robinet des financements et de l’assistance financière à l’avenir– en particulier les États-Unis, l’Union européenne et les bailleurs de fonds multilatéraux – si le chef de l’État tunisien persistait dans son one-man-show politique et dans l’instauration progressive d’un régime autoritaire en Tunisie? Ce n'est pas exclu.

En effet, le chef de l’État tunisien donne aujourd’hui la nette impression de vouloir faire exactement ce que son ennemi juré, le mouvement Ennahdha, a tenté de faire au cours des onze dernières années: déconnecter la Tunisie de ses partenaires traditionnels, plus particulièrement de l’Union européenne et, à un degré moindre, des États-Unis, pour l’arrimer à d’autres puissances sur un plan économique, financier, politique et culturel.
Pour le parti islamiste et son président, Rached Ghannouchi, les partenaires «de rechange» sont la Turquie, le Qatar, la Libye de l’Ouest, la Chine et les grands pays musulmans comme l’Indonésie, la Malaisie, etc.

Zoom sur le CCG

Kaïs Saïed, lui, semble essentiellement miser sur un bloc, le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui a fait l’objet de toute son attention au cours des dernières semaines – et, peut-être, sur la Chine. 

L’Algérie et l’Arabie saoudite sont les pays avec lesquels le président tunisien a le plus échangé depuis le mois de juillet dernier. Il a parlé une fois avec le président Abdelmadjid Tebboune et a reçu à trois reprises le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra.

Par ailleurs, il s’est entretenu avec le roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz al-Saoud; puis avec son ministre des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, et avec le ministre délégué aux Affaires africaines, Ahmed ben Abdelaziz Kattan.

Le chef de l’État tunisien a également téléphoné à l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, et a reçu des émissaires de l’émir du Koweït, Nawaf al-Ahmad a-lSabah (en l’occurrence, son ministre des Affaires étrangères, cheikh Dr Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Sabah), du président des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane (son conseiller diplomatique, Anwar Gargash), et du roi du Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa (son ministre des Affaires étrangères, le Dr Abdelatif ben Rachid al-Zayani).

Le sultanat d’Oman est le seul pays du CCG avec lequel le président Saïed n’a échangé au cours des derniers mois, mais c’est le premier à qui il a accordé une visite – de quelques heures –, le 12 janvier 2021, pour lui présenter ses condoléances après le décès du sultan Qabus ben Saïd. 

Tourner le dos aux partenaires traditionnels

Le 19 août dernier, Kaïs Saïed a reçu le président de Huawei Northern Africa, Terry He, afin de saluer, selon un communiqué de la présidence tunisienne, «la contribution de Huawei au développement de l’économie numérique en Tunisie» et de mettre en exergue «les diverses opportunités qui s’offrent aux deux pays». Jusque-là, il n’avait jamais affiché de penchant particulier pour la Chine, n’avait eu aucune interaction avec elle, à l’exception d’un échange de messages – au mois de mars 2020 –, et n’avait pas participé au sommet Chine-Afrique de septembre 2021.

Cela veut-il dire que le chef de l’exécutif tunisien a l’intention de tourner le dos, économiquement et stratégiquement, aux partenaires traditionnels de la Tunisie, notamment l’Union européenne et les États-Unis, si ces derniers persistaient dans leurs pressions pour le rétablissement rapide du fonctionnement normal des institutions? À Washington, la question est diversement perçue. Au Congrès, dont certains membres ne sont pas loin de voir en Kaïs Saïed un ennemi des États-Unis, la tendance est plutôt au durcissement.

