Retour en Ethiopie d'une série d'oeuvres d'art pillées au 19e siècle

Les trésors ont été dévoilés à la presse au Musée national d'Addis Abeba, deux mois après avoir été officiellement remis aux autorités éthiopiennes à Londres en septembre. (AFP)
Les trésors ont été dévoilés à la presse au Musée national d'Addis Abeba, deux mois après avoir été officiellement remis aux autorités éthiopiennes à Londres en septembre. (AFP)
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Publié le Dimanche 21 novembre 2021

Retour en Ethiopie d'une série d'oeuvres d'art pillées au 19e siècle

  • La remise de ces objets - la plus importante restitution jamais réalisée au profit de l'Ethiopie - a une «signification énorme», a estimé l'ambassadeur d'Ethiopie au Royaume-Uni
  • La plupart des pièces restituées avaient été pillées par l'armée britannique lors de sa victoire sur l'empereur d'Abyssinie Tewodros II à la bataille de Magdala en 1868

ADDIS ABEBA: L'Ethiopie a célébré samedi le retour sur son sol d'une série de trésors antiques pillés au 19e siècle par des soldats britanniques et récemment revenus du Royaume-Uni, de Belgique et des Pays-Bas après une longue campagne diplomatique pour obtenir leur restitution.


La collection comprend notamment une couronne de cérémonie, un bouclier impérial, un ensemble de coupes en corne argentée, un livre de prières manuscrit et divers bijoux. 


La plupart des pièces restituées avaient été pillées par l'armée britannique lors de sa victoire sur l'empereur d'Abyssinie Tewodros II à la bataille de Magdala en 1868.


Les trésors ont été dévoilés à la presse au Musée national d'Addis Abeba, deux mois après avoir été officiellement remis aux autorités éthiopiennes à Londres en septembre. 


La remise de ces objets - la plus importante restitution jamais réalisée au profit de l'Ethiopie - a une "signification énorme", a estimé l'ambassadeur d'Ethiopie au Royaume-Uni, Teferi Melesse.


L'Ethiopie continue de demander à Londres la restitution de nombreux autres objets, et notamment celle de tablettes sacrées de pierre et de bois représentant une Arche d'Alliance - le coffre qui, selon la Bible, a contenu les Dix Commandements donnés à Moïse sur le mont Sinaï. Les tablettes sont conservées au British Museum de Londres, qui ne les a jamais exposées au public.


Addis Abeba réclame également la restitution des restes du fils de Tewodros, le prince Alemayehu, qui avait été emmené en Angleterre après le suicide de son père consécutif à sa défaite sur le champ de bataille.


"Toute une série d'objets, qui font partie intégrante de l'héritage de notre culture et de nos valeurs, ont été pillés et emportés illégalement hors du pays après cette bataille", a souligné la ministre éthiopienne du Tourisme Nasise Challi.


"D'innombrables de ces objets se trouvent aujourd'hui dans divers musées, dans des centres de recherche et même aux mains de particuliers", a-t-elle ajouté en appelant à leur retour en Ethiopie. 


Plusieurs des objets exposés samedi au Musée national d'Addis Abeba devaient être vendus aux enchères mais ont été rachetés par la Fondation philanthropique Scheherazade dans le but d'être retournés à l'Ethiopie. D'autres objets ont été acquis auprès de particuliers, de collectionneurs, de marchands ou d'investisseurs. Parmi eux, un ensemble de manuscrits médiévaux qui devaient être vendus aux enchères à La Haye. 


L'Ethiopie est également en négociations pour la restitution d'une bible et d'une croix qui devraient faire l'objet d'une vente aux enchères aux Etats-Unis.


Début novembre, un autre pays africain pillé par une autre puissance coloniale, le Bénin a recouvré une trentaine d'objets d'art qui ont fait l'objet d'une restitution officialisée par la France, qui avait emporté ces objets du royaume d'Abomey à la fin du 19e siècle.


"Toutes ces restitutions se déroulent dans le contexte mondial du questionnement du rôle des musées dans la figuration des histoires coloniales et de la légitimité à exposer des objets ainsi pillés", a souligné le Comité national éthiopien de Restitution de l'Héritage lors de la présentation des objets restitués. 


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".

 


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
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  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
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  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com