Riyad et Athènes: Il est important d’empêcher tout accès iranien à l’arme nucléaire

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s’entretient avec son homologue grec, Nikos Dendias, à Athènes, en Grèce, le mardi 4 janvier 2022. (Photo, SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, s’entretient avec son homologue grec, Nikos Dendias, à Athènes, en Grèce, le mardi 4 janvier 2022. (Photo, SPA)
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Publié le Mercredi 05 janvier 2022

Riyad et Athènes: Il est important d’empêcher tout accès iranien à l’arme nucléaire

  • Le prince Faisal ben Farhane et Nikos Dendias ont également discuté des situations au Yémen et en Afghanistan
  • M. Dendias a rendu compte de façon détaillée des développements en Méditerranée orientale et a attiré l’attention sur l’escalade du discours agressif de la Turquie contre son pays

RIYAD: Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite et de Grèce ont insisté mardi sur l’importance des efforts actuellement déployés au niveau international pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. 

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, qui se trouve en Grèce pour une visite officielle, s’est entretenu avec son homologue grec, Nikos Dendias, dans la capitale, Athènes. Ils ont échangé leurs points de vue sur l’échec des négociations nucléaires entre l’Iran et les puissances mondiales, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine et l'Allemagne.

«Nous avons discuté de l'importance de soutenir les efforts internationaux pour empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires et de la nécessité de faire face aux transgressions iraniennes qui sont en contradiction avec le prétendu programme nucléaire pacifique du régime», a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères.

grece
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, (à gauche) et son homologue grec, Nikos Dendias, se sont prononcés mardi à Athènes contre les ambitions nucléaires de l'Iran. (AP)

Le prince Faisal, qui effectuait sa deuxième visite en Grèce en moins d'un an, a déclaré que lui et Dendias avaient parlé d'un large éventail de questions préoccupant les deux pays, y compris la situation au Yémen. Le ministre saoudien a souligné ses inquiétudes concernant la menace que les Houthis représentent pour la région et leurs attaques en cours contre des cibles civiles dans le Royaume et ailleurs, y compris le récent détournement d'un navire civil en mer Rouge, et leur refus constant de s'engager dans un processus de paix.

L'Arabie saoudite et la Grèce continueront de renforcer leurs relations diplomatiques, économiques et militaires, a ajouté le prince, et il a réaffirmé leur engagement commun à assurer la paix et la stabilité dans la région et à lutter contre le terrorisme.

Les ministres ont également passé en revue les récents développements en Afghanistan et la nécessité de soutenir le peuple afghan confronté à une crise humanitaire dans le pays.

 

Les deux ministres ont examiné les possibilités de développement des relations économiques et commerciales bilatérales, à la lumière du programme de la Vision 2030 du Royaume et des projets d’investissement ambitieux qu’il prévoit, pour obtenir des résultats positifs qui «reflètent la solidité et la profondeur des relations qui unissent les deux nations».

 

Les deux parties ont par ailleurs salué les opportunités offertes par les initiatives vertes de l’Arabie saoudite et du Moyen-Orient, lancées par le Royaume l’année dernière, afin d’activer la contribution des deux pays à la réalisation des objectifs mondiaux en matière de développement et d’environnement.

Le prince Faisal a qualifié les entretiens de «fructueux» dans un tweet publié à la suite de la réunion, et a déclaré : «Le renforcement de nos liens économiques reste une priorité essentielle.»

Le prince Faisal et son homologue grec ont également tenu une conférence de presse conjointe durant laquelle le ministre saoudien a précisé qu’ils étaient convenus de poursuivre les visites bilatérales à tous les niveaux afin de tirer parti de ces opportunités économiques et d’investissement, et que son pays était impatient de renforcer ses liens et sa coopération avec la Grèce.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a effectué une visite officielle dans le Royaume en octobre, tandis que Dendias et le ministre de la Défense Nikos Panagiotopoulos se sont rendus dans le pays en avril.

Lundi à Amman, le prince Faisal et le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi ont condamné les récentes attaques des Houthis et discuté de l'intensification des efforts internationaux pour empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires. Les ministres ont également passé en revue les récents développements en Afghanistan et la nécessité de soutenir le peuple afghan alors que pendant la crise humanitaire s'aggrave dans le pays.

« Nous appelons à intensifier les efforts internationaux pour aider à stabiliser la crise en Afghanistan dès que possible », a déclaré le prince Faisal.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.