Rumba congolaise, calligraphie arabe ou cuisine sénégalaise au patrimoine immatériel de l'Unesco

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Publié le Mardi 14 décembre 2021

Rumba congolaise, calligraphie arabe ou cuisine sénégalaise au patrimoine immatériel de l'Unesco

  • Une soixantaine de candidatures ont été déposées par des pays ou des groupes d'Etats, dont le sort sera tranché entre mardi et jeudi
  • L'Unesco doit intégrer cette semaine une quarantaine de traditions en provenance des cinq continents à son patrimoine immatériel

Rumba congolaise, calligraphie arabe, thiéboudiène sénégalais ou encore lutte sur échasses belge... L'Unesco doit intégrer cette semaine une quarantaine de traditions en provenance des cinq continents à son patrimoine immatériel, un statut permettant de préserver un héritage souvent menacé.

Une soixantaine de candidatures ont été déposées par des pays ou des groupes d'Etats, dont le sort sera tranché entre mardi et jeudi. Trois quarts des demandes devraient se voir couronnées de succès, a-t-on appris auprès de l'organisation onusienne.

Le patrimoine culturel immatériel, ou "patrimoine vivant", est "un héritage de nos ancêtres que nous transmettons à nos descendants", définit l'Unesco. Il comprend notamment "les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs".

"Pour être définie comme un patrimoine culturel immatériel, une pratique culturelle doit être dynamique... Elle doit avoir un sens dans la vie des gens", explique Tim Curtis, le secrétaire de la convention de l'Unesco sur le sujet, adoptée en 2003.

Depuis lors, quelque 500 éléments ont été intégrés à la liste onusienne. Parmi les plus fameux figurent le mariachi mexicain, le sauna finlandais, l'art du pizzaïolo napolitain ou encore le massage thaïlandais.

D'autres sont bien moins connus, telle la pêche aux crevettes à dos de cheval belge, reconnue en 2013, ou le tissage à la main de Haute-Egypte.

"Souvent, cette inscription à l’Unesco peut motiver un sens de fierté, un intérêt des jeunes, (or) le patrimoine immatériel est sauvegardé quand les jeunes s’y intéressent", observe M. Curtis, lors d'un point presse.

Cette année, la star des probables nominés est la rumba congolaise, "une partie intégrante de l'identité congolaise, et un moyen de promouvoir la cohésion et la solidarité entre les générations", définit l'Unesco.

La candidature de ce genre musical dansé collé-serré est portée tant par la République du Congo (Congo-Brazzaville) que par la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa).

Autre institution africaine vraisemblablement adoubée, le thiéboudiène, ou ceebu jën, le plat national sénégalais, préparé à base de poisson, de mollusques, de riz et de légumes de saison.

"Il n'y a pas un Sénégalais qui peut rester deux jours sans manger de thiéboudiène", sourit Amadou Diop, le président de l'association des guides de la région de Saint-Louis, dans le nord du pays, interrogé par l'AFP.

"Chaque pays a besoin d'une marque, qui l'identifie", poursuit M. Diop, un soutien de la candidature du thiéboudiène à l'Unesco, pour qui ce plat est "un patrimoine à préserver, à conserver, à valoriser".

"On ne fait pas n'importe quoi avec le thiéboudiène", prévient-il. Et de pester contre l'utilisation par certains de "cubes Maggi", incontournables en Afrique mais "pas typiques" du thiéboudiène.

Autre projet phare présenté à l'Unesco, la calligraphie arabe, défendue par seize pays pour lesquels l'Islam est la religion dominante ou majoritaire.

"La calligraphie arabe est la pratique artistique qui consiste à écrire à la main l'écriture arabe de manière fluide afin d'exprimer l'harmonie, la grâce et la beauté", décrit l'agence onusienne.

"La calligraphie arabe a toujours servi de symbole du monde arabo-musulman", remarque Abdulmajeed Mahboob, un cadre de la Société de préservation de l'histoire saoudienne, une ONG d'Arabie saoudite investie dans le projet.

Mais "beaucoup de gens n'écrivent plus à la main du fait de l'évolution des technologies", alors que le nombre d'artistes spécialistes de la calligraphie arabe se réduit fortement, regrette-t-il.

L'inscription au patrimoine immatériel de l'Unesco, en ce sens, va "sensibiliser" la population à cette problématique et "aura certainement un impact positif" sur sa préservation, déclare M. Mahboob à l'AFP.

Autre monument vacillant, les joutes sur échasses de Namur, une tradition vieille d'au moins six siècles, qui démarra alors que les habitants devaient se hisser sur des bouts de bois pour traverser cette ville belge fréquemment inondée.

"De cette pratique usuelle est née un sport", qui 600 ans plus tard, ne compte plus qu'une centaine de participants, malgré un grand soutien populaire, constate Patrick Dessambre, le président des Echasseurs namurois, qui a porté le projet.

"Les joutes sur échasses doivent continuer à se transmettre, et pour cela il faut impliquer au mieux la population", poursuit-il. Ce que le label Unesco devrait faciliter.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com