Crash de Charm el-Cheikh en 2004: une première mise en examen, 18 ans après le drame

Une vidéo générée par ordinateur sur le crash du Boeing 737 de Flash Airline en 2004 qui a tué 148 personnes peu après son décollage de Charm el-Cheikh, est présentée lors d'une conférence de presse tenue par la commission d'enquête égyptienne sur l'accident du Caire le 25 mars 2006. (AFP)
Une vidéo générée par ordinateur sur le crash du Boeing 737 de Flash Airline en 2004 qui a tué 148 personnes peu après son décollage de Charm el-Cheikh, est présentée lors d'une conférence de presse tenue par la commission d'enquête égyptienne sur l'accident du Caire le 25 mars 2006. (AFP)
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Publié le Mardi 04 janvier 2022

Crash de Charm el-Cheikh en 2004: une première mise en examen, 18 ans après le drame

  • Il s'agit de la première mise en examen dans cette affaire, 18 ans après ce drame
  • Le 3 janvier 2004, l'appareil de Flash Airlines s'était abîmé en Mer Rouge trois minutes après son décollage de la station balnéaire, tuant ses 148 passagers et membres d'équipage

PARIS: Les familles de victimes l'attendaient depuis longtemps: l'ancien patron de la compagnie égyptienne Flash Airlines a été mis en examen en décembre à Paris dans l'enquête sur le crash d'un Boeing 737 au large de Charm el-Cheikh (Égypte) en 2004 qui a fait 148 morts, dont 134 Français.

Selon une source judiciaire confirmant une information du Parisien, Mohamed Nour, président du conseil d'administration de la compagnie à bas coût, liquidée depuis, a été mis en examen en décembre 2021 par un juge d'instruction parisien.

Il s'agit de la première mise en examen dans cette affaire, 18 ans après ce drame. 

Le 3 janvier 2004, l'appareil de Flash Airlines s'était abîmé en Mer Rouge trois minutes après son décollage de la station balnéaire, tuant ses 148 passagers et membres d'équipage. Parmi eux figuraient 134 Français.

L'enquête judiciaire, ouverte à Bobigny le jour-même du drame, s'était soldée par un non-lieu en 2017. La justice avait alors estimé que les charges contre la compagnie égyptienne et l'équipage étaient "insuffisantes", l'enquête ne permettant "pas de retenir d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l'équipe de pilotage", décédée dans l'accident.

Mais saisie par les familles de victimes, la cour d'appel de Paris avait ordonné en septembre 2019 la reprise des investigations, jugeant "insuffisantes" les tentatives menées au cours de l'instruction pour recueillir les explications de l'ex-président du conseil d'administration de Flash Airlines.

Elle avait alors renvoyé les 37 tomes de cette procédure entre les mains cette fois d'un juge du pôle accidents collectifs du tribunal de Paris pour qu'il tente de recueillir les explications de ce dirigeant et examine ses éventuelles responsabilités dans la catastrophe.

- "Non-coopération de l'Egypte" -

Le 29 septembre 2021, M. Nour, qui pendant longtemps n'avait pas répondu aux convocations de la justice française, notamment en raison des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, avait été entendu par le juge d'instruction parisien désormais chargé des investigations. 

A l'issue de cet interrogatoire, il avait été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Mais le magistrat a finalement décidé de le mettre en examen le 16 décembre par courrier, selon une source proche du dossier confirmée par la source judiciaire.

En tant que représentant légal de la compagnie, il est ainsi poursuivi pour avoir contribué à la survenue du drame, notamment en accordant au pilote principal sa qualification de "commandant de bord de façon prématurée contre l'avis du directeur des opérations aériennes de la compagnie", en n'ayant pas assuré aux pilotes une formation de gestion des ressources humaines dans le cockpit, et en laissant l'équipage voler sans temps de repos suffisant entre les vols, selon une source proche du dossier.

L'avocat de M. Nour était injoignable mardi après-midi pour commenter ces informations.

