Décarboner en industrialisant, le pari climatique de la ministre de l'Industrie

"On s'est retrouvé ponctuellement confronté à une situation où une production d'acier à base de charbon était plus compétitive qu'une production d'acier à base d'électricité décarbonée. Et ça c'est inacceptable." (Photo, AFP)
"On s'est retrouvé ponctuellement confronté à une situation où une production d'acier à base de charbon était plus compétitive qu'une production d'acier à base d'électricité décarbonée. Et ça c'est inacceptable." (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 22 novembre 2021

Décarboner en industrialisant, le pari climatique de la ministre de l'Industrie

  • «Nous avons mis en place une feuille de route qui dit précisément comment faire pour que chacun des trois secteurs les plus émetteurs puisse réduire de 35% les émissions de l'industrie en 2030»
  • «On voit que si on n'a pas une parfaite cohérence entre tous les instruments, le prix de l'électricité, des énergies concurrentes et de la tonne carbone, on peut avoir des hiatus»

PARIS : Les haut-fourneaux, cimenteries et usines chimiques françaises lanceront au cours des 18 prochains mois leurs premiers efforts pour réduire leur consommation d'énergies fossiles, pétrole ou gaz, tout en poursuivant leurs investissements industriels, afin d'abaisser l'empreinte carbone globale du pays, explique la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, dans un entretien post-COP26 avec l'AFP.

QUESTION: L'usine française Ascoval qui produit de l'acier décarboné grâce à l'électricité, a failli délocaliser sa production en Allemagne où il peut être produit moins cher grâce au charbon. La France est-elle prise au piège de la décarbonation? 


REPONSE: "On s'est retrouvé ponctuellement confronté à une situation où une production d'acier à base de charbon était plus compétitive qu'une production d'acier à base d'électricité décarbonée. Et ça c'est inacceptable. 


On voit que si on n'a pas une parfaite cohérence entre tous les instruments, le prix de l'électricité, des énergies concurrentes et de la tonne carbone, on peut avoir des hiatus.


Nos amis allemands reconnaissent que la décision de court terme qui aurait conduit à rebasculer une partie de la production d'Ascoval sur un site allemand au charbon est complètement contre-intuitive par rapport aux grandes ambitions de décarbonation de l'économie et à la lutte contre le réchauffement climatique. Car c'est de cela dont il est question, sauver la planète et l'espèce humaine.


C'est notre responsabilité politique de faire en sorte de trouver les mécanismes d'accompagnement des entreprises pour qu'elles ne quittent pas l'orientation de décarboner leur processus industriel. Et Saarstahl (propriétaire allemand d'Ascoval, NDR) est complètement en ligne avec nous."

QUESTION: Que fait l'Etat pour encourager la baisse de l'utilisation des énergies fossiles dans l'industrie lourde?


REPONSE: "Nous avons mis en place une feuille de route qui dit précisément comment faire pour que chacun des trois secteurs les plus émetteurs - métallurgie, ciment, chimie- puisse être au rendez-vous de la réduction de 35% des émissions de l'industrie en 2030, et pour la neutralité carbone en 2050 (...) 


La France est leader des pays européens en terme de précision sur sa feuille de route carbone industrielle et son avancement sur le projet. Ni l'Italie ni l'Espagne, ni l'Allemagne, ni la Pologne n'ont fait ce travail-là.


Dans les trois secteurs les plus émetteurs, on va diminuer les émissions de trois manières:


- Par l'efficacité énergétique, on fait en sorte de mieux utiliser l'électricité dans les usines; 


- En arrêtant d'utiliser du gaz naturel pour faire de la chaleur, et c'est là où on va avoir besoin d'hydrogène décarboné;


- Par des technologies qui ne sont pas encore matures, de rupture, notamment la capture de carbone pour utilisation ou stockage.

Décarbonation de l'industrie: 141 sites aidés 

PARIS : Depuis le lancement du plan de relance en 2020, 141 sites industriels français ont reçu des aides publiques pour faciliter la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, dont 42 annoncés vendredi par la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.


