Trente ans après, Londres s'excuse dans l'affaire des «boucliers humains» de Saddam Hussein

L’avion de la British Airways avait fait escale à Koweït City le 2 août 1990, quelques heures après l'invasion irakienne (Photo, AFP).
L’avion de la British Airways avait fait escale à Koweït City le 2 août 1990, quelques heures après l'invasion irakienne (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 24 novembre 2021

Trente ans après, Londres s'excuse dans l'affaire des «boucliers humains» de Saddam Hussein

  • Le gouvernement britannique s'est excusé mardi de ne pas avoir averti la compagnie que l'Irak allait envahir le Koweït, où l'avion a fait escale
  • Ses passagers avaient été pris en otage par le leader irakien

LONDRES: Le gouvernement britannique s'est excusé mardi dans l'affaire des passagers de British Airways pris en otages et utilisés comme boucliers humains par Saddam Hussein, reconnaissant trente ans après ne pas avoir averti la compagnie que l'Irak allait envahir le Koweït, où l'avion a fait escale.

En provenance de Londres et à destination de Kuala Lumpur, le vol BA149 avait fait escale à Koweït City le 2 août 1990, quelques heures après l'invasion irakienne qui avait mené ensuite à la guerre du Golfe. 

Tous les passagers avaient été regroupés pendant quelques jours dans un hôtel proche, tenu par l'état-major irakien, puis transférés à Bagdad, et enfin utilisés comme "boucliers humains" sur des sites stratégiques.

Parmi les 367 passagers et membres d'équipage du vol, certains ont passé plus de quatre mois en captivité, placés sur de potentielles cibles pour la coalition occidentale.

Depuis trois décennies, les ex-otages cherchaient à savoir de quelles informations disposait exactement le gouvernement britannique, lui demandant de prendre ses responsabilités. 

Mardi, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss a déclaré au Parlement que l'ambassadeur britannique au Koweït avait informé Londres d'une invasion irakienne vers minuit le 2 aout 1990, soit après le départ de l'avion. Pour autant, aucun message d'avertissement n'a été transmis à British Airways, qui aurait pu détourner l'avion. 

"L'appel (de l'ambassadeur) n'a jamais été divulgué ou reconnu publiquement jusqu'à aujourd'hui", ni auprès du "Parlement, ni du public", a admis Mme Truss, jugeant "ce manquement inacceptable".

"En tant qu'actuelle ministre, je présente mes excuses à la Chambre et j'exprime ma plus profonde sympathie à ceux qui ont été détenus et maltraités", a-t-elle ajouté. 

Liz Truss a cependant rejeté les accusations d'un livre paru au Royaume-Uni, "Operation Trojan Horse", selon lesquelles le gouvernement a utilisé le vol - retardé de deux heures officiellement pour "problèmes techniques" - afin de déployer neuf responsables du renseignement au Koweït, malgré le risque encouru par les civils. 

Selon son auteur, Stephen Davis, Londres avait reçu des renseignements américains annonçant l'invasion irakienne. 

Barry Manners, ex-otage 55 ans, a dit refuser les excuses du gouvernement, qu'il accuse lui aussi de mentir à propos des agents britanniques. "Qui diable étaient-ils alors? Des membres d'une équipe de rugby ?" a-t-il fustigé. "Il suffisait de les regarder, je sais qu'ils étaient des soldats."

La compagnie aérienne, accusée de négligence et dissimulation, s'est elle réjouie que "ces documents confirment que British Airways n'avait pas été prévenue de l'invasion". 


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."