"En 18 ans de procédure, nous avons souvent demandé que la justice s'intéresse aux responsabilités de la compagnie", a observé auprès de l'AFP Isabelle Manson, présidente de l'association de défense des familles de victimes. 

Saluant le fait que le juge désormais chargé des investigations n'ait "pas peur d'aller de l'avant", elle a fustigé la "non-coopération de l’Égypte" dans cette enquête.

Très engagées dans la procédure, les familles avaient elles-mêmes missionné des experts dont le rapport, publié en 2007, avait épinglé tous les acteurs, y compris la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), pour n'avoir pas interdit de vol la compagnie.

En janvier 2019, le tribunal de Paris avait condamné l'État à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à l'association de défense des familles de victimes pour les délais déraisonnables de la justice dans cette affaire.


Quatre morts et 13 blessés dans un glissement de terrain en Algérie

Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
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  • Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche.
  • Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain.

ALGER : Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu samedi soir à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie.

Le glissement de terrain s'est produit samedi en fin de journée dans le quartier Hai Essanouber de la ville, a indiqué la protection civile.

Les quatre personnes décédées étaient âgées de 5 à 43 ans et les 13 autres victimes, âgées de 12 à 75 ans, ont subi des blessures diverses.

Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain, qui, selon le ministère de l'Intérieur, « a provoqué l'effondrement de cinq maisons en tôle ».

Le ministère a déclaré que le bilan était « définitif » car personne n'est encore porté disparu à la suite du glissement de terrain.
 


Trêve à Gaza : « Un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, selon le Premier ministre qatari

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  • Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha,
  • « Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

DOHA : Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, dans le cadre des efforts du médiateur qatari pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza.

Interrogé lors d'une conférence de presse pour savoir s'il avait rencontré à cette occasion le chef du Mossad, David Barnea, comme l'ont rapporté des médias israéliens, M. Thani n'a pas confirmé l'avoir rencontré, mais a répondu : « Nous avons pu observer un peu de progrès jeudi. »

« Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

« La réunion de jeudi s’inscrit dans le cadre de ces efforts où nous essayons de trouver une percée », a déclaré le Premier ministre qatari, sans donner plus de détails. 

Le Hamas est « prêt à un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et une trêve de cinq ans », a déclaré samedi l'un de ses responsables à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Le mouvement avait rejeté une proposition israélienne le 17 avril, prévoyant notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants, captifs depuis le 7 octobre. Il réclame un accord « global » pour mettre fin au conflit.

Le Premier ministre qatari a indiqué dimanche que les efforts en cours portaient sur « le meilleur accord global possible qui mette fin à la guerre, permette la libération des otages et évite de diviser l'accord en plusieurs phases, car nous sommes déjà passés par ces phases ».  


Gaza : le ministère de la Santé du Hamas relève son bilan des morts depuis le début de la guerre

Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • e ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien.
  • « Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Le ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023.

« Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

« Le bilan total de l'agression israélienne s'élève à 52 243 martyrs et 117 639 blessés depuis le 7 octobre 2023 », a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent, ces centaines de personnes étaient considérées comme portées disparues, a expliqué à l'AFP Khalil Al-Daqran, porte-parole de l'hôpital Al-Aqsa.

« Leurs familles les avaient signalés comme disparus, mais leurs corps ont ensuite été retrouvés sous les décombres ou dans des zones inaccessibles aux équipes médicales en raison de la présence de l'armée israélienne », a-t-il dit. 

« Pourquoi cela n'est-il pas annoncé au fil du temps ? Parce que le comité judiciaire publie son rapport à intervalles réguliers, et non quotidiennement. Ils suivent leur propre protocole de travail, et une fois leur rapport remis, il est officiellement adopté », a renchéri Ismail Al-Thawabta, un porte-parole des autorités du Hamas.

Israël a régulièrement mis en doute la crédibilité des statistiques du ministère de la Santé à Gaza, mais celles-ci sont jugées fiables par l'ONU.