Bennett discute du nucléaire iranien avec un conseiller de Biden

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett. (Photo, AFP)
Le Premier ministre israélien Naftali Bennett. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

Bennett discute du nucléaire iranien avec un conseiller de Biden

  • Naftali Bennett a récemment demandé la «fin immédiate» des négociations avec l'Iran, accusant son ennemi de faire du «chantage nucléaire»
  • Les dirigeants israéliens ont déjà laissé entendre qu'ils pourraient frapper l'Iran

JERUSALEM: Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan a rencontré mercredi le Premier ministre israélien Naftali Bennett, dont le gouvernement s'oppose aux efforts pour relancer les négociations sur le nucléaire iranien, avant de s'entretenir avec le leader palestinien Mahmoud Abbas. 

"Les délégations américaine et israélienne ont tenu des consultations détaillées sur l'Iran, durant lesquelles M. Sullivan a souligné la détermination de l'administration américaine à faire face à tous les aspects de la menace que représente l'Iran pour la paix et la sécurité régionales et internationales", a déclaré Emily Horne, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, dans un communiqué. 

M. Sullivan "a également réaffirmé l'engagement ferme des Etats-Unis à ce que l'Iran n'obtienne jamais l'arme atomique", selon la même source. 

Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, craint de voir l'Iran devenir prochainement un pays du "seuil du nucléaire", c'est-à-dire ayant suffisamment de combustible pour produire la bombe atomique 

Et Naftali Bennett, qui a accusé l'Iran de "chantage nucléaire", a récemment demandé la "fin immédiate" des négociations nucléaires à Vienne avec Téhéran, s'opposant à une levée des sanctions contre ce pays. 

"Ce qui se passe à Vienne a de profondes répercussions sur la stabilité du Moyen-Orient et sur la sécurité d'Israël pour les années à venir. C'est pourquoi cette réunion (avec Jake Sullivan) arrive à point nommé", avait-il déclaré mercredi avant la rencontre, selon un communiqué de son bureau. 

Le conseiller américain, arrivé en Israël mardi soir, a lui estimé qu'"à un moment critique pour nos deux pays sur un ensemble de questions sécuritaires majeures, il est important de s'assoir ensemble et de développer une stratégie commune", d'après le communiqué israélien. 

Les dirigeants israéliens ont déjà laissé entendre qu'ils pourraient frapper l'Iran 

Le président Isaac Herzog y a fait allusion mercredi, lors d'une cérémonie de remise de diplômes de l'armée de l'air. "La menace nucléaire iranienne doit être neutralisée une fois pour toutes, avec ou sans accord", a dit le président. 

Téhéran dément régulièrement chercher à acquérir l'arme atomique. 

Conclu entre Téhéran et des grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni), l'accord de 2015 est moribond depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions économiques, poussant en riposte Téhéran à se détacher de la plupart de ses engagements. 

Il offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions étouffant son économie en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU. 

Les négociations, qui ont repris fin novembre après cinq mois d'arrêt, sont à nouveau suspendues. Le négociateur américain Rob Malley a dit espérer qu'elles redémarrent "relativement rapidement". 

M. Sullivan a également rencontré le président palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah en Cisjordanie occupée, "pour souligner la volonté de l'administration américaine de renforcer l'engagement avec l'Autorité palestinienne et approfondir les liens avec le peuple palestinien". 

Il a indiqué avoir discuté avec M. Abbas de "la reprise d'un niveau significatif d'aide économique et au développement". 

Le leader palestinien a exposé à l'Américain "la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne sur la terre de l'Etat de Palestine, d'arrêter les installations de colonies, les attaques et la violence des colons", selon l'agence officielle palestinienne Wafa. 

Les services de M. Sullivan ont assuré qu'il avait évoqué avec les Israéliens "la nécessité d'éviter les initiatives qui pourraient raviver les tensions sur le terrain et encouragé les efforts (...) tendant vers une solution à deux Etats". 

Les négociations entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort depuis 2014. M. Bennett, un ancien leader colon, s'oppose à la création d'un Etat palestinien. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.