Procès du 13-Novembre, radiographie de la cellule à l'origine des attentats

Cette cellule placée sous l'autorité d'un "émir" de l'EI est organisée comme une entreprise. (Photo, AFP)
Cette cellule placée sous l'autorité d'un "émir" de l'EI est organisée comme une entreprise. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 19 novembre 2021

Procès du 13-Novembre, radiographie de la cellule à l'origine des attentats

  • La «Liwa as Saddiq», une brigade de «soldats d'élite» fondée début 2014 par le numéro 2 de l'EI de l'époque, est chargée de la gestion des otages étrangers et d'autres «missions sensibles»
  • La «Copex», cellule des opérations extérieures a été créée «sous l'impulsion» du même homme pour réaliser des «attaques projetées» depuis la zone irako-syrienne

PARIS : Cadres, opérationnels, missions... Le procès des attentats du 13 novembre 2015 en France est entré jeudi dans le vif de l'enquête, en décryptant le fonctionnement de la cellule du groupe Etat islamique à l'origine des attaques "projetées" depuis la Syrie. 

"Je suis 948SI". La voix de l'enquêteur de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) est nette mais son visage flouté sur les écrans de la cour d'assises spéciale de Paris. 

Premier d'une longue série de policiers français et belges appelés à retracer les parcours des protagonistes du dossier, "948SI" revient sur la genèse des attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, jouxtant Paris, parmi "les plus abouties" de l'EI.

Un an plus tôt, courant 2014, cette organisation met en place "une véritable industrie des attentats projetés" afin, explique l'enquêteur, "d'acquérir une renommée" médiatique et de "s'affirmer comme leader du djihad" dans le monde.

Elle s'appuie sur "deux structures", détaille-t-il. D'abord la "Liwa as Saddiq", une brigade de "soldats d'élite" fondée début 2014 par le numéro 2 de l'EI de l'époque, Abou Mohammad Al-Adnani, chargée de la gestion des otages étrangers et d'autres "missions sensibles".

Et la "Copex", cellule des opérations extérieures créée "sous l'impulsion" du même homme pour réaliser ces "attaques projetées" depuis la zone irako-syrienne, poursuit le policier.

Cette cellule placée sous l'autorité d'un émir de l'EI est organisée comme une entreprise, composée de "bureaux" dotés chacun d'un "portefeuille" géographique, le "portefeuille Turquie", "Arabie saoudite", "Iran" ou "Europe".

"948SI" précise que les "projets" d'attaques sont proposés par les bureaux régionaux à l'émir, qui émet une première validation, avant de les présenter à un comité chargé d'étudier leur "intérêt stratégique". Une fois accepté, le bureau régional parachève le projet. 

Une certaine "latitude" pouvait être laissée aux "opérationnels" envoyés de Syrie pour commettre les attaques sur le "choix précis des cibles et des dates", validé ensuite par l'émir, affirme l'enquêteur. 

C'est "l'hypothèse de travail privilégiée" dans l'enquête sur les attentats du 13-Novembre, sur la base notamment des déclarations du Suédois Osama Krayem, aujourd'hui dans le box des accusés. Les choix des opérationnels auraient été "validés" par "l'émir de la Copex", Oussama Atar, ajoute "948SI". 

Personnage "historique du djihad", le Belge était devenu "un cadre de premier plan" du groupe Etat islamique et le "ressortissant européen ayant eu les fonctions les plus élevées" en son sein, retrace l'enquêteur. 

Oussama Atar est lui-même renvoyé devant la cour pour avoir commandité ces attaques, mais présumé mort en Syrie en 2017, il est jugé par défaut.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.