Série d'attaques en Irak et en Syrie contre la coalition menée par les Etats-Unis

La coalition dirigée par les États-Unis mène des frappes contre une menace de l'EI imminente en Syrie. (Photo, AFP)
La coalition dirigée par les États-Unis mène des frappes contre une menace de l'EI imminente en Syrie. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 06 janvier 2022

Série d'attaques en Irak et en Syrie contre la coalition menée par les Etats-Unis

  • Les attaques interviennent alors que l'Iran et plusieurs groupes qui lui sont alliés dans la région marquent le 2e anniversaire de la mort du général iranien Qassem Soleimani
  • Mercredi, cinq roquettes ont été tirées vers la base d'Aïn al-Assad, tenue par les forces irakiennes et abritant des effectifs de la coalition dans le désert de la province occidentale d'Al-Anbar

BAGDAD: Des attaques à la roquette ont visé mercredi en Irak et en Syrie voisine des bases abritant des troupes de la coalition internationale antijihadistes, celle-ci accusant des "milices soutenues par l'Iran".

Les attaques interviennent alors que l'Iran et plusieurs groupes qui lui sont alliés dans la région marquent le 2e anniversaire de la mort du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis, tués par un tir de drone américain le 3 janvier 2020 qui a pulvérisé leur véhicule sur la route de l'aéroport de Bagdad.

Ces tirs de roquettes ou de drones artisanaux en Irak n'ont pas été revendiqués. Mais les factions irakiennes pro-Iran n'ont de cesse de réclamer un retrait total des troupes américaines stationnées dans le pays dans le cadre de la coalition internationale, montée par Washington pour lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Mercredi, cinq roquettes ont été tirées vers la base d'Aïn al-Assad, tenue par les forces irakiennes et abritant des effectifs de la coalition dans le désert de la province occidentale d'Al-Anbar, selon un responsable de la coalition s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

"Pas de dommages, pas de victimes", a-t-il dit. "Nous avons observé cinq tirs, tombés hors de" la base, le plus proche était à "deux kilomètres".

Quelques heures plus tôt dans le nord-est de la Syrie, "huit tirs indirects" ont visé la base militaire de Green Village, faisant des "dégâts mineurs", selon un communiqué de la coalition. Une attaque contre cette même base a été déjouée mardi.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a également rapporté mercredi une attaque contre une autre base en Syrie  abritant des troupes de la coalition, sur le champ pétrolier d'Al-Omar. Les forces de la coalition ont riposté en ciblant l'origine des tirs.

Menaces des pro-Iran

"Notre coalition continue de voir des menaces à l'encontre de nos forces en Irak et en Syrie, par des milices soutenues par l'Iran", s'est insurgé dans un communiqué le général John W. Brennan Jr, le commandant de la coalition, réitérant le droit à "l'auto-défense".

En Irak, la base d'Aïn al-Assad avait déjà été prise pour cible mardi par deux drones piégés, abattus sans faire de victime. Et lundi, les militaires américains ont abattu deux drones piégés visant, dans l'enceinte de l'aéroport international de Bagdad, un centre diplomatique américain.

Ces derniers mois, des dizaines de tirs de roquettes ou des  drones piégés ont visé les troupes et intérêts américains en Irak.

Ces attaques, qui font rarement des victimes et sont généralement mises en échec par les systèmes de défense, sont imputées par les Etats-Unis aux factions irakiennes pro-Iran.

L'escalade des attaques est intervenue après la mort de Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et de Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de factions armées pro-Iran désormais intégrée aux forces régulières irakiennes.

"Ce genre d'attaques est typique de ce que nous avons vu ces derniers mois, voire ces dernières années, (menés par) des milices soutenues par l'Iran", a insisté lors d'un point-presse à Washington le porte-parole du Pentagone John Kirby. "Nous avons été éminemment clair avec l'Iran sur à quel point nous prenons sérieusement la sécurité des nôtres."

Chaotique

Lors des commémorations organisées à Bagdad à la mémoire de Soleimani et Mouhandis, les dirigeants du Hachd ont de nouveau réclamé le départ des troupes américaines.