L’attitude de l’administration Biden est plus nuancée. Elle refuse pour le moment de qualifier de «coup d’État» le coup de force du 25 juillet. United States Institute for Peace (Usip) campe sur la même position. Le directeur des programmes pour le Moyen-Orient et l’Afrique de ce think tank indépendant, le Dr Elie Abouaoun, a affirmé le 14 octobre dernier devant le sous-comité des affaires étrangères du Congrès que, «au-delà du discours inflammatoire des médias, aucune action n’a été prise par la Tunisie pour réduire le partenariat avec les États-Unis». D’ailleurs, les Américains ont choisi de ne pas monter en épingle la convocation de l’ambassadeur Blome par le président Saïed, du moins officiellement: ni la page Facebook ni le site Internet de leur ambassade à Tunis n’en ont fait état.

Il y a toutefois fort à parier que l’administration Biden ne restera pas éternellement en retrait par rapport au Congrès sur le dossier tunisien si le président Saïed ne revoit pas sa copie.
 


Soudan : au moins 14 civils tués par les paramilitaires en fuyant une ville assiégée du Darfour, selon une ONG

Des membres du Croissant-Rouge soudanais transportent dans un sac les restes exhumés d'une tombe improvisée pour être réinhumés au cimetière local d'al-Azhari, dans la banlieue sud de Khartoum, le 2 août 2025. (Photo d'Ebrahim Hamid / AFP)
Des membres du Croissant-Rouge soudanais transportent dans un sac les restes exhumés d'une tombe improvisée pour être réinhumés au cimetière local d'al-Azhari, dans la banlieue sud de Khartoum, le 2 août 2025. (Photo d'Ebrahim Hamid / AFP)
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  • Selon l'ONG Emergency Lawyers, qui documente les atrocités depuis le début de la guerre, l'assaut des FSR « a causé la mort d'au moins 14 civils et blessé des dizaines d'autres ». Plusieurs civils ont également été arrêtés.
  • Ces derniers jours, les paramilitaires ont lancé une nouvelle offensive contre la ville d'el-Facher, qu'ils assiègent depuis mai 2024 sans parvenir à la prendre à l'armée. 

KHARTOUM,SOUDAN : Une ONG a indiqué  lundi qu'au moins 14 civils avaient été tués dans l'ouest du Soudan par les paramilitaires, en guerre contre l'armée soudanaise, alors qu’ils tentaient de fuir la ville assiégée d'el-Facher, capitale du Darfour-Nord.

Jeudi, l'administration politique des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) avait appelé les civils à quitter el-Facher pour se rendre au village de Qarni, situé juste à la sortie de la ville, où l'attaque est survenue samedi.

Selon l'ONG Emergency Lawyers, qui documente les atrocités depuis le début de la guerre, l'assaut des FSR « a causé la mort d'au moins 14 civils et blessé des dizaines d'autres ». Plusieurs civils ont également été arrêtés, ajoute l'ONG.

« Les victimes avaient quitté El-Facher pour fuir le siège et les combats qui s'intensifiaient », a-t-elle précisé.

L'AFP n'a pas pu vérifier dans l'immédiat le bilan et les circonstances de l'attaque, la vaste région du Darfour étant coupée des communications et largement inaccessible aux journalistes.

Ces derniers jours, les paramilitaires ont lancé une nouvelle offensive contre la ville d'el-Facher, qu'ils assiègent depuis mai 2024 sans parvenir à la prendre à l'armée. 

Les familles ont survécu grâce à de la nourriture pour animaux, dont une pénurie a été annoncée la semaine dernière par les autorités locales.

L'ONU a à plusieurs reprises alerté sur le sort de centaines de milliers de civils piégés à el-Facher, dernière capitale du Darfour à ne pas être tombée aux mains des FSR, engagées depuis avril 2023 dans un conflit avec l'armée.

- Appel à évacuer -

La semaine dernière, l'administration politique des FSR a appelé les civils à évacuer el-Facher et à rejoindre le village de Qarni.

« Je vous exhorte à quitter El-Facher et à vous diriger vers la région de Qarni, la porte nord-ouest de la ville, où se trouvent nos forces et celles de la coalition Tasis, qui assureront votre sécurité », a déclaré jeudi dans une vidéo Al-Hadi Idris, gouverneur du Darfour nommé par les FSR.

