Opération d'envergure en représailles au lancement de missiles sur Riyad

Lundi, la coalition a abattu plusieurs missiles ciblant Riyad. (SPA)
Lundi, la coalition a abattu plusieurs missiles ciblant Riyad. (SPA)
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Publié le Mardi 07 décembre 2021

Opération d'envergure en représailles au lancement de missiles sur Riyad

  • Des fragments de missiles interceptés ont atterri dans quelques quartiers résidentiels, mais n’ont pas fait de dégâts
  • La coalition promet de passer à l’action et lance une opération de grande envergure contre la milice houthie

RIYAD: La chaîne officielle saoudienne Al-Ekhbariya a rapporté tôt le mardi que la coalition arabe avait annoncé la prise de mesures légales pour la levée de l’immunité, en conformité avec le droit humanitaire international.

Cette action survient alors que la coalition a abattu lundi trois missiles balistiques ciblant Riyad, la capitale saoudienne.

La coalition a déclaré avoir effectué des frappes aériennes contre des cibles militaires légitimes à Sanaa, capitale du Yémen, dans les premières heures du mardi. Elle a prévenu les civils de ne pas se rassembler autour des sites visés.

Des grottes et entrepôts secrets de missiles balistiques à la périphérie de Sanaa figurent parmi les cibles du raid aérien de riposte.

Elle a également mentionné que les Houthis devaient rendre les sites civils aux citoyens et arrêter de les utiliser à des fins militaires.

Effectivement, la milice soutenue par l’Iran se sert de sites civils pour attaquer les cibles civiles au Royaume et au Yémen, a précisé la coalition.

Le ministre yéménite de l’Information Moammar Al-Eryani a souligné que la milice utilisait les civils comme boucliers humains.

L’attaque lancée lundi soir contre la capitale saoudienne n’est que l’une des nombreuses tentatives de la milice houthie de cibler des centres de population civile au sein du Royaume.

Les actions des Houthis contre les civils ont constamment été condamnées par les dirigeants du Royaume et ont été qualifiées de crimes de guerre.

Le porte-parole du ministère saoudien de Défense, le général de brigade Turki Al-Maliki, a indiqué que des fragments de l’un des missiles interceptés avaient atterri dans quelques quartiers résidentiels, sans pour autant causer de dégâts.

«Ce comportement barbare et irresponsable dont la milice houthie fait preuve pour cibler des personnes et des biens civils de manière volontaire et systématique contredit les principes humanitaires et viole le droit humanitaire international ainsi que ses règles coutumières», a-t-il ajouté.

Il a ensuite annoncé que le ministère de la Défense prendrait les mesures dissuasives nécessaires, en conformité avec le droit humanitaire international, pour protéger son territoire, les capacités nationales, les civils et l’infrastructure et pour mettre fin à ces attaques transfrontalières hostiles.

La coalition arabe soutient le gouvernement yéménite internationalement reconnu [et souhaite] qu’il reprenne le contrôle total du pays, après que les Houthis se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014.

Lundi soir, la coalition a dit que les défenses aériennes avaient intercepté et détruit un nouveau missile balistique ciblant la ville méridionale de Khamis Mushayt et abattu un drone dans le ciel yéménite.

«Pour répondre à la menace, nous allons commencer à mettre en œuvre une opération de grande envergure contre la milice houthie afin de protéger les civils. Nous allons réellement passer à l’action, tout en nous conformant au droit humanitaire international», a révélé la coalition dans une déclaration.

La milice a lancé plusieurs drones en direction de la région sud du Royaume depuis dimanche. Toutes ces attaques ont été condamnées par les pays et les organisations de la région.

Le département d’État américain a également condamné les attaques et a précisé qu’il soutenait le Royaume dans la défense de sa sécurité, ajoutant que les Houthis constituent un obstacle à toute solution diplomatique qui pourrait être apportée à la crise au Yémen.

Nayef Al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, a dénoncé la poursuite de ces attaques terroristes qui mettent en péril la vie des civils innocents et qui sont considérées comme une violation évidente des lois internationales.

Le royaume du Bahreïn, la Jordanie et Djibouti ont également émis des déclarations condamnant les tentatives d’attaques contre la capitale saoudienne et ont insisté sur le fait qu’ils soutenaient le Royaume dans toutes les mesures qu’il déciderait de prendre pour préserver sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté.

Ils ont même appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates et décisives pour contrer ces menaces et tenir les coupables pour responsables.

Les Houthis mènent fréquemment des attaques transfrontalières ciblant des zones peuplées, des aéroports et des installations pétrolières, menaçant ainsi l’approvisionnement énergétique mondial et mettant des vies en danger.

En mars, l’Arabie saoudite a lancé une initiative d’envergure pour instaurer la paix au Yémen, venir en aide au peuple et mettre fin à la guerre qui ravage le pays depuis sept ans. Ce plan, connu sous le nom de «l’Initiative de Riyad», comprend un cessez-le-feu national surveillé par les Nations Unies ainsi que la réouverture de l’aéroport de Sanaa. Cependant, la proposition a été rejetée par les Houthis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".