La police israélienne abat un Palestinien auteur d'une attaque meurtière

La police et les forces de sécurité israéliennes sur les lieux d'une fusillade dans la vieille ville de Jérusalem le 21 novembre 2021. (AFP)
La police et les forces de sécurité israéliennes sur les lieux d'une fusillade dans la vieille ville de Jérusalem le 21 novembre 2021. (AFP)
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Publié le Lundi 22 novembre 2021

La police israélienne abat un Palestinien auteur d'une attaque meurtière

  • La police a déclaré que l’agression avait eu lieu près de l'entrée d'un sanctuaire contesté
  • La violence autour du site, qui est considéré comme sacré par les deux confessions, déclenche régulièrement des flambées sécuritaires

JERUSALEM: Une personne a été tuée et trois autres blessées dimanche lors d'une rare attaque à l'arme à feu menée par un Palestinien membre du Hamas dans la Vieille Ville de Jérusalem, ont indiqué les autorités israéliennes.

"Vers 09H00 locales (07H00 GMT), un terroriste armé a ouvert le feu dans la Vieille ville de Jérusalem. Deux civils ont été grièvement blessés et deux policiers légèrement blessés", a indiqué la police. 

Dans la foulée, l'hôpital Hadassah de Jérusalem, qui a accueilli des blessés de l'attaque, a indiqué qu'une personne avait succombé à ses blessures. 

Il s'agit d'Eliyahu Kaye, 25 ans, immigrant originaire d'Afrique du Sud, qui a été tué "alors qu'il se rendait sur son lieu de travail", selon l'organisme qui gère le mur des Lamentations, lieu de prière le plus sacré des juifs.

Il sera inhumé lundi à Jérusalem, a annoncé sa famille, selon laquelle il était arrivé en Israël en 2016 et s'était engagé dans l'armée israélienne "par amour pour son pays".

Juste après cette attaque dans la Vieille Ville de Jérusalem, située dans le secteur palestinien occupé et annexé par Israël, de nombreux policiers ont été déployés. Le corps de l'assaillant est longtemps resté au sol avant que les forces de l'ordre ne confirment son décès. 

Le ministre israélien de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev, a affirmé que l'assaillant était un Palestinien habitant de Shuafat, à Jérusalem-Est. Il était âgé de 42 ans selon la police.

«Attaque préméditée»

"C'était un membre du Hamas, de la branche politique, pas de la branche armée. Selon les images que nous avons, il semble qu'il portait une grande galabeya (robe traditionnelle) ou qu'il s'était déguisé en juif orthodoxe", afin de dissimuler son arme, a dit M. Bar-Lev sur la chaîne israélienne Kan.

"Son épouse a quitté (le pays) il y a trois jours et son fils est aussi à l'étranger (....). Il semble que cette attaque soit préméditée".

Dans un communiqué, la direction du Hamas a confirmé que l'assaillant, présenté comme Fadi Abou Chkhaydem, était bien un membre de l'organisation, sans toutefois revendiquer directement l'attaque qui intervient six mois, jour pour jour, après la fin de la dernière guerre entre Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, enclave palestinienne sous strict blocus israélien.

"Notre martyr à Jérusalem a passé sa vie a prêcher le jihad (…) cette opération héroïque est un avertissement à notre ennemi et son gouvernement afin qu'il cesse d'occuper nos terres", a déclaré le Hamas. 

Dans la soirée, une marche de soutien au Hamas rassemblant des centaines de personnes s'est tenue dans le camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est, d'où est originaire l'assaillant.

Dans un sermon prononcé récemment dans une mosquée de Jérusalem, et dont l'AFP a visionné un enregistrement, l'assaillant accuse les Israéliens "d'être les pères de l'oppression, financés par Satan et les Emirats arabes unis", pays qui a normalisé l'année dernière ses relations avec Israël.

Vigilance

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a demandé de "renforcer" le dispositif sécuritaire à Jérusalem et appelé à la "vigilance" à l'approche des fêtes juives de Hanouka, célébrées à partir du 28 novembre.

Le président Yitzhak Herzog, qui s'est envolé dimanche pour Londres, a lui affirmé que "la communauté internationale devrait reconnaître le Hamas comme une organisation terroriste".

Les Etats-Unis ont "fermement" condamné l'attaque, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Département d'Etat, Ned Price.

La police israélienne a par ailleurs annoncé avoir arrêté un Palestinien, habitant de la région de Jénine (nord de la Cisjordanie occupée), soupçonné d'avoir poignardé un homme de 67 ans à Jaffa dimanche.

Mercredi, un Palestinien de 16 ans avait mené une attaque au couteau à Jérusalem-Est contre les forces israéliennes faisant deux blessés avant d'être abattu par la police.

Des heurts avaient ensuite éclaté entre résidents palestiniens et forces de l'ordre israéliennes dans le quartier d'Issawiya, à Jérusalem-Est, d'où était originaire le jeune assaillant, selon un photographe de l'AFP. Ces tensions se sont poursuivies au cours des derniers jours, selon la police et des témoins.

Jérusalem, la Cisjordanie occupée et Israël ont été le théâtre à partir d'octobre 2015 et pendant des mois d'attaques anti-israéliennes commises le plus souvent par de jeunes palestiniens isolés. Ces violences ont depuis diminué d'intensité, mais persistent de manière sporadique.

Quelque 200.000 Israéliens vivent à Jérusalem-Est, où habitent également 300.000 Palestiniens. La colonisation israélienne, illégale au regard du droit international, s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".