A Gaza, des réfugiés syriens bloqués dans « une prison » depuis dix ans

Les réfugiés syriens Lina Moustafa Hassoun et son fils Nawras Deeb posent avec leurs passeports syriens expirés dans une maison de la ville de Gaza le 5 décembre 2021.(AFP)
Les réfugiés syriens Lina Moustafa Hassoun et son fils Nawras Deeb posent avec leurs passeports syriens expirés dans une maison de la ville de Gaza le 5 décembre 2021.(AFP)
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Publié le Mardi 14 décembre 2021

A Gaza, des réfugiés syriens bloqués dans « une prison » depuis dix ans

  • Près de 10 ans ont passé et Imad al-Hisso a peu d'espoir de retourner dans sa Syrie natale après l'avoir quittée au début de la guerre civile
  • Les points de sortie de Gaza sont contrôlés par Israël, pays officiellement en guerre avec la Syrie

GAZA : Près de 10 ans ont passé et Imad al-Hisso a peu d'espoir de retourner dans sa Syrie natale après l'avoir quittée au début de la guerre civile. Aujourd'hui, il regrette d'avoir trouvé refuge à Gaza, une "prison" dans laquelle il est bloqué sans papiers.

Comme une quarantaine de familles syriennes, Imad al-Hisso a rejoint la bande de Gaza avec son épouse début 2012 par les tunnels souterrains entre l'Egypte et l'enclave palestinienne sous blocus israélien, convaincu qu'il pourrait faire le chemin inverse sans difficulté.

"Après que les événements eurent commencé en Syrie (en mars 2011), je suis venu me réfugier à Gaza dans l'espoir d'une vie meilleure", explique cet homme qui vit dans une petite maison sans cuisine ni meubles à Rafah, dans le sud du micro-territoire.

Depuis son arrivée en 2012, ses papiers d'identité syriens sont périmés.

Il faudrait retourner en Syrie, pays toujours en guerre, pour les renouveler, mais impossible de reprendre un tunnel vers l'Egypte, l'armée égyptienne ayant commencé à détruire quelques galeries souterraines à partir de 2012 puis massivement à partir de 2013.

En outre, Imad al-Hisso ayant quitté illégalement l'Egypte, il sait que les autorités ne le laisseraient pas rentrer à nouveau via le point de passage de Rafah et l'arrêteraient s'il était pris sans papier.

Les autres points de sortie sont contrôlés par Israël, pays officiellement en état de guerre avec la Syrie, et qui impose un blocus sur Gaza depuis près de 15 ans et empêche la population, sauf exceptions, d'aller et venir.

Il se retrouve donc sans issue, dans un territoire miné par la pauvreté et le chômage.

"Il n'y a pas de travail et pas d'argent, pas d'accès à la santé et à l'éducation", se désole l'homme qui travaille de temps à autre comme carreleur et dont les cinq enfants sont nés à Gaza mais n'ont pas de papiers non plus.

"J'étais surpris de constater que la situation à Gaza était pire qu'en Syrie", poursuit Imad, qui avait décidé de venir dans le territoire palestinien après avoir été conseillé par une connaissance, elle-même gazaouie.

Mais "Gaza est la plus grande prison au monde. Si tu entres à Gaza, tu ne peux pas en sortir".

« Vraiment misérable »

Plus de la moitié de la population gazaouie est composée de réfugiés palestiniens, ayant fui ou ayant été chassés de leurs terres à la création d'Israël en 1948, et qui dépendent aujourd'hui de l'aide de l'ONU.

Mais l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) ne considère pas les réfugiés syriens comme relevant de sa responsabilité et ne les aide que partiellement.

"L'Unrwa ne reconnait pas mes enfants, ils me disent toujours +vous êtes des réfugiés syriens et nous nous occupons des réfugiés palestiniens+", raconte Dounia al-Miniaraw, l'épouse d'Imad al-Hasso.

"Lorsque nous sommes arrivés à Gaza, nous pensions que c'était un endroit vivable. Ce que nous avons vu à Gaza est au-delà de l'imaginable. La situation est vraiment misérable", dit cette femme atteinte de plusieurs maladies, qu'elle n'a pas les moyens de soigner.

Palestinienne vivant autrefois en Syrie, Lina Moustafa Hassoun, 52 ans, est elle aussi arrivée illégalement à Gaza via un tunnel fin 2012 avec son fils pour rendre visite à sa soeur.

Leur séjour devait durer un mois mais ils se sont retrouvés bloqués dans l'enclave, le tunnel qu'ils avaient emprunté ayant été fermé. Ils n'en ont pas trouvé d'autres et leurs papiers sont désormais périmés.

"La vie à Gaza est très difficile, impossible de voyager et de travailler. Il n'y a stabilité ni là-bas (en Syrie), ni ici", regrette-t-elle.

Son fils Nawras filme des vidéos pour un autre réfugié syrien, Warif Qassem, un chef qui a monté une chaîne Youtube où il donne des cours de cuisine.

M. Qassem a co-fondé avec d'autres réfugiés une association pour plaider leur cause auprès des autorités palestiniennes et du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). 

L'an passé, le HCR est parvenu a faire sortir neuf familles syriennes de Gaza via l'aéroport israélien de Tel-Aviv.

M. Qassem se réjouit que les Gazaouis soient accueillants envers les Syriens et apprécient leur cuisine, mais reconnait que leur situation est très compliquée.

"Nous faisons de notre mieux pour contourner les défis", assure-t-il.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com