Pris en étau entre l'Iran et les Etats-Unis, pays ennemis mais des puissances agissantes sur son territoire, l'Irak a tenté de trouver -avec le soutien de Washington- une formule conciliante.

Le 9 décembre, Bagdad a annoncé la fin de la "mission de combat" de la coalition, qui conserve néanmoins ses effectifs en Irak pour poursuivre un rôle de formation et de conseil, après avoir aidé les forces irakiennes à vaincre l'EI.

Quelque 2.500 militaires américains et le millier de soldats de pays membres de la coalition sont stationnés sur trois bases irakiennes.

Dans un communiqué, le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a condamné mercredi les attaques et un "comportement chaotique", visant à "perturber la sécurité et la stabilité dans le pays".

Dans la Syrie en guerre, quelque 900 soldats américains restent déployés dans le Nord-Est et sur la base d'Al-Tanaf dans le Sud.


Le roi et le prince héritier saoudiens présentent leurs condoléances au président des EAU à la suite du décès d’un haut responsable

Short Url
  • Le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane
  • Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères»

RIYAD: Le roi Salmane et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, ont présenté jeudi leurs condoléances au président des Émirats arabes unis (EAU) après le décès d’un haut responsable et membre de la famille royale, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans un télégramme adressé au cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le roi Salmane a fait part de ses «plus profondes et sincères condoléances» après le décès du cheikh Tahnoun ben Mohammed al-Nahyane, représentant de l’émir d’Abu Dhabi à Al-Aïn, le 1er mai 2024.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a lui aussi exprimé ses «condoléances les plus chaleureuses et les plus sincères» dans un télégramme séparé adressé au président émirati, selon la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le coût de la reconstruction estimé entre 30 et 40 milliards de dollars, selon l'ONU

Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
Près de sept mois de bombardements israéliens ont causé des milliards de dollars de dégâts, réduisant en tas de nombreux immeubles en béton de grande hauteur de la bande surpeuplée. (AFP)
Short Url
  • Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars
  • Si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patientersi longtemps

AMMAN: L'ONU a estimé jeudi entre 30 et 40 milliards de dollars le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée depuis bientôt sept mois par une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas palestinien, à cause de l'ampleur sans précédent des destructions.

"Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu'à 40 milliards de dollars", a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d'une conférence de presse à Amman.

"L'ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (...) C'est une mission à laquelle la communauté internationale n'a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale", a encore dit M. Dardari, également sous-secrétaire général de l'ONU.

Il a indiqué que "des discussions ont eu lieu concernant le financement (de la reconstruction) avec des pays arabes", faisant état de "signaux extrêmement positifs", sans donner plus de détails.

Il a ajouté que si la reconstruction de Gaza devait être menée selon le processus traditionnel, "cela pourrait prendre des décennies, et le peuple palestinien n'a pas le luxe de patienter" si longtemps.

"Il est donc important que nous agissions rapidement pour reloger les gens dans des logements décents et rétablir leur vie normale sur les plans économique, social, sanitaire et éducatif. C'est notre priorité absolue, et cela doit être réalisé dans les trois premières années suivant la cessation des hostilités."

En outre, il a estimé à "37 millions de tonnes" le total des décombres accumulés à la suite des bombardements et des explosions. "Nous parlons d'un chiffre colossal, et ce chiffre augmente tous les jours. Les dernières données indiquent qu'il approche déjà les 40 millions de tonnes".

Chute du PIB

Le responsable de l'ONU a d'autre part précisé que "72% de tous les bâtiments résidentiels avaient été entièrement ou partiellement détruits".

Aussi, "le développement humain à Gaza, dans tous ses aspects, notamment la santé, l'éducation, l'économie et les infrastructures, a reculé de 40 ans. Quarante années d'efforts et d'investissements sont parties en fumée".

"La reconstruction doit être minutieusement planifiée, efficace et d'une manière extrêmement flexible, car nous ignorons comment la guerre prendra fin" et quel type de gouvernance sera établi dans la bande de Gaza, a-t-il encore dit.

