Au Liban, l'avenir des enfants est «en jeu», selon l'Unicef

Cet enfant de Tripoli a élu domicile dans ce cimetière de la ville. (AFP).
Cet enfant de Tripoli a élu domicile dans ce cimetière de la ville. (AFP).
Yukie Mokuo lors de sa conférence de presse. (Reuters).
Yukie Mokuo lors de sa conférence de presse. (Reuters).
Un enfant dans le quartier défavorisé de la Quarantaine à Beyrouth, le 22 novembre 2021. (Reuters)
Un enfant dans le quartier défavorisé de la Quarantaine à Beyrouth, le 22 novembre 2021. (Reuters)
Short Url
Publié le Mardi 23 novembre 2021

Au Liban, l'avenir des enfants est «en jeu», selon l'Unicef

  • «L'avenir d'une génération entière d'enfants est en jeu», indique l'organisme de l'ONU dans son dernier rapport
  • Selon cette étude, 53% des familles ont au moins un enfant qui a été privé d'un repas par jour en octobre, comparé à 37% en avril

BEYROUTH: L'Unicef a appelé mardi le Liban à prendre des mesures urgentes pour protéger les enfants dans ce pays englué dans une crise politique et économique où l'organisme de l'ONU fait état d'une hausse du travail et d'une insécurité alimentaire les touchant.


Les Libanais, dont près de 80% vivent sous le seuil de pauvreté, se battent pour survivre avec des revenus limités, des coupures d'électricité sans fin, des pénuries diverses dont de carburant, et une très forte inflation.


"Une action urgente est nécessaire pour s'assurer qu'aucun enfant ne souffre de la faim, ne soit malade, ou ait à travailler", a déclaré dans un communiqué Yukie Mokuo, représentante de l'Unicef au Liban.


D'avril à octobre, l'Unicef a suivi la situation de plus de 800 familles, constatant que leurs conditions de vie s'étaient détériorées de façon dramatique pendant cette période.


"L'avenir d'une génération entière d'enfants est en jeu", indique l'organisme de l'ONU dans son dernier rapport.


Selon cette étude, 53% des familles ont au moins un enfant qui a été privé d'un repas par jour en octobre, comparé à 37% en avril.


"La proportion des familles (...) qui ont envoyé leurs enfants travailler est passée de 9% à 12%", ajoute l'Unicef.


Environ 34% des enfants qui avaient besoin de soins de santé de base en octobre n'ont pas pu les recevoir, contre 28% en avril.


"La vie est très dure et devient plus dure chaque jour", témoigne Hanane, une mère de 29 ans, citée dans le rapport de l'Unicef.


"Aujourd'hui, mes quatre enfants sont partis à l'école avec rien dans le ventre (...) J'ai des idées suicidaires et la seule chose qui m'empêche d'en arriver là ce sont mes enfants. Je me sens tellement mal pour eux", ajoute-t-elle.


Amal, une adolescente de 15 ans qui cueille des fruits dans le sud du Liban, explique qu'elle a dû travailler pour aider sa famille.


"Nos parents ont besoin de cet argent. Qu'est-ce qu'ils feraient si on arrêtait de travailler?", dit-elle.


Le roi Salmane émet un décret nommant 257 juges

Le roi Salmane d’Arabie saoudite (Photo fournie).
Le roi Salmane d’Arabie saoudite (Photo fournie).
Short Url
  • Ce décret témoigne du soutien de la couronne envers la branche judiciaire, a estimé le ministre de la Justice
  • Au cours du règne actuel, la justice saoudienne est considérablement modernisée, selon un dignitaire

RIYAD: Le roi Salmane a émis un décret nommant 257 juges à divers grades au ministère de la Justice, ce lundi, a rapporté la SPA.

Le ministre de la Justice et dirigeant du conseil judiciaire, Cheikh Walid ben Mohammed Al-Samaani, a déclaré que le décret royal était dans la continuité du soutien ininterrompu de la couronne envers la branche judiciaire.

Khalid ben Mohammed Al-Youssef, à la tête de la Cour des doléances et du Conseil administratif judiciaire, avait déjà noté ce mois-ci l’évolution tangible et la modernisation rapide du secteur sous le règne du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mohammed ben Salmane et le Premier ministre irakien discutent de coopération bilatérale

Les dignitaires ont par ailleurs évoqué plusieurs questions d’intérêt commun (Photo, SPA/AFP).
Les dignitaires ont par ailleurs évoqué plusieurs questions d’intérêt commun (Photo, SPA/AFP).
Short Url
  • Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le Premier ministre irakien Mohammed Al-Soudani ont discuté des moyens d’améliorer la coopération stratégique
  • Le partenariat au sein du Conseil de coordination saoudo-irakien a été le sujet de discussions

RIYAD: Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le Premier ministre irakien Mohammed Al-Soudani ont discuté des moyens d’améliorer la coopération stratégique bilatérale et le partenariat au sein du Conseil de coordination saoudo-irakien.

