Transports, travail, éducation, les bouleversements entraînés par 2 ans de Covid

Tourisme, santé, travail, éducation... l'épidémie a déjà rebattu de nombreuses cartes, installant des tendances qui pourraient s'avérer durables. (Photo, AFP)
Tourisme, santé, travail, éducation... l'épidémie a déjà rebattu de nombreuses cartes, installant des tendances qui pourraient s'avérer durables. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Transports, travail, éducation, les bouleversements entraînés par 2 ans de Covid

  • Les deux années de Covid-19 ont entraîné une montagne russe d'incertitudes, d'espoirs de relance et d'annulations pour ce secteur
  • Un retour à la normale n'est pas attendu avant au mieux 2024 dans les trains ou les avions

Il y aura un avant et un après Covid-19. Tourisme, santé, travail, éducation... l'épidémie a déjà rebattu de nombreuses cartes, installant des tendances qui pourraient s'avérer durables.

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L'aérien en berne, mais pas pour toujours

Ce fut le premier effet palpable de la crise sanitaire. Les deux années de Covid-19 ont entraîné une montagne russe d'incertitudes, d'espoirs de relance et d'annulations pour ce secteur. Bon an, mal an, des normes plus ou moins acceptées, à commencer par le port du masque et un pass sanitaire reconnu partout en Europe, ont permis une reprise d'une bonne partie des déplacements. Mais les compagnies ont essuyé des milliards d'euros de pertes. Un retour à la normale n'est pas attendu avant au mieux 2024 dans les trains ou les avions.

Le trafic aérien mondial, amputé de deux tiers en 2020 n'a atteint fin 2021 que la moitié du niveau enregistré en 2019, accablé par la fermeture d'une grande partie de l'Asie et, jusqu'en novembre, des Etats-Unis.

Les lignes intérieures ou inter-régionales, à environ 79% des trafics d'avant-crise, ont mieux résisté que les liaisons intercontinentales (34%), victimes des frontières fermées avant même la vague Omicron.

A long terme en revanche, le secteur reste optimiste, comme en témoignent les carnets de commandes bien remplis chez Airbus et Boeing: avec la montée en puissance des classes moyennes en Asie notamment, les compagnies aériennes s’attendent même à accueillir 10 milliards de passagers par an en 2050 contre 4,4 milliards en 2019.

Dans les villes, les transports publics ont vu leur fréquentation s'effondrer -- par peur de la contamination. On note un essor remarqué du vélo -- pourtant assez limité en volume-- et surtout un fort retour de la voiture.

Explosion et transformation des ventes en ligne

L'épidémie de Covid-19 et son lot de confinements et fermetures administratives de magasins a été accélérateur durable de la vente en ligne.

Le panéliste eMarketer, cité par la Fédération du e-commerce français (Fevad), estime que la part des produits et services commandés sur internet (hors voyage, billetterie événementielle, services de restauration et jeux d'argent) était passée de 13,6% en 2019 à 18% des ventes totales dans le monde, pesant la bagatelle de 4 280 milliards de dollars.

Les moins jeunes étaient réticents? "On a observé l'arrivée de nouveaux clients, plus seniors, qui sont désormais fidélisés", indique à l'AFP Gaëlle Le Floch, spécialiste de la distribution chez Kantar.

Certaines catégories de produits, l'hygiène ou la beauté, semblaient moins propices à la vente en ligne? Les acteurs se sont adaptés pour proposer l'essayage en ligne et investi sur la "beauty tech".

La vie sociale des consommateurs a davantage lieu en ligne que devant les vitrines? Selon le cabinet de conseil Accenture, 492 milliards de dollars de ventes ont déjà été réalisées par le biais des réseaux sociaux en 2021, comme ces marques qui se glissent entre deux posts Instagram, un chiffre qui pourrait grimper à 1 200 milliards en 2025.

Rien ne semble pouvoir arrêter ce mouvement de fond, qui profite bien sûr à Amazon, aux résultats financiers étourdissants. Il a d'ailleurs aussi encouragé tous ses rivaux à se mettre à la vente en ligne, au point qu'en France en 2020 par exemple, les ventes du géant américain ont crû moins vite que le marché dans son ensemble, selon Kantar.

Boom du télétravail

La crise de la Covid a généralisé le télétravail, même si les pays riches ont pu plus facilement y recourir que les autres.

