À Villepinte, incidents et tensions au premier meeting de Zemmour

Au milieu d'une foule en liesse, un individu empoigne Eric Zemmour. «L'agresseur»  est aussitôt exfiltré, indique son équipe de campagne. (Photo, OLIVIER UBÉDA / AFP)
Au milieu d'une foule en liesse, un individu empoigne Eric Zemmour. «L'agresseur» est aussitôt exfiltré, indique son équipe de campagne. (Photo, OLIVIER UBÉDA / AFP)
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Publié le Lundi 06 décembre 2021

À Villepinte, incidents et tensions au premier meeting de Zemmour

  • Alors qu'ils interrogent des participants, des journalistes sont pris à partie par un petit groupe de jeunes supporters du candidat d'extrême droite
  • Certains participants du meeting se dissimulent le visage, visiblement décidés à en découdre

PARIS : Un premier meeting sous tension. Équipe de journalistes brièvement mise à l'abri, violences contre des militants de SOS Racisme: le premier meeting de la campagne présidentielle d'Eric Zemmour a été émaillé d'une série d'incidents, au milieu d'une foule de partisans allant d'anciens fillonistes à des royalistes.

Avant les premiers discours, au Parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), le ton monte brutalement contre une équipe de l'émission Quotidien (TMC-TF1), connue pour son traitement sarcastique de la politique.

Alors qu'ils interrogent des participants, des journalistes sont pris à partie par un petit groupe de jeunes supporters du candidat d'extrême droite, puis hués par une foule de plus en plus dense au cri de "Tout le monde déteste Quotidien".

"Bande de vendus", entend-on aussi dans les travées. La sécurité doit intervenir précipitamment pour les mettre brièvement à l'abri.

"La sécurité a surréagi. Ils sont revenus. Il n'y a eu aucune violence", assure l'équipe de communication du candidat.

Après une série d'interventions de soutiens à la tribune, Eric Zemmour arrive dans la salle vers 17H30. Au milieu d'une foule en liesse, un individu l'empoigne. "L'agresseur"  est aussitôt exfiltré, indique l'équipe d'Eric Zemmour. Puis interpellé par la police. L'entourage du candidat dira dans la soirée qu'il souffre d'une blessure au poignet et s'est vu prescrire neuf jours d'ITT.

Au début du discours du candidat, une dizaine de militants de SOS Racisme, dissimulés dans le public, dévoilent des vêtements pour dire "non au racisme".

Des violences éclatent. Ils reçoivent des coups et sont visés par des jets de chaises, selon la vidéo diffusée par l'association antiraciste. Plusieurs courses-poursuites ont lieu à l'arrière de la salle pour les exfiltrer, dans une grande confusion. 

Certains participants du meeting se dissimulent le visage, visiblement décidés à en découdre. La situation revient au calme au bout d'une dizaine de minutes.

Un membre de la sécurité évoque "quelques militants antifas" exfiltrés, leur reprochant d'avoir voulu semer le trouble.

Gauche et majorité dénoncent la responsabilité de Zemmour

"Zemmour a donné une légitimité à cette violence qui ne se contient plus", a accusé le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur Twitter.

"Frapper des militants pacifistes qui portent un message de refus du racisme et qui se font casser la gueule pour cette seule raison, quelqu’un a encore un doute sur la motivation des militants de Villepinte?", a-t-il ajouté.

"La France, ce n’est pas le racisme. Militants pacifistes roués de coups, insultes envers les médias: je condamne avec la plus grande fermeté ces violences insupportables qui n’ont pas leur place dans notre République. Total soutien aux journalistes et aux militants agressés", a aussi réagi dans un tweet la candidate du PS Anne Hidalgo.

"Il prétend rétablir l’ordre, il sème le chaos. Des gens se battent. Des journalistes sont menacés. Des insultes sont proférées. Il disloque l’unité nationale. Il aimerait représenter la France : il la menace", a dénoncé sur Twitter le vice-président (LREM) de l'Assemblée nationale Hugues Renson.

"Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est : la haine, la division, le désordre et la violence", a critiqué le porte-parole des députés LREM Pieyre-Alexandre Anglade.

"Journalistes hués, militants antiracistes agressés, voilà à quoi ressemblerait la France si Zemmour le haineux la dirigeait", a dénoncé le candidat du PCF Fabien Roussel, qui a exprimé sa "solidarité avec tous ceux qui ont eu à subir ce déchaînement de violence".

"L'agression violente contre ces militants antiracistes est choquante et scandaleuse... Ainsi, quand vous dites "Non au racisme" les zemmouriens vous frappent. Très révélateur !!", s'est indigné Alexis Corbière, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.

"La violence n'a pas sa place dans notre démocratie. Soutien aux militant·es de SOS Racisme", a réagi sur Twitter le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.

«Militants agressés»

"On voulait faire une action non violente, j'insiste non violente. Les gens se sont levés pour nous frapper" , assure Aline Kremer de SOS Racisme. Selon un journaliste de l'AFP, au moins deux personnes saignent. 

