Abus de position dominante: méga-amende pour Amazon en Italie

Des employés de Amazon Italy lors d'une grève en mars dernier. (Photo, AFP)
Des employés de Amazon Italy lors d'une grève en mars dernier. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 10 décembre 2021

Abus de position dominante: méga-amende pour Amazon en Italie

  • Le groupe américain s'est vu infliger une amende de 1,128 milliard d'euros par le gendarme de la concurrence
  • Le géant de la tech est sanctionné pour des discriminations à l'encontre de vendeurs qui n'avaient pas eu recours à son service logistique

Amazon s'est vu infliger jeudi une amende de 1,128 milliard d'euros pour "abus de position dominante" par le gendarme de la concurrence en Italie, pour des discriminations à l'encontre de vendeurs qui n'avaient pas eu recours à son service logistique.

C'est l'une des plus grosses amendes pour des pratiques jugées anti-concurrentielles imposées en Europe à l'un des géants de la tech américains, dans le viseur de nombreuses autorités.

"Amazon a porté atteinte aux opérateurs concurrents" dans le commerce électronique en "favorisant son propre service logistique" qui expédie et livre les colis, a constaté l'antitrust italien à l'issue d'une enquête approfondie.

"La stratégie abusive adoptée par Amazon est particulièrement grave, car elle est susceptible de décourager, voire d'éliminer, la concurrence sur les marchés concernés", juge-t-il.

Le groupe américain a exprimé son "profond désaccord" avec cette sanction, contre laquelle il présentera un recours. Pour Amazon, "l'amende et les mesures correctives proposées sont injustifiées et disproportionnées".

La Commission européenne a "collaboré étroitement" avec l'autorité italienne de la concurrence dans cette enquête, a commenté une de ses porte-parole, mettant en avant "un exemple de coordination réussie".

"Ce qu'a fait Amazon est très typique de ce que font les Gafa" (Google, Amazon, Facebook et Apple), "c'est-à-dire utiliser une position dominante pour pousser une activité connexe, en l'occurrence les services logistiques", a expliqué à l'AFP Pierre Zelenko, avocat associé au cabinet Linklaters à Paris et spécialiste du droit de la concurrence.

En novembre, le colosse américain de la distribution en ligne s'était déjà vu imposer en Italie une sanction de 68,7 millions d'euros pour infraction aux règles de la concurrence en restreignant l'accès à la plateforme Amazon de certains revendeurs de produits Apple.

Ce comportement est d'autant plus grave aux yeux de l'antitrust italien qu'"au moins 70% des achats de produits électroniques grand public en Italie" se font sur Amazon.

La position dominante d'Amazon sur le marché italien "lui a permis de favoriser son propre service logistique... auprès des vendeurs actifs sur la plateforme Amazon.it au détriment des opérateurs concurrents", a jugé l'autorité italienne jeudi.

Selon elle, les vendeurs qui n'utilisent pas le service logistique d'Amazon sont exclus d'un "ensemble d'avantages essentiels pour obtenir une visibilité et de meilleures perspectives de vente".

Cette stratégie a "accru l'écart entre le pouvoir d'Amazon et celui de ses concurrents" sur le marché italien, poursuit-elle.

L'"amende record" peut "réellement porter atteinte aux géants du web et mettre fin aux comportements répréhensibles", s'est félicitée l'association italienne des consommateurs Codacons.

Les pays européens ont multiplié ces derniers mois les sanctions financières contre les poids lourds américains et chinois du numérique, dans un souci de mieux réguler leurs activités.

Amazon a ainsi écopé en juillet d'une amende de 746 millions d'euros au Luxembourg pour non respect de la nouvelle réglementation européenne sur les données privées des internautes, la plus lourde sanction financière jamais infligée dans le cadre de ces règles.

Les géants du numérique ont été à plusieurs reprises épinglés par la Commission européenne pour des pratiques jugées anti-concurrentielles. Google a ainsi reçu de lourdes amendes de l'UE, d'un total cumulé de 8,25 milliards d'euros.

Un comité clé du Parlement européen a adopté en novembre un projet de règlement sur les marchés numériques pour mieux réguler internet et mettre fin aux abus de pouvoir des groupes du secteur.

L'amende infligée jeudi a été calculée en fonction du chiffre d'affaires mondial d'Amazon, soit plus de 330 milliards d'euros en 2020, a expliqué l'antitrust italien, avant d'ajouter qu'elle a été augmentée de 50% pour tenir compte de sa position dominante sur le marché mondial.

Amazon surfe sur le boom du commerce en ligne depuis le début de la pandémie de Covid-19 mais peine à recruter à hauteur de ses besoins et à s'approvisionner.

Le groupe a dégagé 3,2 milliards de dollars de bénéfice net au troisième trimestre, un résultat divisé par deux comparé à l'an dernier.

Près d'1,5 million de personnes travaillaient pour Amazon dans le monde fin septembre, soit 30% de plus qu'il y a un an, et la firme continue d'embaucher à tour de bras pour satisfaire la demande qui ne faiblit pas.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Short Url
  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Short Url
  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

Short Url
  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.