« Mes enfants ont froid» , le rude hiver des déplacés syriens

Cette photo prise le 17 décembre 2021 montre une vue aérienne de membres de la famille syrienne d'Abou Hussein, qui ont fui la campagne de la province de Hama, se réchauffant dans un camp de fortune pour déplacés à côté du village de Babisqa dans le nord-ouest de la Syrie.(AFP)
Cette photo prise le 17 décembre 2021 montre une vue aérienne de membres de la famille syrienne d'Abou Hussein, qui ont fui la campagne de la province de Hama, se réchauffant dans un camp de fortune pour déplacés à côté du village de Babisqa dans le nord-ouest de la Syrie.(AFP)
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Publié le Mercredi 22 décembre 2021

« Mes enfants ont froid» , le rude hiver des déplacés syriens

  • Pour certains, c'est le dixième hiver loin de chez eux, dans des conditions qui continuent de se détériorer
  • Chaque année, les fortes pluies transforment les camps de déplacés de la région, dont celui du village de Kafr Arouk, en marécages boueux inondant plusieurs tentes

KAFR AROUK : Chaque matin, les enfants d'Oum Raghad bravent le froid glacial dans le camp de déplacés de Kafr Arouk en Syrie en quête de détritus à faire brûler pour se réchauffer.

"Quand je me réveille, ils ne sont pas là", raconte à l'AFP cette Syrienne, mère de trois enfants dans le camp situé dans la province d'Idleb dans le nord-ouest du pays ravagé par 10 ans de guerre.

"Ils partent de bonne heure chercher des bouts de sacs plastiques et des semelles", ajoute-t-elle, le visage à moitié caché par une épaisse écharpe noire. 

L'hiver est rude dans le nord-ouest de la Syrie, surtout dans la province d'Idleb, dernier grand bastion rebelle et jihadiste qui abrite environ 1,5 million de déplacés ayant fui la guerre qui a fait plus de 500.000 morts depuis son déclenchement en 2011.

Chaque année, les fortes pluies transforment les camps de déplacés de la région, dont celui du village de Kafr Arouk, en marécages boueux inondant plusieurs tentes. 

"Mes enfants ont froid, ils n'ont pas d'habits chauds", dit Oum Raghad, qui passe son troisième hiver là depuis la mort de son mari dans le conflit.

Sa tente n'est pas équipée d'un poêle, contrairement à celle de sa voisine Oum Raëd où les enfants ramènent leur "récolte" du jour pour y passer le reste de la journée au chaud.

"Ils mettent tout ce qu'ils trouvent chez Oum Raëd et restent chez elle jusqu'au coucher du soleil." 

« Tous dans ma tente »

La plupart des déplacés font des feux de bois pour se réchauffer ou utilisent des poêles dans leurs tentes, ce qui provoque régulièrement des incendies. Certains ont péri dans ces incendies, d'autres ont succombé à l'hypothermie.

Pour certains, c'est le dixième hiver loin de chez eux, dans des conditions qui continuent de se détériorer malgré une trêve dans les combats.

"Nous n'avons pas les moyens de nous payer un réchaud ni de quoi manger," dit Oum Raghad. "L'hiver est dur... très dur."

Selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR), seule la moitié des 182 millions de dollars (environ 160 millions d'euros) nécessaires pour assurer les besoins hivernaux dans les camps en Syrie a été assurée.

L'épaisse fumée noire s'élevant au-dessus de la tente d'Oum Raëd, 45 ans, attire des voisins en quête de chaleur.

N'ayant pas les moyens d'acheter du charbon ou du bois, elle utilise un four rudimentaire, obtenu grâce à un don, pour brûler les déchets trouvés par les enfants.

"Les voisins se réunissent tous dans ma tente pour rester au chaud", dit en toussant cette mère de huit enfants, dont trois aux besoins particuliers. "Parfois ça devient encombré avec plus de quinze personnes dans la tente."

« Beaucoup de fumée »

Médecins sans frontières (MSF), qui soutient des dizaines de camps dans le nord-ouest de la Syrie, a mis en garde en novembre contre les feux de fortune et les risques d'intoxication liés à l'inhalation de fumées nocives.

"Les maladies respiratoires sont l'une des trois premières maladies signalées dans nos installations du nord-ouest", a indiqué l'ONG.

Déplacée il y a neuf ans d'Alep, Oum Mohammed brûle brindilles et bouts de papier dans sa tente.

"L'odeur est forte et il y a beaucoup de fumée," dit cette mère de trois enfants. "J'ai voulu aller voir un médecin mais je n'ai pas les moyens."

A proximité, Abou Hussein, un déplacé de 40 ans, regarde un groupe d'enfants rassemblés à l'extérieur autour d'un feu.

"Quand on allume un feu à l'intérieur, les petits s'étouffent", indique ce père de dix enfants qui a fui la province centrale de Hama il y a quatre ans.

Mais "sans travail ni accès aux aides", il affirme ne pas avoir les moyens de leur acheter des médicaments.

Et pour ajouter à sa misère, l'eau de pluie passe à travers les trous de sa tente sur la tête des enfants pendant qu'ils dorment.

"Parfois, nous passons toute la nuit à couvrir les trous avec des sacs en plastique pour que les enfants ne soient pas mouillés."


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com