Au Soudan, grenades lacrymogènes sur des manifestants près du palais présidentiel

Des manifestants lancent des bombes lacrymogènes sur les forces de sécurité au milieu des affrontements dans le centre de la capitale soudanaise Khartoum, le 30 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des manifestants lancent des bombes lacrymogènes sur les forces de sécurité au milieu des affrontements dans le centre de la capitale soudanaise Khartoum, le 30 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 30 novembre 2021

Au Soudan, grenades lacrymogènes sur des manifestants près du palais présidentiel

Des manifestants lancent des bombes lacrymogènes sur les forces de sécurité au milieu des affrontements dans le centre de la capitale soudanaise Khartoum, le 30 novembre 2021. (Photo, AFP)
  • Ces violences ont eu lieu aux abords du palais présidentiel, l'ancien QG du dictateur Omar el-Béchir renversé par l'armée sous la pression d'une révolte populaire en 2019
  • De nouveau mardi à Khartoum, des milliers de manifestants scandaient «pas de partenariat, pas de négociation» ou «que les militaires rentrent dans leurs casernes»

KHARTOUM: Les forces de sécurité soudanaises ont tiré mardi des grenades lacrymogènes sur des milliers de manifestants qui réclament une nouvelle fois à Khartoum un transfert aux seuls civils du pouvoir qu'ils partagent actuellement avec les militaires. 

Ces violences ont eu lieu aux abords du palais présidentiel, l'ancien QG du dictateur Omar el-Béchir renversé par l'armée sous la pression d'une révolte populaire en 2019 et depuis devenu siège des autorités de transition chapeautées par le général Abdel Fattah al-Burhane, auteur du putsch du 25 octobre.  

Ce jour-là, le Soudan entrait dans l'inconnu et surtout dans une spirale de violences qui a déjà fait 43 morts et des centaines de blessés dans la répression. 

Près d'un mois plus tard, un accord était signé le 21 novembre au plus haut niveau: le Premier ministre civil Abdallah Hamdok retrouvait son poste, alors que la mainmise de l'armée et du général Burhane en particulier était consacrée, au moins jusqu'aux élections promises en juillet 2023. 

Depuis le 22 novembre, aucun manifestant n'a été tué --l'un d'eux a succombé mardi à des « coups de bâtons sur le crâne par les forces de sécurité », selon un syndicat de médecins pro-démocratie. 

Mais de nombreuses organisations de la société civile, des ministres évincés par le putsch et de nombreux manifestants ne cessent de dénoncer l'accord du 21 novembre, vu par la communauté internationale comme un premier pas vers le retour à la démocratie. 

Retour de l'ancien régime? 

De nouveau mardi à Khartoum, des milliers de manifestants scandaient « pas de partenariat, pas de négociation » ou « que les militaires rentrent dans leurs casernes ». 

« Je manifeste pour réclamer la chute du pouvoir militaire », a expliqué Mohamed Alaeddine qui défile à Khartoum.  

Pour l'Association des professionnels soudanais (APS), l'un des fers de lance de la révolte de 2019, la nouvelle manifestation de mardi est « une réponse claire au geste insensé des putschistes ».  

L'APS accuse l'armée et M. Hamdok, désormais conspué comme un « traître » par la rue, de »reproduire l'ancien régime et sa corruption », alors que le Soudan est sorti il y a deux ans de trente ans de dictature militaro-islamiste du général Béchir. 

Depuis le putsch, assurent les observateurs, des purges menées au pas de course ont permis à l'armée de réinstaller des figures du régime Béchir.  

M. Hamdok a dit vouloir réexaminer toutes ces nominations mais de récents changements dans l'appareil sécuritaire semblent montrer que l'armée garde la haute main sur les nominations. 

Le jour du coup d'Etat, des soldats avaient raflé la quasi-totalité des civils qui partageaient le pouvoir avec le général Burhane et son second, le général Mohammed Hamdane Daglo, à la tête des redoutées Forces de soutien rapide accusées de graves exactions. 

Trente-cinq jours plus tard, ils continuent à réapparaître au compte-gouttes, alors que la communauté internationale fait de la libération de l'ensemble des détenus politiques une condition sine qua non à la reprise de son soutien à Khartoum. 

Au-delà des figures politiques, des centaines de militants et même de passants à travers le Soudan ont été envoyés en détention et leurs familles sont toujours sans nouvelle. 

A quand un gouvernement? 

De son côté, M. Hamdok dit être en contact avec la société civile et même des universitaires pour composer un nouveau gouvernement que le général Burhane a promis « uniquement de technocrates ». 

Les deux hommes se sont également engagés le 21 novembre à former un Parlement, une Cour suprême et des Comités notamment en charge des droits humains, autant d'institutions qui auraient dû voir le jour il y a des mois. 

Mais bien avant le putsch déjà, la transition vers la démocratie au Soudan --quasiment toujours sous la férule de l'armée depuis son indépendance en 1956-- battait de l'aile. 

Dans un des pays les plus pauvres au monde, où l'inflation oscille chaque mois entre 300 et 400%, le nouveau pouvoir devra rassurer Washington et la Banque mondiale qui ont interrompu leur aide après le 25 octobre. 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com