Selon les prévisions de l'entreprise de recherche Gartner, les télétravailleurs représenteront 32% de tous les employés dans le monde d'ici la fin de 2021, contre 17% en 2019.

Un rapport de l'OCDE publié en septembre indiquait que 47% des employés en France ont télétravaillé en 2020, une progression de plus de 25 points en un an. Au Japon, le taux de télétravail est passé de 10 à 28%.

Une tendance durable? Oui, répond l'OCDE: "la plupart des entreprises et des individus s'attendent à recourir davantage au télétravail", en particulier les travailleurs ayant un niveau de qualification élevé.

Une école à plusieurs vitesses

Pour l'Unesco, la perturbation mondiale de l’éducation causée par la pandémie de Covid-19 est la pire crise éducative jamais enregistrée.

Face à l'épidémie, la fermeture, plus ou moins longue des établissements scolaires ou d'enseignement supérieur a eu des conséquences dramatiques en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Dans cette catégorie, la part des enfants affectés par la pauvreté des apprentissages – de 53% avant la pandémie – pourrait potentiellement atteindre 70%.

Certaines régions du Brésil, du Pakistan, de l'Inde rurale, de l'Afrique du Sud ou encore du Mexique, entre autres, enregistrent des pertes substantielles d'apprentissage en mathématiques et en lecture.

Sur le long terme, la génération de jeunes actuellement à l'école risque de perdre près de 17 000 milliards de dollars de revenus en raison des carences entraînées par les fermetures d'établissements liées à la pandémie, s'alarment la Banque mondiale et des agences onusiennes.

Deux ans de Covid: "La désinformation est entrée dans les familles" (expert)

La pandémie a montré à tous l'ampleur et l'impact de la désinformation sur la société, explique à l'AFP Sebastian Dieguez, chercheur en neurosciences à l'Université de Fribourg (Suisse), co-auteur du livre "Le complotisme" (Ed. Margada).

Q: Quel bilan tirez-vous de ces deux ans de désinformation massive ? 

R: "Pour la première fois, on fait vraiment face à l'insuffisance du modèle strictement informatif. C'est quelque chose qu'on savait déjà pour le climat: il ne suffit pas de donner les faits ou de communiquer la science pour créer l'adhésion ou même faire comprendre ce qui se passe.

Avec la Covid, c'est devenu évident. Au début, personne ne savait rien et donc la science s'est progressivement et rapidement constituée, avec des incertitudes et hésitations. 

Parallèlement, les gens constituaient leur propre registre de savoir, parfois autour de la désinformation sur les réseaux ou du bouche-à-oreille, parfois autour de pure invention, de schémas que les gens ont eux-mêmes dans leur tête sur ce que c'est la maladie.

Ce que nous a montré cette pandémie, c'est aussi que la désinformation est un sujet à part entière: ce n'est pas juste un obstacle, un truc un peu pénible qui vient s'opposer à l'information. La désinformation se fabrique jour après jour, elle est rapide et opportuniste, elle relève plus de l'idéologie que de la crédulité.

C'est quelque chose de dynamique, d'actif, dans lequel des gens s'investissent. On le savait déjà plus ou moins, mais on ne l'avait jamais reçu comme ça en pleine face, en direct. 

C'est un point très important, qui devrait orienter les démarches des scientifiques, chercheurs, autorités, journalistes: ne plus prendre cela comme de simples bêtises mais comme de véritables projets de nature politique. 

Il faut bien sûr corriger les fausses informations mais il faut comprendre qu'il y a une frange de consommateurs de désinformation qui y adhèrent non pas en dépit du fait qu'elles sont fausses, mais précisément parce qu'elles sont fausses, niées par les autorités, rejetées, stigmatisées. Cela les rend attrayantes.

Ce n'est donc pas des gens qu'on va récupérer en transmettant les bonnes informations. Ils anticipent le fait d'être traités de naïfs ou de complotistes.  

Autre leçon de la pandémie: ils ne sont pas totalement isolés ou un petit groupe de farfelus".

Q: Justement, quel est l'impact sur la société ? 

R: "Ceux qui adhèrent activement ont une action sur le monde réel. Ils peuvent influencer les décisions: les autorités vont essayer de ne pas froisser, de peur des réactions, des manifestations etc.

Cela va rendre timorés les décideurs politiques, surtout en période d'élection.