M. Dardari a souligné l'importance d'une préparation en amont pour pouvoir agir dès la fin des hostilités. "Nous devons être prêts pour fournir des logements temporaires décents, déblayer les décombres et nous occuper des milliers de cadavres qui se trouvent sous ces décombres".

Le PNUD estime dans un rapport publié jeudi que la guerre devrait entraîner en 2024 une perte de 26,9% du PIB pour l'ensemble des Territoires palestiniens, par rapport aux projections initiales du bureau palestinien des statistiques.

Avant le début de la guerre le 7 octobre, la croissance palestinienne était prévue à 3,5% en 2023, mais l'année s'était achevée sur une récession de 5,5% - une différence presque totalement due à l'effondrement de l'économie gazaouie, qui a reculé de plus 90% sur les trois derniers mois de l'année.

La Cisjordanie occupée est également concernée, son économie chutant de 18,8% sur le dernier trimestre 2023 par rapport à la même période un an plus tôt.

"La guerre dévastatrice à Gaza entraînera un coût économique et social pour les futures générations qui entraveront la reprise post-guerre et le développement dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés", a ajouté le rapport.

L'espérance de vie dans l'ensemble des territoires palestiniens a chuté de quatre ans et pourrait même perdre sept années si la guerre dure trois mois de plus.

 

 


Les écoles à nouveau fermées aux Emirats en raison de fortes pluies

D'épais nuages ​​remplissent le ciel au-dessus de Dubaï le 2 mai 2024, alors que de fortes pluies reviennent aux Émirats arabes unis, deux semaines seulement après des averses record que les experts ont liées au changement climatique. (AFP)
D'épais nuages ​​remplissent le ciel au-dessus de Dubaï le 2 mai 2024, alors que de fortes pluies reviennent aux Émirats arabes unis, deux semaines seulement après des averses record que les experts ont liées au changement climatique. (AFP)
Short Url
  • Les autorités émiraties ont fermé les écoles et préconisé le travail à distance dans les secteurs public et privé
  • La compagnie Emirates et sa filiale à bas coût Flydubai ont toutes deux informé leurs passagers de possibles retards

DUBAI: Les écoles et de nombreux bureaux étaient fermés jeudi aux Emirats arabes unis en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur ce pays désertique, deux semaines après des précipitations records imputées par les experts au changement climatique.

Des orages accompagnés de vents violents ont balayé le pays du Golfe durant la nuit, et plus de 50 millimètres (mm) de pluie sont tombés avant 8 heures du matin dans certaines régions, a indiqué le Centre national de météorologie.

Les autorités émiraties ont fermé les écoles et préconisé le travail à distance dans les secteurs public et privé.

A Dubaï, le centre touristique et financier du pays, l'eau s'est accumulée dans certains quartiers tandis que l’aéroport de la ville, l'un des plus fréquenté au monde, a annulé 13 vols et détourné cinq autres, a déclaré un porte-parole.

La compagnie Emirates et sa filiale à bas coût Flydubai ont toutes deux informé leurs passagers de possibles retards.

Les intempéries ont été bien moins sévères que celles du 16 avril, lorsque qu'un record de 259,5 mm de pluie avait provoqué la mort de quatre personnes, des inondations sans précédent et l'annulation de plus de 2.000 vols.

La circulation était toutefois au ralenti sur les autoroutes habituellement bondées de Dubaï, tandis que des voitures ont été submergées près du centre commercial Ibn Battuta, dans le sud de la ville.

Des camions ont été dépêchés pour pomper l'eau dans certaines zones, le système d'évacuation des eaux de la ville étant souvent saturé lors de fortes précipitations.

Les pluies diluviennes du mois dernier aux Émirats arabes unis, qui ont également fait 21 morts dans le pays voisin d'Oman, étaient les plus importantes depuis le début des relevés météo en 1949.

Selon les scientifiques du réseau World Weather Attribution (WWA), le réchauffement climatique est l'explication "la plus probable" à ces pluies torrentielles.