En exil, les Libanais les plus aisés trouvent un nouveau foyer à Chypre

Nadine Kalache Maalouf , Céline el-Bacha et sa fille Morgane dans un restaurant en bord de  mer dans la station balnéaire de Paralimni, à Chypre, le 22 décembre. (AP)
Nadine Kalache Maalouf , Céline el-Bacha et sa fille Morgane dans un restaurant en bord de mer dans la station balnéaire de Paralimni, à Chypre, le 22 décembre. (AP)
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Publié le Jeudi 30 décembre 2021

En exil, les Libanais les plus aisés trouvent un nouveau foyer à Chypre

  • Ils sont reconnaissants de ne pas avoir eu à recourir à des passeurs et à se lancer dans des traversées risquées de la Méditerranée pour atteindre les côtes européennes
  • Des milliers de Libanais, dont des enseignants, des médecins et des infirmières, ont quitté le pays en pleine crise économique dévastatrice

PARALIMNI, Chypre: De nombreux Libanais aisés qui ont fui la chute économique de leur pays pour une nouvelle vie dans la nation insulaire voisine de Chypre déclarent que la transition a été un tourbillon d'émotions.

Ils sont reconnaissants de ne pas avoir eu à recourir à des passeurs et à se lancer dans des traversées risquées de la Méditerranée pour atteindre les côtes européennes. Mais ils se sentent également coupables d'avoir laissé derrière eux leur famille et leurs amis pour lutter contre les crises sans précédent du Liban – une économie en faillite, une incertitude politique et des bouleversements sociaux.

Les sentiments sont intenses pour Céline el-Bacha, une architecte qui a déménagé avec sa famille de quatre personnes dans la nation insulaire méditerranéenne en août 2020, et Nadine Kalache Maalouf, arrivée avec son mari et ses deux enfants il y a quatre mois.

Ils font partie des plus de douze mille Libanais qui ont quitté leur patrie au cours des deux dernières années pour Chypre – à moins de cinquante minutes de vol de Beyrouth – pour inscrire leurs enfants à l'école, créer des entreprises et acheter des appartements sur l'île.

«Nous avons eu la chance de pouvoir partir», déclare Mme Maalouf. «Nous faisons de notre mieux ici en tant que communauté libanaise pour aider nos familles, nos amis au pays. Ce n’est donc pas comme si nous venions de déménager, que nous tournions le dos et que nous ne regardions pas en arrière.»

Des milliers de Libanais, dont des enseignants, des médecins et des infirmières ont quitté le pays au milieu d'une crise économique dévastatrice qui a plongé les deux tiers de la population du pays dans la pauvreté depuis octobre 2019. Cette fuite des cerveaux s'est accélérée après l'explosion massive du port de Beyrouth l'année dernière, lorsque du nitrate d'ammonium mal stocké a explosé, tuant au moins deux cent seize personnes et détruisant plusieurs quartiers résidentiels.

L'exode est révélateur de l'état du Liban, où non seulement les pauvres cherchent une issue, mais aussi une classe moyenne relativement aisée ne croit plus au redressement du pays.

Pour ceux qui peuvent se le permettre, Chypre, membre de l'Union européenne (UE), est une option attrayante pour sa proximité et les facilités qu'elle offre, notamment la résidence pour un certain niveau d'investissement dans l'immobilier et les entreprises. Alors que les banques libanaises restreignent l’accès aux dépôts, nombreux sont ceux qui ont cherché à ouvrir des comptes bancaires à Chypre ou à acheter des appartements afin de libérer leur argent.

L'île a une tradition d'accueil des Libanais, arrivés pour la première fois dans les années 1980, au plus fort de la guerre civile de quinze ans au Liban, et à nouveau en 2006, lorsque Chypre a servi de base pour évacuer les civils pendant la guerre d'un mois entre Israël et le groupe militant du Hezbollah au Liban.

Nadine Kalache Maalouf, 43 ans, qui a déménagé à Chypre avec son mari et ses deux enfants, raconte qu'elle est agréablement surprise par la «facilité» du processus de réinstallation. Elle n'a pas encore trouvé de travail mais elle s'est rapprochée de la communauté libanaise très unie de Chypre.

«Nous avions peur de cette étape», indique-t-elle, mais les autorités chypriotes de l'immigration «ont rendu la tâche très facile».

Le porte-parole du ministère chypriote de l'Intérieur, Loizos Michael, a confirmé à Associated Press que le gouvernement avait des «procédures simplifiées» pour les ressortissants libanais qui souhaitent immigrer légalement, «dans le cadre de l'aide humanitaire» au Liban.

De plus, des incitations sont offertes aux hommes d'affaires libanais qui souhaitent transférer leurs entreprises à Chypre, ajoute M. Michael, sans plus de précisions.

Mme Maalouf indique que sa principale motivation est de protéger ses enfants de la situation économique désastreuse du Liban – l'inflation galopante a vu la livre libanaise perdre plus de 90 % de sa valeur en moins de deux ans – et de leur offrir une chance pour un avenir meilleur.

«C'est effrayant quand vous êtes parent, vous avez peur et vous vous dites: “Je dois sauver mes enfants”», explique Nadine Kalache Maalouf.

La transition a été plus facile pour Céline el-Bacha, 47 ans, et sa famille. Ils avaient acheté une maison de vacances à Chypre quelques années auparavant dans la ville de Paralimni sur la côte est de l'île et ils sentaient qu'ils étaient déjà chez eux ici.

Sa fille aînée, Stéphanie, étudie depuis deux ans dans une université parisienne. Sa fille cadette, Morgane, 17 ans, a eu la chance d'intégrer la seule école francophone de Chypre à Nicosie, la capitale.

Mme El-Bacha et son mari, également architecte, ont créé une entreprise à Chypre et ils travaillent tous les deux. Ils ont un sentiment d'obligation envers le pays qui les a accueillis, précise-t-elle.

«Nous voulons sentir que nous ne sommes pas illégaux dans le pays», indique-telle. «Chypre nous a aidés à tous les niveaux, et c'est comme si nous devions rendre cela.»

Céline el-Bacha est chanceuse, estime-t-elle, surtout quand elle se souvient à quel point de nombreux Libanais se sentent impuissants face aux querelles constantes de l'élite politique. Sa maison à Beyrouth a subi des dommages mineurs lors de l'explosion du port du 4 août 2020, principalement des bris de verre. Aucun d'entre eux n'a été blessé, mais certains de ses amis et parents n’ont pas été aussi chanceux.

Plus tard au cours de ce mois d’août 2020, la famille a déménagé à Chypre. Les cinq premiers mois, Céline éprouvait des sentiments de culpabilité, comme si elle «trahissait son pays», déclare-t-elle.

Nadine Kalache Maalouf, qui s'est également retrouvée avec sa famille à Paralimni, ne croit pas que les choses s'arrangeront de sitôt au Liban, malgré les prochaines élections. «J'entends cela depuis que je suis adolescente. Les choses iront mieux. Nous verrons et les choses ne s'améliorent jamais», constate-t-elle.

Pour sa proximité avec le Liban, Chypre est, à bien des égards, idéale pour Mme Maalouf et Mme El-Bacha. Elles peuvent facilement rendre visite à leur famille et à leurs amis à Beyrouth.

«Le peuple chypriote est très chaleureux et accueillant», indique Nadine Kalache Maalouf. «Nous ne nous sentons pas comme des étrangers ici.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.