La désinformation a plusieurs effets: elle induit en erreur mais elle va aussi altérer un environnement intellectuel général et avoir un impact sur ce qui va être dit, à cause de la pression d'une frange très minoritaire mais très bruyante.

On a l'impression --même si c'est difficile à prouver-- qu'on a adapté la lutte contre le virus à la susceptibilité de certains, par exemple avec les campagnes de vaccination, ce qui a agacé beaucoup de chercheurs. 

C'est vrai aussi dans les conversations quotidiennes : les gens ne veulent plus parler du virus parce qu'on sait que tel ou tel n'est pas d'accord et qu'on va +s'engueuler+. 

Les gens se retrouvent obligés de choisir un camp. Le concept de désinformation et de complotisme est entré dans les familles, il déchire les amitiés, les groupes sociaux. Il y a une polarisation, une extrémisation.

+Comment puis-je convaincre ma cousine d'arrêter de regarder ces vidéos?+ ou +ma mère a perdu totalement contact avec la réalité+: c'est ça aussi la préoccupation des gens.

Ils ont moins peur du virus que de ce que leur environnement social est devenu. Il y a un besoin de réparation sur les ravages de la désinformation".

Q: Est-on aujourd'hui mieux armé pour la combattre ?

R: "Malheureusement non. Mais on a peut-être une première leçon: si on veut faire passer la science, il ne faut pas oublier les sciences humaines (comme la psychologie sociale, ndlr).

Il faut savoir comment les gens se comportent, comment marche cette désinformation, comment elle circule. Et le faire main dans la main avec les épidémiologistes, les climatologues, qui n'arrivent pas à faire passer leur message. 

La désinformation exploite tous les nouveaux moyens de communication, internet, les réseaux sociaux... Mais ce sont des choses qu'on peut reprendre en main, pour l'information.

Il y a aussi le +fact-checking+, et le journalisme en général, mais aussi la législation qui doit s'adapter : est-ce qu'on censure ou pas (la désinformation qui circule les réseaux sociaux, ndlr) ? Et ne pas se contenter de commissions ou de rapports par-ci par-là".

Hausse de la faim dans le monde

La pandémie de Covid-19 aura des effets à long terme sur la sécurité alimentaire mondiale, après avoir contribué en 2020 à une envolée du nombre de personnes confrontées à la faim, a averti l'agence spécialisée des Nations unies FAO.

Cette aggravation de la faim dans le monde (+18% l'an dernier sur un an), la plus importante depuis au moins 15 ans, compromet plus que jamais l'objectif fixé par l'ONU de l'éradiquer d'ici 2030.

La Covid-19 a jeté 20 millions de personnes dans l'extrême pauvreté au cours de l'année 2021, souligne le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Elle a aussi plongé nombre de systèmes de santé dans le chaos, avec un effet délétère sur la lutte contre d'autres fléaux comme le VIH, la tuberculose ou le paludisme. Cette année, 23 millions d'enfants n'ont pas pu recevoir les vaccins de base.

Covid: ce que l'on sait désormais sur les moyens de se protéger

Il y a deux ans, un virus auquel l'humanité n'avait jamais été confrontée entraînait, le 11 janvier, un premier mort. En plus de bouleverser nos vies, la pandémie de Covid-19 a fait considérablement évoluer la science, y compris sur les manières de se protéger.

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C'est dans l'air

Au début de la pandémie, les autorités sanitaires insistaient beaucoup sur le lavage des mains pour empêcher la transmission de la Covid.

Mais courant 2020, un consensus a émergé chez les scientifiques: plus que par les mains souillées qu'on porte à son nez ou sa bouche, cette maladie se transmet massivement via les aérosols, nuages de particules que nous émettons lorsque nous respirons et, plus encore, lorsque nous parlons, crions ou chantons.

Dans une pièce fermée et mal aérée, ces aérosols peuvent flotter dans l'air pendant une longue durée et se déplacer dans tout l'espace, ce qui augmente considérablement les risques d'infection.

Malgré cela, l'importance de l'aération --qui disperse ces nuages contaminés, comme de la fumée de cigarette-- n'est pas toujours bien comprise par le grand public.

"Je pense qu'il y a eu une erreur de communication: on n'a pas été assez clairs sur l'aération, nous les scientifiques", a récemment assuré à l'AFP Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement français.

