«Je suis revenu pour protéger les gains économiques», affirme Hamdok

Un protestataire porte un enfant soudanais sur ses épaules lors des manifestations qui ont eu lieu dimanche à Khartoum et qui appelaient au retour du régime civil. (Photo, AFP)
Un protestataire porte un enfant soudanais sur ses épaules lors des manifestations qui ont eu lieu dimanche à Khartoum et qui appelaient au retour du régime civil. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 23 novembre 2021

 «Je suis revenu pour protéger les gains économiques», affirme Hamdok

  • Les partis politiques dominants ainsi que le mouvement de contestation populaire se sont opposés à la décision du Premier ministre de signer l’accord avec l’armée
  • «Nous nous engageons à suivre la voie démocratique, à respecter la liberté d’expression et les manifestations pacifiques et à nous ouvrir davantage au monde»

KHARTOUM: Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a dit lundi que la préservation des gains économiques des deux dernières années faisait partie des raisons pour lesquelles il a décidé de retourner à son poste après avoir conclu un accord avec l’armée, alors qu’il avait été écarté du pouvoir lors du coup d’état du mois passé.

Interviewé à Khartoum, à l’endroit même où il avait été assigné à résidence suite à la prise de contrôle militaire du 25 octobre, Hamdok a déclaré qu’il croyait fortement qu’un gouvernement de technocrates – qu’il est tenu de former – pourrait améliorer la qualité de vie [des Soudanais].

Les partis politiques dominants ainsi que le mouvement de contestation populaire du Soudan se sont opposés à la décision de Hamdok de signer l’accord avec l’armée ce dimanche. Certains ont considéré que c’était de la trahison ou encore une couverture politique du coup d’état.

 «La préservation des gains économiques et l’ouverture économique mondiale font partie des raisons pour lesquelles j’ai décidé de retourner», a annoncé Hamdok.

Depuis que Hamdok a été élu Premier ministre en 2019 dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir, après le renversement du président Omar Bashir, le Soudan a institué des réformes économiques, entre autres la levée des subventions sur les carburants et un flottement contrôlé de la devise soudanaise.

Les réformes, surveillées par le Fonds monétaire international, ont abouti à un allègement des dettes étrangères du Soudan (soit plus de 50 milliards de dollars) – un accord qui a été remis en question en raison du coup d’état.

La Banque mondiale ainsi que certains bailleurs de fonds bilatéraux ont suspendu des aides économiques dont le Soudan a urgemment besoin après la prise de contrôle militaire.

«Nous allons poursuivre nos contacts avec les institutions financières internationales. Le nouveau budget de janvier sera orienté vers la réforme économique et ouvrira la porte aux investissements au Soudan», a dit Hamdok.

La coalition civile ainsi que ses anciens ministres qui partageaient le pouvoir avec l’armée avant le coup d’état ont rejeté l’accord, évoquant une violente répression contre des manifestations antimilitaires au cours du dernier mois.

Cependant, Hamdok a assuré qu’un nouveau gouvernement de technocrates aiderait à améliorer l’économie du Soudan qui a souffert d’une crise prolongée résultant en l’une des plus grandes inflations du monde et en une pénurie de produits de première nécessité.

[Ce gouvernement] pourrait également œuvrer pour la finalisation d’un accord de paix signé l’année dernière avec quelques groupes rebelles pour mettre fin à de longues années de conflits internes, a ajouté Hamdok.

«L’implémentation de l’accord de paix de Juba et la finalisation des processus de paix avec les groupes qui n’ont pas signé l’accord de Juba sont en tête de l’ordre du jour du nouveau gouvernement», a-t-il précisé.

Après que l’accord entre l’armée et Hamdok a été annoncé dimanche, des protestataires qui avaient préalablement défendu Hamdok se sont mis à scander des slogans contre lui. Hamdok a dit qu’il avait signé l’accord pour éviter de nouvelles effusions de sang.

«Nous nous engageons à suivre la voie démocratique, à respecter la liberté d’expression et les manifestations pacifiques et à nous ouvrir davantage au monde», a-t-il déclaré lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Short Url
  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

Short Url
  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.