La décarbonation de l'industrie s'opère essentiellement en substituant une source d'énergie n'entrainant pas d'émission de gaz à effets de serre aux hydrocarbures, ou en produisant de la chaleur à partir de biomasse au lieu de gaz.


Au total, depuis l'an dernier, 758 millions d'euros du plan de relance ont été consacrés à ce jour à la décarbonation de 141 sites industriels, pour aider à diminuer leur impact climatique tout en contribuant à leur compétitivité. 


La concrétisation de ces 141 projets permettra "une réduction globale d'environ 2,8 millions de tonnes équivalent CO2 par an des émissions de l'industrie française", selon le ministère de l'Industrie. 


En 2020, l'industrie française a émis l'équivalent de 79 millions de tonnes de CO2, soit un peu moins de 20% de la totalité des émissions françaises.


La feuille de route de décarbonation mise en place par les industriels en lien avec l'Etat doit permettre de réduire de 35% leurs émissions d'ici 2030, et de parvenir à la neutralité carbone en 2050.


Parmi les 42 nouveaux bénéficiaires, figurent des groupes sidérurgiques comme ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, Tata Steel à Maubeuge, des usines chimiques comme Kem One à Martigues ou Sanofi Chimie à Aramon, énergétiques (Esso raffinage à Port-Jérome sur Seine, ou Total raffinage à Gonfreville), pharmaceutiques (Sanofi à Saint-Aubin les Elbeuf), des cimentiers (Calcia à Airvault ou Vicat à Montalieu), des scieries (Chauvin Frères à Mignovillard ou scieries du Limousin à Moissannes), du papier (Saica Papier à Nogent-Sur-Seine) ou de l'agroalimentaire (Nestlé à Boué, Roquette à Merville, Tereos à Bucy-le-Long et à Attin ou Labeyrie à Saint-Geours-de-Marenne et à Came).


Sur les 42 nouveaux bénéficiaires, 28 ont été sélectionnés dans l'appel à projet "efficacité énergétique et décarbonation des procédés" et 14 dans un dispositif intitulé "biomasse", les deux pilotés par l'ADEME, l'agence de la transition écologique.

Dans le plan de relance, 1,2 milliard d'euros sont consacrés à la décarbonation des sites industriels. Nous avons déjà retenu 99 sites et j'ai annoncé vendredi 42 nouveaux lauréats, ce qui fait qu'au total 141 projets de décarbonation sur des sites industriels précis sont accompagnés par l'Etat, avec un objectif à mi-2022 de 3,6 millions de tonnes équivalent carbone (de moins). C'est ce que nous devons faire en 18 mois dans notre stratégie de réduction carbone dans l'économie. C'est la première marche, pour 5% des émissions de GES de l'industrie."

QUESTION: Que représentent donc les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie en France? Quels sont les sites les plus émetteurs ?


REPONSE: "L'ensemble de l'industrie émet l'équivalent de 79 millions de tonnes de CO2 par an, soit un peu moins de 20% de la totalité des émissions françaises. Hors énergie, les trois secteurs qui représentent un peu plus de 70% des émissions sont l'acier, le ciment, et la chimie lourde. 


Sur une carte de France, vous allez trouver une concentration des sites émetteurs à Dunkerque (Nord), au Havre (Seine Maritime) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône)(...) avec aussi des émissions sur les plateformes de chimie lourde de Feyzin (Rhône) et des Roches-Roussillon (Isère)."

QUESTION: Pourquoi ne pas réduire la production de ces industries comme le suggèrent certains écologistes?


REPONSE: "A partir du moment où on a besoin d'acier, de ciment et de chimie pour produire des voitures, des logements ou des médicaments, comment fait-on pour se fournir? On importe? Or les importations proviennent de pays qui sont beaucoup plus émetteurs de gaz à effet de serre que nous, sur les mêmes procédés. 