"Quand les scientifiques parlent des gestes barrières, il faut bien préciser aux gens que l'aération en fait partie", a-t-il ajouté.

Volte-face sur les masques

Conséquence directe de la prise de conscience sur la transmission par aérosols, le discours sur les masques a radicalement changé en deux ans.

Dans un premier temps l'Organisation mondiale de la santé et de nombreux gouvernements répétaient que les masques devaient être uniquement utilisés par les soignants, les malades et leur entourage proche, et non par le grand public.

Mais aux yeux des partisans du port du masque généralisé, ce discours était avant tout destiné à éviter une pénurie chez les soignants.

A partir du printemps 2020, changement de cap: le masque est devenu un outil essentiel de la lutte contre la pandémie, et son utilisation a même été rendue obligatoire par moments.

Au fur et à mesure de l'émergence de variants plus contagieux, les simples masques en tissu, moins filtrants, ont été délaissés au profit du masque chirurgical, devenu un symbole des années Covid.

Et avec la prise de pouvoir d'Omicron, à la contagiosité extrême, nombre de scientifiques conseillent désormais de passer au masque FFP2 en intérieur. Plus ajusté sur le visage et plus filtrant, ce masque est donc plus protecteur, mais aussi plus contraignant à porter.

Vaccins: un effet turbo...

La pandémie nous l'a appris: il est possible de concevoir de nouveaux vaccins contre une maladie inédite puis de commencer à les administrer mondialement en moins d'un an. Auparavant, ce processus prenait dix fois plus de temps.

Début janvier 2022, soit un peu plus d'un an après le début de la campagne de vaccination mondiale, environ la moitié de la population de la planète est complètement vaccinée contre la Covid, selon le site de l'université britannique d'Oxford Our world in data.

En revanche, ce qui était prévisible dès le début s'est confirmé: l'accès aux vaccins est très inégalitaire entre pays pauvres et pays riches.

"Si nous mettons fin à cette inégalité, nous mettons fin à la pandémie", a martelé le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans son message du Nouvel An. Son objectif est de "vacciner 70% des gens dans tous les pays d'ici juillet."

 ... mais pas magique

La vaccination a été l'outil primordial de la lutte contre la pandémie: sans elle, le bilan aurait été beaucoup plus lourd puisqu'elle protège contre les formes graves de la maladie.

Pourtant, certains espoirs qu'elle avait fait naître ne se sont pas confirmés.

A l'origine, on espérait que vacciner rapidement la planète permettrait de mettre un point final à la pandémie.

On sait désormais que ce ne sera pas le cas, car les vaccins n'empêchent pas de transmettre la Covid et leur efficacité baisse avec le temps.

Cette efficacité est en outre moins élevée contre les derniers variants --désormais Omicron et, avant lui, Delta-- qu'elle ne l'était contre la souche historique du coronavirus SARS-CoV-2.

Tout cela a incité les pays riches à intensifier leur campagne de rappel pour restaurer l'efficacité des vaccins contre l'infection. Mais on ignore encore combien de temps durera cet effet.

Tout miser sur les rappels, quitte à devoir les multiplier, pourrait donc n'être qu'une stratégie court-termiste, mettent en garde des spécialistes.

"Aucun pays ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel", a prévenu fin décembre Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Les vaccins ne mettront pas fin à la pandémie à eux seuls", a renchéri lundi sur Twitter Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'OMS pour la Covid, en citant d'autres outils complémentaires: "La surveillance, les tests, l'isolement, les traitements, la ventilation, les masques ou la distanciation".


Des activistes propalestiniens demandent l'arrestation de Netanyahou pour crimes de guerre lors de sa visite à Londres

Des activistes propalestiniens ont manifesté devant la résidence officielle du Premier ministre britannique, située au 10 Downing Street à Londres (Photo, Fournie).
Des activistes propalestiniens ont manifesté devant la résidence officielle du Premier ministre britannique, située au 10 Downing Street à Londres (Photo, Fournie).
Des activistes propalestiniens ont manifesté devant la résidence officielle du Premier ministre britannique, située au 10 Downing Street à Londres (Photo, Fournie).
Des activistes propalestiniens ont manifesté devant la résidence officielle du Premier ministre britannique, située au 10 Downing Street à Londres (Photo, Fournie).
Des activistes propalestiniens ont manifesté devant la résidence officielle du Premier ministre britannique, située au 10 Downing Street à Londres (Photo, Fournie).
Des activistes propalestiniens ont manifesté devant la résidence officielle du Premier ministre britannique, située au 10 Downing Street à Londres (Photo, Fournie).
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  • «Netanyahou a violé les lois de la guerre à plusieurs reprises au cours des quinze années», a déclaré Friends of Al-Aqsa
  • L’organisation Friends of Al-Aqsa a souligné: «Netanyahou a également supervisé les attaques d'Israël sur Gaza en 2014, qui ont laissé 1 000 enfants palestiniens handicapés à vie.»