Les dignitaires ont par ailleurs évoqué plusieurs questions d’intérêt commun, a rapporté la SPA mardi matin.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: 3 mois de crise avant une «pause» sur le projet de réforme de la justice

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou assiste à la réunion hebdomadaire du cabinet dans son bureau à Jérusalem, le 19 mars 2023 (Photo, AFP).
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou assiste à la réunion hebdomadaire du cabinet dans son bureau à Jérusalem, le 19 mars 2023 (Photo, AFP).
Short Url
  • Benjamin Netanyahou annonce une «pause» dans le processus d'adoption de la réforme, reporté néanmoins à la prochaine session parlementaire
  • La grève générale prend fin dans la foulée de l'annonce

PARIS: Rappel de trois mois de crise en Israël, où un projet controversé de réforme de la justice a déclenché l'un des mouvements de mobilisation populaire les plus importants de l'histoire de ce pays, acculant lundi soir le gouvernement à annoncer une "pause".

Projet controversé

Le 4 janvier, le nouveau ministre de la Justice Yariv Levin annonce un projet de réforme de la justice, visant à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats.

Il comprend une clause "dérogatoire" qui permettrait au Parlement d'annuler à la majorité simple une décision de la Cour suprême.

La présentation de ce projet intervient alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahou, à la tête d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire du pays, est jugé pour corruption dans plusieurs affaires.

Le chef de l'opposition Yaïr Lapid dénonce une réforme qui "met en péril" le système juridique d'Israël.

Manifestations hebdomadaires

Le 7, plusieurs milliers d'Israéliens manifestent à Tel-Aviv contre cette réforme.

Le 12, la présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, qualifie le projet d'"attaque débridée" contre la justice.

Le 14, plusieurs dizaines de milliers de personnes se rassemblent à Tel-Aviv pour protester contre la politique de la coalition au pouvoir.

L'ancien Premier ministre Yaïr Lapid se joint le 22 aux quelque 100 000 manifestants (selon les estimations des médias) réunis dans le centre-ville.

Devenues hebdomadaires, les manifestations s'étendent à plusieurs autres grandes villes, comme Jérusalem ou Haïfa (nord).

Dispositions votées au Parlement

Le 21 février, le Parlement approuve en première lecture deux premières dispositions phares de la réforme.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, exhorte Israël à "suspendre les modifications législatives proposées".

Police et manifestants s'affrontent le 1er mars à Tel-Aviv.

Le président israélien Isaac Herzog appelle le 9 mars à stopper le processus législatif sur le projet de réforme, le qualifiant de "menace sur les fondements de la démocratie".

Le 11 mars, les manifestations rassemblent selon les médias plus de 100 000 personnes à Tel-Aviv et battent des records à Haïfa et Beersheva (sud), avec respectivement 50 000 et 10 000 personnes.

Le 14 mars, le Parlement adopte en première lecture la clause dérogatoire, disposition la plus contestée du projet.

Appels internationaux au compromis

Isaac Herzog, qui met en garde contre un risque de "guerre civile", présente le 15 mars une ébauche de compromis, mais le gouvernement y oppose une fin de non-recevoir.

Le 16, le chancelier allemand Olaf Scholz dit suivre "avec une grande inquiétude" les débats.

Le 17, le secrétaire d'État américain Antony Blinken estime que parvenir à "un consensus est la meilleure voie à suivre". Deux jours plus tard, le président Joe Biden appelle son homologue israélien à un "compromis".

Le 23, Benyamin Netanyahou s'engage à "mettre fin à la division au sein du peuple", tout en se disant déterminé à faire avancer la réforme.

La justice juge "illégale" son intervention, compte tenu de ses procès en cours.

Ministre limogé

Le 25 mars, le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, appelle à une pause d'un mois dans le processus législatif. Il est limogé le lendemain.

Des milliers de manifestants descendent dans les rues à Tel-Aviv et la nuit est marquée par des heurts avec la police.

Les États-Unis, "profondément préoccupés" par la situation, appellent à nouveau au "compromis".

Isaac Herzog appelle le 27 le gouvernement à "stopper immédiatement" le travail législatif sur le projet.

La plus grosse centrale syndicale israélienne annonce en matinée "une grève générale" immédiate.

Netanyahou contraint à une "pause"

En soirée, Benjamin Netanyahou annonce une "pause" dans le processus d'adoption de la réforme, reporté néanmoins à la prochaine session parlementaire.

La grève générale prend fin dans la foulée de l'annonce.