GP d'Abou Dhabi de F1: les clés de la finale Hamilton-Verstappen

Le pilote finlandais de Mercedes Valtteri Bottas, Paul Monaghan de Red Bull (2e à gauche), le pilote néerlandais de Red Bull Max Verstappen  et le pilote britannique de Mercedes Lewis Hamilton sur le podium après le Grand Prix de Formule 1 d'Abu Dhabi à Yas Marina Circuit dans la ville émiratie d'Abu Dhabi le 13 décembre 2020. (AFP)
Le pilote finlandais de Mercedes Valtteri Bottas, Paul Monaghan de Red Bull (2e à gauche), le pilote néerlandais de Red Bull Max Verstappen et le pilote britannique de Mercedes Lewis Hamilton sur le podium après le Grand Prix de Formule 1 d'Abu Dhabi à Yas Marina Circuit dans la ville émiratie d'Abu Dhabi le 13 décembre 2020. (AFP)
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Publié le Lundi 06 décembre 2021

GP d'Abou Dhabi de F1: les clés de la finale Hamilton-Verstappen

  • Pour la deuxième fois seulement après 1974, le Championnat du monde de Formule 1 se jouera entre deux pilotes à égalité de points, Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes), lors de la dernière manche à Abou Dhabi dimanche
  • Quand le pilote Red Bull a gagné les GP des Etats-Unis et du Mexique fin octobre et début novembre, il a semblé que c'en était fini d'Hamilton

ABU DHABI : Pour la deuxième fois seulement après 1974, le Championnat du monde de Formule 1 se jouera entre deux pilotes à égalité de points, Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes), lors de la dernière manche à Abou Dhabi dimanche.

Plusieurs éléments peuvent les départager 

Les victoires

Tous les deux affichent 369,5 unités à leur compteur mais Verstappen a un avantage: ses neuf succès en Grands Prix cette année contre les huit d'Hamilton. Si l'un marque plus de points que l'autre dimanche, il sera champion. Mais s'ils finissent à égalité (si aucun des deux ne se classe dans le Top 10, s'ils abandonnent ou si l'un finit 9e et l'autre 10e avec le meilleur tour, soit 2 points inscrits chacun), le Néerlandais sera couronné grâce à son total de victoires. 

L'expérience

D'un côté Hamilton, 36 ans, entrevoit un huitième titre en F1, ce qui serait un record absolu, un de plus que Michael Schumacher. "Il y a certaines choses qui sont différentes (dans ce championnat), admet-t-il. D'abord parce que les deux équipes sont incroyablement proches. Ensuite parce qu'on est en terre inconnue: personne n'a jamais gagné huit titres chez les pilotes ou les constructeurs (ce que peut faire Mercedes, ndlr). Mais d'un autre côté, je suis plus détendu que jamais, poursuit-il. Ca n'est pas la première fois (...), je suis plus sûr de moi et je me suis impliqué plus que jamais."

En face, Verstappen, 24 ans, vise un premier sacre. Mais, malgré son âge, il veut croire que ses sept saisons dans la catégorie lui ont appris une ou deux choses. Ce qu'Hamilton dit, "c'est normal, balaye-t-il. Moi aussi, je me sens bien mieux préparé et plus expérimenté qu'à mes débuts en F1. Et non, je ne crois pas que ça fasse une grosse différence. Sinon, ça se serait déjà vu pendant la saison."

La dynamique

Quand le pilote Red Bull a gagné les GP des Etats-Unis et du Mexique fin octobre et début novembre, il a semblé que c'en était fini d'Hamilton. Mais le Britannique, qui a décroché trois succès lors des trois dernières manches, a renversé la tendance. Toutefois, s'il a remporté un GP magistral au Brésil malgré une avalanche de pénalités sur la grille, s'il a dominé de la tête et des épaules au Qatar, l'Arabie saoudite dimanche dernier a été bien plus compliquée et le pilote Mercedes doit sa victoire aussi aux erreurs de Verstappen en qualifications et en course. "Qui sortira vainqueur le week-end prochain ? Je ne sais pas, commente le patron de Red Bull Christian Horner. La forme est du côté de Mercedes mais Max s'est battu comme un lion ce week-end. Il a tout donné."

Les erreurs

Quand on revient sur leurs affrontements cette saison, le cadet a commis plus de fautes. Si Hamilton est responsable de leur accrochage en Grande-Bretagne, Verstappen l'est de celui intervenu en Italie. Et il a défendu à la limite, voire au-delà, au Brésil puis en Arabie saoudite, où il a fini par être sanctionné. Son agressivité est, depuis ses débuts, à la fois la force et le talon d'Achille du pilote Red Bull. Sa façon de la gérer dans le money time peut faire la différence.