LONDRES: Des «militants anti-apartheid» ont demandé que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, soit arrêté pour crimes de guerre vendredi, alors qu'il rencontrait le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, au 10 Downing Street à Londres, ont indiqué des organisateurs.

Cette décision intervient après que le Centre international de justice pour les Palestiniens a demandé au gouvernement britannique de déférer Israël devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre en Palestine.

«Netanyahou a violé les lois de la guerre à plusieurs reprises au cours des quinze années de son mandat de Premier ministre israélien, ce qui constitue des crimes de guerre en vertu du droit international», a déclaré Friends of Al-Aqsa, une organisation non gouvernementale basée au Royaume-Uni qui se consacre à la défense des droits de l'homme des Palestiniens et à la protection du sanctuaire d'Al-Aqsa.

«Pendant 15 ans, Netanyahou a en personne supervisé le nettoyage ethnique de villes et de villages palestiniens et l'assassinat ciblé d'hommes, de femmes et d'enfants palestiniens vivant sous l'occupation israélienne illégale. Aujourd'hui, nous lui demandons de rendre compte de ces crimes de guerre», a déclaré Shamiul Joarder, responsable des affaires publiques à l’organisation Friends of Al-Aqsa.

Joarder a signalé: «La cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d'arrêt contre Poutine, mais qu'en est-il de Netanyahou? Sunak devrait demander des comptes à Netanyahou, et non pas signer des accords pour renforcer les relations avec un État d'apartheid et accueillir un criminel de guerre à Downing Street.»

L’organisation Friends of Al-Aqsa a indiqué que la visite de Netanyahou intervient après la signature, en début de semaine, d'une «feuille de route 2030 pour les relations entre le Royaume-Uni et Israël».

«Pourtant, les trois premiers mois de 2023 ont été marqués par certaines des pires violences israéliennes contre les Palestiniens depuis des décennies, dans lesquels les soldats et les colons israéliens ont tué au moins 89 Palestiniens, dont 15 enfants», a déclaré l’organisation.

L’organisation Friends of Al-Aqsa a ajouté que les attaques menées par Israël contre des immeubles résidentiels à Gaza sous la présidence de Netanyahou au cours des étés 2021 et 2022 ont été largement condamnées comme des crimes de guerre.

«Ces bombardements brutaux ont tué 66 enfants palestiniens et le 16 mai 2021, Israël a délibérément pris pour cible deux bâtiments résidentiels des familles Abou al-Ouf et Al-Kolaq, tuant 30 membres de famille dont 11 enfants.»

«L'utilisation de balles réelles par Israël contre des Palestiniens qui ne représentaient pas une menace imminente lors des manifestations de la Grande Marche du retour en 2018 et 2019 – notamment des médecins et des journalistes – a également été énormément condamnée en tant que crime de guerre en vertu du droit international», a précisé l’organisation.

L’organisation Friends of Al-Aqsa a souligné: «Netanyahou a également supervisé les attaques d'Israël sur Gaza en 2014, qui ont laissé 1 000 enfants palestiniens handicapés à vie.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les cicatrices de la guerre sont profondes dans la ville d'Izium, autrefois très dynamique

