VIENNE: Les négociations visant à sauver l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales ont été ajournées vendredi, après un cycle marqué par des tensions liées aux nouvelles exigences de Téhéran.
Le négociateur en chef de la Chine, Wan Qun, a annoncé que les pourparlers «reprendront en principe avant la fin de l’année» et a précisé qu’une date n’avait pas encore été fixée. Enrique Mora, le diplomate de l’Union européenne qui a présidé les négociations, a déclaré: «Nous allons reprendre bientôt.»
Les pourparlers actuels à Vienne entre les signataires restants de l’accord sur le nucléaire de 2015, connu sous le nom de plan d’action global commun (PAGC), ont débuté le 29 novembre, après une interruption de plus de cinq mois causée par l’arrivée d’un nouveau gouvernement de la ligne dure en Iran. Une courte pause a eu lieu la semaine dernière, les délégations étant rentrées chez elles pour se concerter avec leurs gouvernements.
Les États-Unis participent indirectement aux négociations actuelles car ils se sont retirés de l’accord en 2018 sous le mandat du président de l’époque, Donald Trump. Le président Joe Biden a fait savoir qu’il souhaitait réintégrer l’accord.
Cet accord visait à limiter le programme nucléaire iranien en échange d’un assouplissement des sanctions économiques. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine font toujours partie de l’accord.
Après que les États-Unis ont décidé de se retirer de l’accord et de réimposer des sanctions à l’Iran, Téhéran a relancé son programme nucléaire en enrichissant de l’uranium bien au-delà des seuils autorisés par l’accord. L’Iran a également interdit l’accès à ses installations nucléaires aux observateurs de l’organisme de surveillance atomique des Nations unies, ce qui suscite des inquiétudes quant à ce que le pays fait à l’abri des regards.
Des diplomates des trois pays européens ont exprimé leur mécontentement face à la position de l’Iran lors des négociations actuelles, soulignant en début de semaine qu’ils «perdaient un temps précieux à discuter des nouvelles positions iraniennes incompatibles avec le PAGC ou sortant du cadre de celui-ci».
Ils ont averti que «sans progrès rapides, le PAGC deviendra très vite une coquille vide, compte tenu de l’accélération par l’Iran de son programme nucléaire».
L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique ont conclu un accord mercredi pour réinstaller les caméras endommagées sur un site iranien qui fabrique des pièces de centrifugeuses, mais les inspecteurs ne peuvent accéder qu’à un nombre limité d’images.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com