Tasis est une coalition politique dominée par les FSR qui a nommé, fin juillet, les dirigeants d'un gouvernement installé à Nyala, la capitale de l'État du Darfour-Sud.

Ce gouvernement n'a toutefois reçu aucune reconnaissance internationale. Mercredi, l'Union africaine a appelé ses membres à « ne pas reconnaître ce prétendu gouvernement parallèle ». 

Selon Al-Hadi Idris, les forces alliées aux FSR offriraient un passage sécurisé vers des zones comme la ville occidentale de Tawila, « tout comme elles ont sécurisé des milliers de personnes ayant quitté El-Facher ces six derniers mois ».

Dans la localité de Tawila, des centaines de milliers de personnes sont confrontées à une grave épidémie de choléra, selon l'ONU, après avoir survécu aux attaques des FSR contre les camps de déplacés autour d'el-Facher en avril.

La guerre, entrée dans sa troisième année, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, l'ONU décrivant « la pire crise humanitaire au monde ».

Le pays reste fracturé : l'armée contrôle le centre, l'est et le nord du Soudan, tandis que les paramilitaires tiennent la quasi-totalité du Darfour à l'ouest, à l'exception d'el-Facher, ainsi que certaines parties du sud.

Les deux camps ont été accusés de viser des civils, de bombarder aveuglément des zones habitées et d'empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire. Les paramilitaires sont tout particulièrement accusés de commettre des violences sexuelles systématiques, des pillages et du nettoyage ethnique.


L'Algérie nettoie ses plages face à une algue brune invasive

Des bénévoles retirent des amas d'algues invasives Rugulopteryx okamurae, originaires d'Asie de l'Est, échouées sur la plage d'Al-Marsa à Alger, le 30 juillet 2025. (Photo AFP)
Des bénévoles retirent des amas d'algues invasives Rugulopteryx okamurae, originaires d'Asie de l'Est, échouées sur la plage d'Al-Marsa à Alger, le 30 juillet 2025. (Photo AFP)
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  • À Sidi Fredj, célèbre station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, des dizaines de volontaires et de membres d'associations ratissent le rivage et ramassent la « Rugulopteryx okamurae », son nom scientifique, par pelletées.
  • À Marseille, en France, ainsi qu'en Espagne, la présence de cette algue a également été signalée ces dernières années. 

ALGER, ALGERIE : Sur certaines plages d'Algérie, l'algue brunâtre a recouvert le sable doré et donné à l'eau de mer un aspect boueux. Face à cette espèce invasive, les autorités ont lancé une campagne de nettoyage, avec l'aide de bénévoles et de tractopelles.

À Sidi Fredj, célèbre station balnéaire située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, des dizaines de volontaires et de membres d'associations ratissent le rivage et ramassent la « Rugulopteryx okamurae », son nom scientifique, par pelletées.

Selon le Dr Lamia Bahbah, enseignante-chercheuse affiliée à l'École nationale supérieure des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral (Enssmal), la présence de cette algue originaire de l'océan Pacifique a été détectée fin 2023 sur la côte centre.

L'espèce a rapidement proliféré, menaçant l'écosystème local. Elle est particulièrement reconnaissable à son odeur nauséabonde.

« Quand elle échoue sur le rivage, on ne peut pas se baigner », regrette Salim Hemmedi, un vacancier de 43 ans. Mais grâce à cette campagne, qui se poursuit jusqu'au 16 août, « nous espérons que la situation s'améliorera pour que nous puissions profiter » et que « les enfants puissent nager en toute tranquillité ». 

En visite sur une plage, la ministre de l'Environnement, Nadjiba Djilali, a voulu rassurer.

« Les eaux sont-elles adaptées à la baignade ? Oui », a-t-elle affirmé à la presse.

« Ces algues vont-elles provoquer des allergies chez les baigneurs ? À l'heure actuelle, non », a-t-elle insisté.

