En Arabie saoudite, un réveillon en beauté et en conformité avec les mesures sanitaires

Bien que certains événements aient été annulés, certaines festivités seront maintenues. (Photo, fournie)
Bien que certains événements aient été annulés, certaines festivités seront maintenues. (Photo, fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 31 décembre 2021

En Arabie saoudite, un réveillon en beauté et en conformité avec les mesures sanitaires

  • Les établissements du Royaume promettent des feux d’artifice, du divertissement et de la gastronomie
  • Musique live, observation des étoiles et randonnées dans le désert sont également au programme du réveillon du Nouvel An

RIYAD: Les personnes résidant en Arabie saoudite attendent toujours avec impatience les célébrations du Nouvel An, malgré l’imposition par le gouvernement de nouvelles mesures de sécurité visant à lutter contre la propagation du variant Omicron du coronavirus.

Bien que certains événements aient été annulés, le spectacle musical Trio Night, qui se tiendra à Boulevard Riyadh City, est maintenu. L’événement du 31 décembre à la Mohammed Abdu Arena réunira 13 des meilleurs chanteurs arabes.

Boulevard Riyadh City, une des zones du festival Riyadh Season, organisera également un spectacle de feux d’artifice le soir du Nouvel An et des événements similaires auront lieu dans d’autres parties de la ville.

Les zones de Riyadh Season abritent aussi de nombreux restaurants, où amis et familles peuvent célébrer l’arrivée de l’année 2022. Toutefois, en raison des nouvelles mesures de distanciation sociale, pas plus de cinq convives ne seront autorisés à s’asseoir à une même table.

Plusieurs restaurants, tels que LPM et Roka, proposent des menus spéciaux pour célébrer l’occasion. Dans ce dernier, les visiteurs pourront également profiter de la musique d’un DJ et d’un toast de minuit.

Deem Aqeel, une habitante de Riyad âgée de 30 ans, a raconté à Arab News qu’elle et ses amis ont un rituel pour le Nouvel An.

«Chaque année, nous nous rassemblons dans une voiture, achetons des plats et des boissons à emporter et choisissons un endroit à Riyad pour nous asseoir et profiter de la soirée», a-t-elle précisé.

«Cette année, nous allons certainement faire de même. Nous avons trouvé cet endroit incroyable dans un quartier près du Riyadh City Boulevard où nous nous assiérons pour profiter des feux d’artifice à l’écart de la foule.»

Ceux qui ont envie de quelque chose d’un peu différent devraient se rendre à Al-Thumama, qui propose des sites de camping privés pour les groupes d’amis et les familles, ainsi que de nombreuses animations, notamment des barbecues, des promenades à dos de chameau, de la musique et de la danse.

Il y aura également de la danse au restaurant Hotel Cartagena, dans le centre commercial U Walk. Sur sa page Instagram, le restaurant a invité les visiteurs à libérer leur langage corporel et à danser. DJ Kio sera aux commandes des platines.

De nombreux événements sont également organisés dans d’autres régions du pays. À Djeddah, sur la côte de la mer Rouge, la température plus fraîche permet aux gens de faire la fête en plein air, et les restaurants et les concerts y sont nombreux.

Pour ceux qui cherchent à faire une activité hors du commun pour le réveillon du Nouvel An, il est possible d’observer les étoiles dans le désert et même de faire des randonnées.

Ces dernières sont organisées par l’agence de voyage Destifind, qui promet d’emmener ses clients en randonnée pendant la journée, avant de leur offrir une nuit de nourriture, de musique live et de feux d’artifice.

«Nous avions 550 billets et nous avons tout vendu», a déclaré Abderrahmane al-Saati, PDG de Destifind, à Arab News. «La demande a été très forte et nous recevons toujours des demandes pour émettre plus de billets.»

Il a ajouté que lors de l’événement de l’année dernière, même le mauvais temps n’a pas découragé les gens.

«C’était formidable d’ouvrir un nouveau chapitre vers 2021», a déclaré M. Al-Saati. «Pendant l’événement, il a plu, ce qui a laissé un beau souvenir dans l’esprit des gens.»

Le Royaume a commencé à lancer des initiatives pour encourager les gens à célébrer le réveillon du Nouvel An en 2019, et le 31 décembre est désormais une date clé du calendrier pour de nombreuses personnes.

Pour ceux qui recherchent un peu de luxe pour le réveillon, l’hôtel Assila à Djeddah pourrait être un bon choix. Il abrite plusieurs restaurants, dont Pampas pour la cuisine argentine, Aubergine pour un goût de la Méditerranée, et Twenty-Four pour une variété de plats internationaux. L’hôtel propose également des soins de spa et une piscine sur le toit.

Mais les feux d’artifice et les mets raffinés ne conviennent pas à tout le monde. Hala al-Hamad, de Djeddah, a affirmé qu’elle était impatiente de passer du temps avec ses proches.

«J’ai l’habitude de voyager pour le Nouvel An, mais en raison de la Covid-19, nous le fêtons à la maison avec la famille, et nos projets sont les mêmes cette année», a-t-elle confié.

«Mes frères et sœurs, mes nièces et mes neveux ont prévu de jouer à des jeux de société. Nous regarderons un film ensemble dans le jardin de mes parents, et ma mère préparera ses délicieuses mana’iche.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Short Url
  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".