Les Occidentaux étendent leurs sanctions contre le Bélarus sur fond de crise migratoire

Les nouvelles sanctions «démontrent notre détermination sans faille à agir face à un régime brutal qui réprime de plus en plus les Bélarusses» a souligné Antony Blinken. (Photo, AFP)
Les nouvelles sanctions «démontrent notre détermination sans faille à agir face à un régime brutal qui réprime de plus en plus les Bélarusses» a souligné Antony Blinken. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 décembre 2021

Les Occidentaux étendent leurs sanctions contre le Bélarus sur fond de crise migratoire

  • Le Trésor américain a annoncé cibler 20 individus et 12 organisations proches du pouvoir
  • La liste des sanctions de l'UE a quant à elle été étendue à 28 responsables et entités dont la compagnie aérienne nationale Belavia

WASHINGTON : Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Union européenne (UE) et le Canada ont annoncé jeudi de nouvelles sanctions économiques contre le Bélarus, accusé de "violations répétées des droits humains" et d'organiser le passage de migrants vers l'UE.

"Nous demandons à nouveau au régime de Loukachenko d'arrêter immédiatement et complètement l'organisation d'une migration irrégulière à travers ses frontières avec l'UE", soulignent les alliés dans un communiqué commun.

Minsk est accusé d'avoir orchestré l'afflux de migrants à sa frontière avec la Pologne en représailles aux sanctions occidentales prises après la répression de l'opposition bélarusse dénonçant la réélection contestée d'Alexandre Loukachenko.

Les nouvelles sanctions "démontrent notre détermination sans faille à agir face à un régime brutal qui réprime de plus en plus les Bélarusses, sape la paix et la sécurité en Europe, et continue d'exploiter des personnes qui ne cherchent qu'à vivre en liberté", a souligné dans un autre communiqué le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Le Bélarus a réagi en qualifiant d'"absurdes" ces nouvelles sanctions.

"La profondeur de l'absurdité" de cette décision "commence à défier toute logique", a estimé le ministère bélarusse des Affaires étrangères dans un communiqué. Minsk va riposter en prenant "des mesures sévères et asymétriques, mais adéquates", a-t-il prévenu.

Liste noire

Le Trésor américain a annoncé cibler 20 individus et 12 organisations proches du pouvoir, accusés d'avoir "facilité le passage (...) de migrants au sein de l'UE" et d'avoir "pris part à la répression en cours visant les droits humains et la démocratie".

La liste des sanctions de l'UE a quant à elle été étendue à 28 responsables et entités dont la compagnie aérienne nationale Belavia.

Les 17 responsables et les 11 entités s'ajoutent à la liste noire de l'UE sur le Bélarus qui comporte déjà 166 noms dont ceux du président Loukachenko et de deux de ses fils, ainsi que de 15 entités liées au régime. Les sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction d'entrée dans l'UE.

Nouvellement visée par Bruxelles, mais aussi Washington, l'entreprise touristique d'Etat Tsentrkurort est accusée de "jouer un rôle-clé" dans l'organisation du passage des migrants vers l'UE.

Le Royaume-Uni a de son côté annoncé sanctionner huit individus supplémentaires ainsi que l'entreprise étatique Belaruskali, "l'un des plus grands producteurs mondiaux d'engrais à base de potasse", selon Londres.

"Ces sanctions continuent de cibler des sources importantes de revenus pour le régime de Loukachenko", a affirmé dans un communiqué la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.

Pour Varsovie, "les fortes sanctions de l'UE" coïncident avec les "fortes sanctions américaines", et ont pour cause "les violations des droits humains, les actions agressives entreprises par Minsk, et l'opération hybride" à la frontière entre la Pologne et le Bélarus, a soutenu dans un tweet le ministre adjoint polonais des Affaires étrangères Marcin Przydacz.

Clôture de barbelés

Le régime d'Alexandre Loukachenko dément être l'instigateur de la crise qui a conduit à la mort d'au moins une douzaine de personnes dans la zone frontalière, selon les médias polonais.

Selon les derniers chiffres de la Commission européenne arrêtés fin novembre, près de 8 000 migrants en provenance du Bélarus sont arrivés sur le territoire de l'UE en 2021: 4 285 en Lituanie, 3 255 en Pologne et 426 en Lettonie.

Bruxelles accuse le Bélarus d'avoir organisé ces arrivées en délivrant des visas et en acheminant les arrivants aux frontières de la Pologne et, dans une moindre mesure, de la Lituanie, pour se venger des sanctions européennes à son encontre. La situation a réveillé la crainte en Europe d'une crise migratoire de grande ampleur.

Des milliers de personnes, originaires principalement de pays du Proche-Orient, sont coincées à la frontière du côté du Bélarus.

La Pologne, qui a construit une clôture de barbelés et massé des milliers de soldats à sa frontière, est critiquée par des ONG pour sa politique de refoulement vers le Bélarus des migrants, dont beaucoup se retrouvent bloqués entre les deux pays, dans des conditions très difficiles et dans le froid.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."