"Cela fera l'objet de plaintes de la part de militants agressés pour déterminer qui sont les agresseurs et qu'ils répondent de leurs actes", prévient le président de SOS Racisme Dominique Sopo.

Ces personnes de SOS "n'avaient pas à être là, il ne faut pas venir faire de provocation dans notre salle", réagit de son côté Antoine Diers, un membre de l'équipe de campagne d'Eric Zemmour. 

Dans les travées, beaucoup comme l'ex RN Antoine louent "l'union des droites" que permet selon eux leur candidat. 

Au milieu d'un nuée de drapeaux français, plusieurs participants arborent le drapeau de leurs régions. "Proche du mouvement traditionaliste et royaliste", un jeune souligne son attachement à la Picardie et espère que son candidat en fera davantage pour le régionalisme.

Sa compagne, Loménie, croit en Eric Zemmour pour lutter contre "l'insécurité que subissent les femmes". "Je me suis fait cracher dessus il y a quelques mois par des personnes qui étaient pour la plupart issues de l'immigration", dénonce-t-elle, avant d'applaudir son champion.

SOS Racisme chez Zemmour: une «provocation» pour Pécresse, Larcher et Chenu

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse, son concurrent défait Eric Ciotti, le président LR du Sénat Gérard Larcher et le porte-parole du RN Sébastien Chenu ont tous qualifié lundi de "provocation" la présence de militants de SOS Racisme au meeting d'Eric Zemmour la veille, agressés par des participants.

"Il faut garder son sang-froid. Il faut à la fois une liberté d'expression; moi je suis pour la liberté d'expression de tous ceux qui ne pensent pas comme moi (...) Les provocations dans les meetings, ça existe, c'est jamais agréable, j'en ai eu comme tout le monde", a expliqué Mme Pécresse sur France Inter, en exhortant à "savoir les vivre avec sang-froid". 

"Et il faut surtout bannir la violence des meetings le plus possible dans les deux cas, parce que vous savez que l'extrême gauche peut parfois être ultra-violente dans un meeting", a-t-elle ajouté.

Le finaliste du congrès LR et député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a de son côté estimé sur France Bleu Azur que la présence des militants de SOS Racisme, "c'est de la provocation, forcément c'est chercher l'affrontement".

Il a aussi déploré que "Eric Zemmour ait été agressé, attaqué", alors que le candidat d'extrême droite aurait été blessé au poignet par un individu l'ayant empoigné juste avant qu'il ne monte sur scène, selon son équipe.

Pour Gérard Larcher, "toutes les violences sont inadmissibles, et le droit à manifester est essentiel. Mais en même temps, la provocation dans une réunion peut inciter à cela (des violences, NDLR). Donc je crois qu'il faut que chacun retrouve les voies de l'apaisement", a estimé le président du Sénat sur franceinfo, appelant à "respecter la liberté d'expression, comme la liberté et le droit de manifester".

A l'extrême droite, le porte-parole du RN Sébastien Chenu a condamné sur France 2 "toutes les formes de violences". Mais "d'un autre côté, imaginez Génération identitaire allant dans un meeting de Jean-Luc Mélenchon. Sincèrement, il y a un côté provocation inutile destinée, probablement, à perturber", a-t-il ajouté, jugeant qu'aller "dans les meetings de ses adversaires pour semer la pagaille" n'était "pas responsable".

Il a estimé qu'Eric Zemmour devait "pouvoir s'exprimer librement, car il représente quelque chose dans le pays", tout en réitérant son appel à ce qu'il rejoigne la candidate du RN Marine Le Pen.

Le premier meeting de la campagne présidentielle d'Eric Zemmour, à Villepinte (Seine-Saint-Denis) dimanche, a été émaillé d'une série d'incidents, avec des violences contre des militants de SOS Racisme et une équipe de journalistes brièvement mise à l'abri.

En début d'après-midi, quelques 2 000 manifestants avaient défilé dans les rues de Paris pour "faire taire" Eric Zemmour. Des militants hostiles au candidat d'extrême droite s'étaient aussi regroupés à Villepinte, où 57 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police.

En dépit de ces incidents, le meeting peut se tenir selon son déroulé prévu: il est rythmé par plusieurs Marseillaise ou le slogan "on est chez nous", régulièrement présent chez la concurrente d'extrême droite Marine Le Pen (RN). Le nom du nouveau parti d'Eric Zemmour s'affiche en grand: "Reconquête!"

Sur les sièges, un tract présente le candidat, qui va "mettre fin à l'invasion migratoire" et "dénonce l'effondrement de l'Education nationale".

Dans la salle, Martine, comptable de 70 ans, est une ancienne "filloniste". Elle est devenue "fan" d'Eric Zemmour "quand il était sur (la chaîne) CNews". "Je suis d'accord avec lui, la France part en couilles", dit celle qui vient de voter Eric Ciotti au congrès LR, mais s'apprête à quitter pour la première fois les rives de la droite traditionnelle. 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.