- Invasion -

Mais ces algues ont fortement proliféré par rapport aux années précédentes, a averti Youcef Segni, ingénieur maritime et biologiste en laboratoire.

« Elles envahissent les lieux de vie d'autres algues dans les fonds marins, ce qui conduit à la disparition de ces algues indigènes, puis à celle d'animaux comme les poissons », explique-t-il.

À Marseille, en France, ainsi qu'en Espagne, la présence de cette algue a également été signalée ces dernières années. 

En février, le club de football espagnol Betis Séville a lancé un nouveau maillot fabriqué à partir de la « Rugulopteryx okamurae » afin de sensibiliser le public à la crise écologique provoquée par cette algue sur la côte andalouse.

Selon le ministère algérien de l'Environnement, la présence d'algues a été observée dans trois des quatorze wilayas (préfectures) côtières du pays, dont la capitale, avec seize plages concernées.

Selon le Dr Bahbah, stopper la prolifération de cette algue est « malheureusement impossible à ce stade ». Cela est notamment dû à son mode de reproduction « sexué et asexué » : « un petit fragment détaché peut vivre longtemps et donner naissance à un nouvel individu ».

La température de la mer Méditerranée et les moyens de transport maritime (elle peut s'accrocher aux coques des bateaux) favorisent également sa propagation.

En Algérie, pour éviter que les amas d'algues récupérés ne se décomposent sur les plages, des camions et des tractopelles sont venus les transporter.

« Cette algue brune, Rugulopteryx okamurae, qui vient du Japon, on va la combattre. Le réseau de surveillance des macro-algues toxiques et invasives suit régulièrement son expansion, son développement et son évolution », affirme Fella Zaboudj, ingénieure d'État en sciences marines.

Des études sont en cours pour voir si elle peut être valorisée, notamment comme engrais.


Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur les otages à Gaza selon l'ambassadeur israélien

Une vue générale montre une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la protection des civils dans les conflits armés, au siège de l'ONU à New York, le 23 mai 2023. (AFP)
Une vue générale montre une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la protection des civils dans les conflits armés, au siège de l'ONU à New York, le 23 mai 2023. (AFP)
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  • Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, quelques jours après la publication de vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis.
  • Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour fournir de la nourriture » et « un traitement médical » aux otages.

NATIONS-UNIES, ETATS-UNIS : Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra mardi une réunion d'urgence sur la question des otages à Gaza, a annoncé dimanche l'ambassadeur d'Israël, alors que l'indignation quant à leur sort dans l'enclave ravagée par la guerre et menacée de famine ne cesse de croître.

Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès de l'ONU, a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, quelques jours après la publication de vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis.

M. Danon a précisé que le Conseil allait « se réunir ce mardi pour une réunion d'urgence sur la situation désastreuse des otages à Gaza ».

La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant ces deux otages israéliens très affaiblis par le mouvement islamiste palestinien Hamas et son allié du Jihad islamique a provoqué un vif émoi et ravivé en Israël le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a sollicité l'aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour fournir de la nourriture » et « un traitement médical » aux otages.

Peu après, la branche armée du Hamas a affirmé être prête à répondre « positivement » à toute demande du CICR, mais a exigé au préalable « l'ouverture de corridors humanitaires (…), pour le passage de nourriture et de médicaments » dans la bande de Gaza. 

Les Brigades Qassam « ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture », a soutenu le mouvement, ajoutant que les otages « ne recevront aucun traitement de faveur tant que le blocus et la politique de famine se poursuivront ».

Les vidéos publiées par le Hamas font référence à la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.

Selon l'ONU, ce territoire palestinien, totalement dépendant de l'aide humanitaire, est menacé d'une « famine généralisée ».

Les organisations internationales dénoncent les entraves répétées des autorités israéliennes, qui alimentent le chaos. Selon des sources humanitaires et des experts, l'aide, qui arrive au compte-gouttes, est également pillée par des gangs dans le plus grand chaos.