Le variant Omicron, nouvelle menace pour la reprise économique mondiale

Le Fonds monétaire international martèle depuis des mois que le Covid reste le principal risque pour l'économie mondiale et exhorte à accélérer la vaccination. En octobre, il tablait sur une croissance de 4,9% pour l'an prochain. (AFP)
Le Fonds monétaire international martèle depuis des mois que le Covid reste le principal risque pour l'économie mondiale et exhorte à accélérer la vaccination. En octobre, il tablait sur une croissance de 4,9% pour l'an prochain. (AFP)
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Publié le Mardi 30 novembre 2021

Le variant Omicron, nouvelle menace pour la reprise économique mondiale

  • Il n'est pas sûr que les gouvernements qui ont déversé des milliers de milliards de dollars d'aide depuis le début de la pandémie, soient disposés à prendre de nouvelles mesures de relance fiscale
  • La gravité de l'impact économique dépendra de la dangerosité avérée de ce nouveau variant, de la couverture vaccinale de la population mondiale ainsi que de la résistance d'Omicron aux vaccins disponibles

WASHINGTON: Victime brutale de la pandémie, l'économie mondiale, en pleine convalescence, est déjà affectée par le variant Omicron qui s'accompagne de mesures de restriction, notamment dans le secteur du transport aérien.


Signalée pour la première fois il y a moins d'une semaine à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Afrique du Sud, cette nouvelle souche a été depuis identifiée, du Pacifique à l'Europe, en passant par le Canada, amenant une quarantaine de pays à annoncer des restrictions de voyage.


La gravité de l'impact économique dépendra de la dangerosité avérée de ce nouveau variant, de la couverture vaccinale de la population mondiale ainsi que de la résistance d'Omicron aux vaccins disponibles.


Prévisions abaissées 

Mais, du scénario le plus favorable aux hypothèses les plus sombres, les économistes planchent déjà sur de nouvelles prévisions 2022, toutes revues à la baisse.


Le Fonds monétaire international martèle depuis des mois que le Covid reste le principal risque pour l'économie mondiale et exhorte à accélérer la vaccination. En octobre, il tablait sur une croissance de 4,9% pour l'an prochain.


L'impact économique pourrait être "modeste" de l'ordre de 0,25 point de pourcentage sur la croissance mondiale 2022 si Omicron provoque "des symptômes relativement modérés" et que les vaccins sont "efficaces", souligne Gregory Daco, chef économiste chez Oxford Economics.


Dans le scénario du pire où ce variant s'avérait extrêmement meurtrier avec l'obligation de confiner une large partie de la population mondiale, la croissance 2022 pourrait être amputée de près de la moitié, tombant à 2,3% contre 4,5% estimés par Oxford Economics avant l'apparition de ce variant.


Et, dans un tel scénario, il n'est pas sûr que les gouvernements qui ont déversé des milliers de milliards de dollars d'aide depuis le début de la pandémie, soient disposés à prendre de nouvelles mesures de relance fiscale surtout si les vaccins sont disponibles, observe Gregory Daco.


"Ces aspects seront clés pour déterminer dans quelle mesure cela va affecter l'économie mondiale et le comportement des gens", souligne également Erik Lundh, économiste au Conference Board.

Auto-restriction et pénuries 

Au-delà des mesures prises par les gouvernements pour contenir la propagation d'Omicron, la peur d'être infectée pourrait conduire la population à s'imposer elle-même des restrictions sur les voyages ou les sorties aux restaurants, par exemple, réduisant la consommation et donc la croissance, poursuit-il.


Autre risque: l'exacerbation des problèmes sur les chaînes d'approvisionnement mondiale et des pressions inflationnistes.


Car "une grande partie du fret aérien transite par les vols transportant les passagers", rappelle Erik Lundh.


"S'il y a des annulations de vols, une interruption de la demande de vols commerciaux pour les passagers, cela risque de limiter (...) le fret aérien", dit-il. 


De plus, une vague d'infections par Omicron "pourrait amener certains travailleurs à quitter temporairement le marché du travail et dissuader d'autres d'y revenir, aggravant les pénuries de main-d'œuvre actuelles", a commenté Neil Shearing, chef économiste de Capital Economics dans une note.


Jamais un variant du Covid n'avait provoqué autant d'inquiétude depuis l'émergence de Delta, déjà très contagieux.


Le président américain Joe Biden a toutefois estimé lundi qu'il n'y avait "pas de raison de paniquer", même si les Etats-Unis sont en "état d'alerte avancée".