Entre 1995 et 2015, la France a réduit l'empreinte carbone de son industrie de 40% (...) mais comme nous importons beaucoup plus parce que nous avons délocalisé, notre empreinte carbone globale a augmenté de 17%! Et dans le même temps, comme nous avons délocalisé, nous avons aussi perdu un million d'emplois industriels nets".


Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte

La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
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  • En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention)
  • «Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran», a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti de lui-même du consulat

PARIS: Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'intitution.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule" du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention), une unité d'élite de la police
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent".
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la PP à l'AFP.
En début d'après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Le consulat et l'ambassade d'Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes: le 4 avenue d'Iena pour l'ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

 


JO-2024: environ 50 000 agents mobilisés dans la fonction publique d'Etat

Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
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  • Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police, 25 000 agents déployés, et de l'armée 20 000, a affirmé une source proche du dossier
  • Le ministère de la Transition écologique «aurait dépêché environ 1 500 agents» pour le plus grand événement sportif au monde

PARIS: Un peu moins de 50 000 agents de la fonction publique d'Etat, qui en compte 2,5 millions au total, seront particulièrement mobilisés pendant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), a-t-on appris vendredi.

Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000), a affirmé une source proche du dossier au lendemain d'une réunion de préparation des JO qui a réuni l'administration et les syndicats de fonctionnaires.

Selon les estimations présentées par l'administration au cours de cette réunion, le ministère de la Transition écologique "aurait dépêché environ 1.500 agents" pour le plus grand événement sportif au monde, poursuit cette source.

"Quelques centaines" seraient mobilisés à la Répression des fraudes (DGCCRF), "500 pour les Affaires étrangères", "500 à 600 agents pour les ministères sociaux et environ 700 agents pour le ministère de la Justice", a-t-elle énuméré.

Les chiffres "quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse", a-t-elle ajouté.

Dans une instruction envoyée en mars aux ministères, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) leur demandait de recenser avant le 31 mars les agents "dont la présence est indispensable pendant la période de préparation ou de déroulement des Jeux".

Au cours de la réunion de jeudi, quatre points ont été abordés: l'organisation des Jeux, le dialogue social, les modalités d'organisation du travail pendant les JO et les mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés (places en crèche, garde d'enfants...).

La CGT et FO, les deux premiers syndicats de la fonction publique qui ont tous deux déposé des préavis de grève couvrant la période des Jeux olympiques et paralympiques (28 août-8 septembre), n'étaient pas présents à la réunion.

Dans un message à l'AFP, la patronne de la CGT des agents de l'Etat, Céline Verzeletti, demande à rencontrer le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, "pour échanger sur un socle commun et contraignant" de mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés, dans les trois branches du secteur public (Etat, hôpitaux, collectivités locales).

Mécontent de la politique salariale du gouvernement pour les fonctionnaires, FO a suspendu sa participation aux réunions avec le gouvernement et l'administration jusqu'à la fin avril, où le syndicat doit être reçu par le cabinet du Premier ministre Gabriel Attal.


France: décès d'une adolescente en marge d'une attaque au couteau devant une école

Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement
  • Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens

SOUFFELWEYERSHEIM: Une adolescente de 14 ans a été victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi dans une école attenante dans un village au nord de Strasbourg (est de la France).

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers" dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais "elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

"C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès d'une jeune collégienne, victime d'un arrêt cardiaque lors de la mise en sûreté en marge de l'attaque au couteau à proximité de son établissement", a réagi auprès de l'AFP la ministre française de l'Education nationale, Nicole Belloubet.

"La perte d'une jeune vie, pleine de promesses et d'avenir, est une tragédie qui me bouleverse, qui nous bouleverse. Dans la douleur, toute l'Education nationale est auprès des siens".

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, le collège, distant de quelques dizaines de mètres, a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"Aucune solution parfaite" 

"(Mon fils) est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet ce matin lui faisait peur. On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui. Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève du collège.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté. "Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé. S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a commenté le recteur.

Motivation de l'assaillant inconnue 

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré Georges Schuler, maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne. "Je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon la préfecture du Bas-Rhin.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé.

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, évoquant des "fragilités psychiatriques".