L'hôpital principal d'Izium détruit. Des banderoles avec le mot «MINES» peint en grandes lettres rouges se trouvent dans toutes les rues (Photo, AN / Mykhaylo Palinchak).
L'hôpital principal d'Izium détruit. Des banderoles avec le mot «MINES» peint en grandes lettres rouges se trouvent dans toutes les rues (Photo, AN / Mykhaylo Palinchak).
L'hôpital principal d'Izium détruit. Des banderoles avec le mot «MINES» peint en grandes lettres rouges se trouvent dans toutes les rues (Photo, AN / Mykhaylo Palinchak).
L'hôpital principal d'Izium détruit. Des banderoles avec le mot «MINES» peint en grandes lettres rouges se trouvent dans toutes les rues (Photo, AN / Mykhaylo Palinchak).
L'hôpital principal d'Izium détruit. Des banderoles avec le mot «MINES» peint en grandes lettres rouges se trouvent dans toutes les rues (Photo, AN / Mykhaylo Palinchak).
L'hôpital principal d'Izium détruit. Des banderoles avec le mot «MINES» peint en grandes lettres rouges se trouvent dans toutes les rues (Photo, AN / Mykhaylo Palinchak).
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  • La ville d'Izium de la province de Kharkiv est tombée aux mains des Russes en mars, avant d'être reprise par les forces ukrainiennes en septembre
  • Avec 1 000 civils tués et 80% des infrastructures détruites, la dévastation d'Izium parle d'elle-même

IZIUM: Izium, ville autrefois dynamique et peuplée d'environ 44 000 habitants, est située sur la rivière Donets, dans la province ukrainienne de Kharkiv. Elle s'est rapidement développée après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de sa libération des forces allemandes, devenant connue pour ses nombreuses églises et cathédrales, ainsi que pour son point de rencontre, la place Lénine, qui a été rebaptisée place John Lennon en février 2016.

Ces jours-ci, cependant, les rues d'Izium sont étrangement silencieuses, à l'exception des haut-parleurs qui diffusent les nouvelles sur la place principale. Pour de nombreux habitants, c'est le seul moyen de savoir ce qui se passe autour d'eux.

Les 10 000 habitants qui ont survécu vivent parmi des chars russes détruits et des éclats d'obus. Le pont principal de la ville n'est plus que ruines. Leurs propriétaires ayant été déplacés ou tués dans le conflit, les animaux domestiques sans abri errent dans les rues à la recherche de nourriture.

Quatre-vingts ans après avoir été détruite par une guerre, Izium lutte contre les ravages d'une autre: l'invasion de l'Ukraine qui a débuté le 24 février 2022 et l'occupation qui s'en est suivie.

En l'espace de quinze jours, le 4 mars pour être précis, les forces russes se sont emparées d'Izium, devenant ainsi un point de commandement stratégique pour elles. Mais six mois plus tard, dans un étonnant retournement de situation militaire, le drapeau de l'Ukraine a été hissé sur la ville après une contre-offensive féroce des forces ukrainiennes.

La reprise d'Izium a privé la Russie de la possibilité d'utiliser la ville comme base clé et voie de réapprovisionnement pour ses forces dans l'est de l'Ukraine. Mais avec 1 000 civils tués et 80% des infrastructures détruites, les dégâts et la destruction subis par Izium en l'espace d'un an parlent d'eux-mêmes.

Aujourd’hui, Izium ressemble à un champ de mines. Les habitants marchent dans les rues avec prudence, mais la sécurité n'est jamais garantie. Ils affirment que les soldats d'occupation ont laissé derrière eux plusieurs types de mines cachées dans toute la ville — le long de la rivière, dans les rues, devant les maisons et dans les bois. 

Le gouvernement ukrainien affirme que les forces russes ont effectué 476 attaques de missiles sur Izium, un nombre sans précédent, même selon les normes d'une guerre caractérisée par des bombardements intensifs.

À un moment donné, le docteur Yuriy Kuznetsov, chirurgien local spécialisé dans les traumatismes, était le seul médecin encore présent à Izium.

«La vue des chars russes empruntant le pont de la ville reste un souvenir impérissable. J'ai évacué ma femme et mes enfants en lieu sûr, mais je devais rester sur place pour m'occuper de ma mère alitée et de mon frère handicapé», a-t-il déclaré à Arab News depuis son bureau à l'hôpital.

Pendant l'occupation, l'hôpital a fait face à une pénurie de médicaments et de personnel. «Nous avons fait de notre mieux pour fonctionner avec succès. Notre appareil de radiographie est tombé en panne, si bien que j'ai parfois été obligé de m'en remettre à mes connaissances pour traiter les patients. Nous avons également manqué d'anesthésie. Certains patients n'ont pas pu être sauvés», a expliqué Kuznetsov.