Du côté des fabricants de vaccins, AstraZeneca comme Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont dits confiants dans leur capacité à combattre ce variant.

Hausse des taux d'intérêt compromise ? 

Pour autant, la menace d'un nouveau variant, potentiellement plus grave, va compliquer la tâche des banques centrales qui pourraient "reporter leurs plans d'augmentation des taux d'intérêt jusqu'à ce que la situation soit plus claire", avance Neil Shearing. 


La Réserve fédérale (Fed) doit se réunir le 15 décembre, plusieurs autres dont la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre le lendemain.


"Nous saurons l'essentiel de ce qu'il y a à savoir (sur Omicron) d'ici quelques semaines", a assuré lundi le PDG de Pfizer, Albert Bourla, sur la chaîne américaine CNBC.


En attendant, "l'incertitude est dommageable", note Gregory Daco. "Chaque fois que l'on revient dans un climat d'incertitude et de peur, cela ralentit le rétablissement de l'économie mondiale".


Lundi, le président de la Fed Jerome Powell a lui-même prévenu: Omicron est un risque pour l'économie américaine, un des moteurs avec la Chine et l'Europe de l'activité mondiale.


BlackRock et le PIF lancent une plate-forme de gestion d’investissements multi-actifs à Riyad

BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
BlackRock Riyadh Investment Management englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. (Photo fournie)
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  • Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années»
  • L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink

RIYAD: BlackRock Arabie saoudite et le Fonds public d’investissement (PIF) ont signé, mardi, un protocole d’accord autorisant la première entité à établir une plate-forme d’investissement multi-actifs basée à Riyad

Il sera soutenu par un mandat d’investissement initial pouvant atteindre 5 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) du PIF, sous réserve de la réalisation des objectifs définis par les parties, indique un communiqué de presse. 

Les deux parties ont exprimé leur intention de créer BlackRock Riyadh Investment Management (Brim), qui englobera des stratégies d’investissement pour un éventail de classes d’actifs. Il devrait être dirigé par une équipe de gestion de portefeuille basée à Riyad et soutenu par la plate-forme mondiale de gestion d’actifs de BlackRock. 

Larry Fink, PDG de BlackRock, déclare: «Nous sommes ravis d’exploiter le partenariat approfondi que nous avons développé avec le PIF au fil de ces nombreuses années pour lancer cette première plate-forme de gestion d’investissements internationaux unique en son genre en Arabie saoudite.» 

«La croissance continue des marchés de capitaux du Royaume et la diversification de son secteur financier contribueront à la prospérité future de ses citoyens, à la compétitivité de ses entreprises et à la résilience de son économie.» 

L’Arabie saoudite est devenue une destination de plus en plus attrayante pour les investissements internationaux à mesure que l’initiative Vision 2030 prend vie, selon Fink. 

Il ajoute: «Nous sommes heureux d’offrir aux investisseurs du monde entier la possibilité de participer à cette aventure passionnante à long terme.» 

Yazeed al-Humied, gouverneur adjoint du PIF et responsable des investissements dans la région Mena, soutient: «La relation du PIF avec BlackRock est bien établie et se développe. Ce nouvel accord historique représente une avancée dans le travail du PIF visant à rendre le marché saoudien de l’investissement et de la gestion d’actifs plus diversifié et plus dynamique à l’échelle internationale.» 

Alors que l’Arabie saoudite continue de transformer son économie, le Brim cherchera à soutenir les investissements institutionnels étrangers dans le Royaume et à renforcer davantage le secteur saoudien de la gestion d’actifs, en élargissant les marchés de capitaux locaux tout en favorisant la diversification des investisseurs entre les classes d’actifs, en facilitant le partage des connaissances et le développement de la gestion des talents en Arabie saoudite. 

Le Brim sera entièrement intégré aux capacités d’investissement et à la plate-forme opérationnelle de BlackRock, bénéficiant de l’expertise du marché mondial. 

Le protocole non contraignant devrait remplir certaines conditions nécessaires et approbations réglementaires, en plus de respecter les objectifs spécifiés. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L’Arabie saoudite et la Chine discutent de leur collaboration en matière de développement urbain lors d’une réunion à Pékin

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
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  • Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque
  • «Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises»

RIYAD: L’Arabie saoudite et la Chine ont tout à gagner en partageant leur expertise en matière d’urbanisme, de développement urbain durable et de technologies de construction, comme l’ont indiqué des responsables des deux pays lors d’une réunion à Pékin.