Le circuit

Enfin, la piste de Yas Marina, à Abou Dhabi, est depuis l'introduction des moteurs hybrides en 2014 un "circuit Mercedes", avec 6 victoires et 6 pole positions pour les Flèches d'argent. Mais, l'an dernier, Verstappen a créé la surprise en s'adjugeant pole et succès face à un Hamilton diminué par le Covid. Un élément d'incertitude vient aussi s'ajouter cette année: pour la première fois, le tracé a été modifié. La piste est désormais plus rapide, ce qui sur le papier doit valoriser la vitesse de pointe des Mercedes. Mais elle est censée être également plus propice aux dépassements, ce qui rendrait les qualifications moins cruciales et ferait les affaires de Red Bull.


Attentat à Damas: la Turquie ne laissera pas la Syrie «entraînée dans l'instabilité», affirme Erdogan

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  • Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région"
  • Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014

Istanbul: La Turquie, soutien des nouvelles autorités à Damas, ne laissera pas la Syrie se faire "entraîner à nouveau dans l'instabilité", a affirmé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan, au lendemain d'un attentat dans une église à Damas qui a fait au moins 22 morts.

"Nous ne permettrons jamais que la Syrie, pays voisin et frère, qui pour la première fois après des années d'oppression et de guerre envisage son avenir avec espoir, soit entraînée à nouveau dans l'instabilité par des groupes terroristes", a écrit M. Erdogan sur X.

Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région".

Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014.

Les forces kurdes syriennes soutenues par les Etats-Unis l'ont vaincu en 2019, mais les jihadistes ont maintenu une présence, en particulier dans le vaste désert syrien.


Israël: les secours annoncent 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
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  • Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA)
  • Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit

JERUSALEM: Une organisation israélienne de premiers secours a annoncé dimanche avoir pris en charge 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran, tandis que la télévision publique diffusait des images d'importants dégâts "dans le centre" d'Israël.

Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit.

La chaîne publique KAN 11 a diffusé des images d'importants dégâts "dans le centre du pays", sans plus de précisions, montrant un immeuble de plusieurs étages à la façade totalement détruite et des bâtiments gravement endommagés autour.

"Plusieurs immeubles résidentiels de deux étages ont été gravement endommagés, certains se sont effondrés", a décrit un secouriste du MDA, Moti Nissan, à propos d'un des sites d'intervention de l'organisation, sans préciser lequel compte tenu des restrictions imposées par la censure militaire.

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv).

Israël a lancé le 13 juin une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran avec l'ambition affichée d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Son armée a frappé des centaines de sites militaires ou liés au programme nucléaire iranien, décapité l'état-major général des forces armées, et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire.

Les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. En Iran, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir frappé des sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche.

Ces attaques américaines "auront des conséquences éternelles", a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, affirmant que l'Iran se réservait "toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple".


Fermer le détroit d'Ormuz serait «extrêmement dangereux», prévient l'UE

Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
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  • « Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.
  • Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

BRUXELLES : La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a averti lundi que la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran « serait extrêmement dangereuse », rappelant que l'Union européenne appelait à une solution diplomatique et à la désescalade.

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une solution diplomatique après les frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens.

« Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.

Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

L'UE fait appel à la diplomatie. « Nous avons eu des entretiens avec le ministre iranien Abbas Araghchi vendredi, et l'Iran s'est montré ouvert à la discussion sur le nucléaire, mais aussi sur les questions de sécurité plus larges qui affectent l'Europe. Il est donc essentiel de poursuivre ce dialogue », a exhorté Kaja Kallas.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réclamé « l'arrêt des frappes » afin d'éviter une « guerre éternelle » avec l'Iran.

« Il n'y a pas de solution durable à ce problème par la voie militaire et seule la négociation permettra d'encadrer strictement de manière durable le programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré avant la réunion avec ses homologues européens.

« L'Europe peut apporter son expérience, sa compétence et sa connaissance fine de ces questions pour ouvrir un espace de négociation conduisant à un encadrement de ces activités déstabilisatrices de l'Iran », a-t-il assuré.

La France rejette « toute tentative d'organisation d'un changement de régime par la force » en Iran, a ajouté Jean-Noël Barrot. « Il serait illusoire et dangereux de penser que l'on peut provoquer un tel changement par la force et par les bombes. »