Rabat envisage de renouer des relations «normales» avec Berlin

Au début du mois de mars, Rabat avait décidé de suspendre toute relation avec Berlin sur fond de «malentendus profonds». (File/Shutterstock)
Au début du mois de mars, Rabat avait décidé de suspendre toute relation avec Berlin sur fond de «malentendus profonds». (File/Shutterstock)
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Publié le Mercredi 22 décembre 2021

Rabat envisage de renouer des relations «normales» avec Berlin

  • «Ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin», souligne le ministère des Affaires étrangères marocain
  • Parmi les points de friction, figurent la position de l'Allemagne sur le Sahara occidental, critiquant la décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé

PARIS: Les relations entre Rabat et Berlin connaissent un éclaircissement. Ce mercredi, le Maroc, à travers un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, a indiqué apprécier les annonces positives et les positions constructives récemment faites par le nouveau gouvernement fédéral d’Allemagne. La diplomatie marocaine a réagi à une déclaration en date du 13 décembre du ministère allemand des Affaires étrangères et d'une note publiée sur le site Internet du gouvernement fédéral relative aux relations avec le Maroc.

Il y est notamment écrit que «le royaume du Maroc est, tant sur le plan politique que culturel et économique, un trait d’union entre le Nord et le Sud», que «le pays est un partenaire essentiel de l’Union européenne et de l’Allemagne en Afrique du Nord»; une nation qui a «entrepris de vastes réformes» et qui «joue un rôle important pour la stabilité et le développement durable de la région».

Au sujet de l’épineux dossier du Sahara occidental, on peut lire: «La position du gouvernement fédéral à cet égard reste inchangée depuis des décennies. L’Allemagne appuie les efforts déployés par l’envoyé personnel afin de parvenir à un résultat politique équitable, durable et acceptable pour tous sur la base de la résolution 2602 [de 2021] du Conseil de sécurité des nations unies. Avec son plan d’autonomie soumis en 2007, le Maroc a apporté une importante contribution à un tel accord

Ce descriptif, qualifié d’«élogieux» par le média allemand Deutsch Welle (DW), est apparu sur le site quelques jours seulement après l’entrée en fonction du chancelier Olaf Scholz.

«Ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin», souligne le ministère des Affaires étrangères marocain dans un communiqué.

«Le royaume du Maroc espère que ces déclarations se joindront aux actes pour refléter un nouvel état d’esprit et marquer un nouveau départ de la relation, sur la base de la clarté et du respect mutuel», précise également le communiqué.

Au début du mois de mars, Rabat avait décidé de suspendre toute relation avec Berlin sur fond de «malentendus profonds».

Le 6 mai, l'ambassadrice du Maroc a été rappelée pour consultation, Berlin étant notamment accusé d'«actes hostiles»

Parmi les points de friction, figurent la position de l'Allemagne sur le Sahara occidental, critiquant la décision américaine de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé, mais aussi la mise à l'écart de Rabat dans des négociations sur l'avenir de la Libye lors d'une conférence organisée à Berlin en janvier 2020.

L'Allemagne est l'un des principaux partenaires économiques et commerciaux du Maroc.  

En 2019, elle a importé du Maroc pour 1,4 milliard d'euros de marchandises, et exporté pour 2,2 mds d'euros, selon des chiffres officiels allemands.

L'Allemagne est aussi l'un des principaux donateurs bilatéraux avec un engagement total de près de 1,2 milliard d'euros en 2020.

Près de 300 sociétés allemandes sont représentées au Maroc. 

(Avec MAP et AFP


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com