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong, se sont entretenus afin d’explorer les possibilités de coopération dans l’élaboration de politiques et de programmes de logement pour les communautés résidentielles.

Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque.

«Nos dirigeants se sont accordés sur l’importance de renforcer le partenariat et d’aligner la Vision 2030 de l’Arabie saoudite sur la Belt and Road Initiative (Nouvelles routes de la soie), ce qui se reflétera positivement sur les aspirations et la position économique de l’Arabie saoudite et de la Chine à l’échelle mondiale.», a écrit M. Al-Hogail sur X à la suite de la réunion à Pékin.

 

«Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises. Nous souhaitons bénéficier de leur expertise dans l’amélioration des unités de logement dans diverses régions du Royaume, dans le but d’atteindre les objectifs du programme de logement – l’un des programmes de la Vision 2030 du Royaume – en proposant diverses options de logement et de financement aux citoyens», ajoute-t-il.

Les deux pays ont ensuite fait le point sur les expériences couronnées de succès en matière de solutions et d’options de logement, et ils ont discuté des moyens de permettre aux citoyens de posséder plus facilement leur propre logement. Ils ont par ailleurs étudié les moyens de faciliter l’échange d’expériences en matière de gestion urbaine et l’application des meilleures pratiques dans ce domaine.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle de M. Al-Hogail dans la capitale chinoise. Au cours de sa visite, il est prévu qu’il s’entretienne avec des hauts responsables du gouvernement chinois, des dirigeants d’entreprises de construction et des représentants de différentes banques afin de renforcer la collaboration dans le secteur de la construction. Cette visite a également pour but d’attirer des entreprises internationales de premier plan dans le domaine de la promotion immobilière.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien appelle à une collaboration mondiale pour bâtir une économie mondiale résiliente

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
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  • Le prince héritier a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région
  • Il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité

RIYAD: Dimanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a appelé à une collaboration mondiale pour contribuer à la construction d’une économie mondiale plus résiliente et intégrée.

Lors d’une table ronde spéciale dans le cadre de la réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF) à Riyad, le prince héritier a discuté des défis géopolitiques et économiques auxquels le monde est actuellement confronté, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Il a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région et il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité.

L’Arabie saoudite a créé diverses opportunités pour les investisseurs de la région et du monde en s’appuyant sur des décennies de croissance robuste alimentée par ses exportations d’énergie, indique le prince héritier.

Il a également mis en lumière les réalisations du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, notant que le pays continue de créer des opportunités d’investissement transformatrices dans les secteurs émergents de son économie en pleine évolution.

Lors de la table ronde spéciale à laquelle ont participé des représentants du gouvernement, des chefs d’entreprise et des universitaires, le prince héritier a évoqué l’ensemble des réformes mises en œuvre dans le Royaume au cours des huit dernières années pour permettre au secteur privé de devenir un moteur de la croissance. Il a déclaré que la croissance du Fonds public d’investissement (PIF) d’Arabie saoudite et son intention de devenir un fonds souverain doté de mille milliards de dollars en étaient un exemple.

En ce qui concerne la diversification rapide de l’économie saoudienne, le prince héritier précise que l’activité économique non pétrolière en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 50% au produit intérieur brut du Royaume en 2023, soit le niveau le plus élevé jamais atteint par le pays.

Il insiste par ailleurs sur l’importance d’investir dans la recherche et le développement, notant que de tels investissements ont fortement dynamisé la croissance de géants nationaux tels que Acwa Power, Ceer Motors et Alat.

Ces initiatives créent une base permettant à ces entreprises d'intégrer les technologies émergentes dans leurs modèles d'entreprise et de favoriser la croissance du secteur dans le Royaume, explique le prince héritier. Il ajoute que cela avait contribué à la croissance rapide de l’économie numérique du Royaume, à un rythme trois fois plus rapide que le taux de croissance mondial.

Il a ensuite mentionné que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite avait contribué à l’émergence d’une société civile florissante et à l’amélioration considérable de la qualité de vie ainsi qu’à la mobilité et l’inclusion sociales. En effet, la participation des femmes à la main-d’œuvre a doublé depuis 2016.

En collaboration avec des partenaires mondiaux, l’Arabie saoudite est en train de bâtir une économie du futur fondée sur l’innovation, la croissance et les opportunités, déclare le prince Mohammed.

Il a conclu en soulignant que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite est un voyage, pas une destination, et que bien que le Royaume ait accompli d’énormes progrès, il y a encore beaucoup à faire.

La réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad s’est achevée lundi soir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com