Au plus fort du contrôle russe sur Izium, se souvient Kuznetsov, l'hôpital recevait jusqu'à 100 civils blessés par jour. Le bâtiment de l'hôpital lui-même a été partiellement démoli, obligeant le peu de personnel restant à transformer les couloirs du sous-sol en salles d'opération.

Le personnel médical dépendait en grande partie de dons privés et des médicaments contre le coronavirus qu'il avait stockés pendant la pandémie.

L'électricité, en revanche, n'était pas un problème, selon Kuznetsov.

«Nous soignions les personnes souffrant de troubles antérieures, les civils blessés et les mères accouchant et nous avions un petit générateur qui nous permettait de rester à flot», a-t-il indiqué à Arab News.

Alors que l'hôpital est en cours de reconstruction, les professionnels de la santé, dont il fait partie, sont contraints de vivre dans de petites pièces le long d'un couloir, leurs maisons ayant été détruites depuis longtemps. Ils souffrent de dépression à des degrés différents.

Kuznetsov a affirmé qu'il n'avait pas vu sa famille depuis un an et qu'il passait désormais ses journées à soigner les victimes de mines terrestres.

Les hauts responsables et diplomates russes ont défendu à plusieurs reprises ce qu'ils appellent «l'opération militaire spéciale» en Ukraine et ont rejeté les accusations de violence criminelle contre les civils.

«L'opération militaire spéciale se déroule conformément aux dispositions fondamentales de la charte des Nations unies, qui donne aux États le droit de légitime défense en cas de menace de recours à la force, droit que nous avons exercé», a écrit Sergueï Kozlov, l'ambassadeur russe en Arabie saoudite, dans une tribune publiée par Arab News en février.

«Comme vous pouvez le constater, la Russie suit le véritable esprit du droit international, et non une sorte d'ordre fondé sur des règles, introduit arbitrairement par l'Occident et ses sbires.»

À cinq kilomètres du centre-ville, dans une pinède silencieuse, se trouve un sinistre souvenir des jours les plus sombres d'Izium. Plus de 440 personnes, dont une infime partie serait des soldats, sont enterrées dans des tombes de fortune sur lesquelles sont plantées des croix de bois. Certaines croix portent des noms et des dates de décès, tandis que d'autres ne portent que des numéros.

Les fosses communes ont été découvertes lors du retour des forces ukrainiennes à Izium en septembre 2022. Les corps exhumés présentaient des traces de torture. Plusieurs d'entre eux avaient les mains liées, et l'un d'entre eux avait une corde autour du cou. Les crânes d'autres victimes contiennent plusieurs balles.

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Plus de 440 personnes, dont une infime partie serait des soldats, sont enterrées dans des tombes de fortune à l'extérieur d'Izium. Les fosses communes ont été découvertes lors du retour des forces ukrainiennes à Izium en septembre 2022 (Photo, AN /Mykhaylo Palinchak).

Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Pesko, a qualifié ces allégations de «mensonges» et a déclaré que la Russie «défendra bien entendu la vérité dans cette affaire».

Une équipe d'enquêteurs internationaux et ukrainiens s'est lancée dans un travail minutieux d'identification des victimes. De nombreuses familles attendent avec impatience de connaître le sort de leurs proches et de leur offrir un enterrement digne de ce nom.

Au café Auto-Stop d'Izium, Olga Alekseychuk prépare la nourriture et sert le café. Le café appartient à ses proches, qui lui ont proposée de s'en occuper.

«C'est triste d'avoir perdu nos maisons», a-t-elle déclaré à Arab News. «L'hiver de l'occupation était très difficile à affronter. Nous nous réchauffions en portant plusieurs couches de vêtements, en faisant bouillir de l'eau et en nous blottissant près de la casserole.»

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Des banderoles portant le mot «MINES» peint en grandes lettres rouges se trouvent dans une rue sur deux. L'une d'entre elles se trouve devant l'hôpital principal de la ville (Photo, AN /Mykhaylo Palinchak).

Selon Alekseychuk, elle se cachait avec sa famille de 17 heures à 23 heures dans leur sous-sol pour se mettre à l'abri; parfois, ils y passaient des nuits entières. 

«Cette guerre a détruit d'innombrables vies et elle n'est pas encore terminée. Les Russes sont partis, mais nous sommes maintenant confrontés à un problème de mines. Il y a quelques jours, la femme d'un ami a marché sur une mine. Heureusement, elle a survécu, mais elle a été gravement blessée», a-t-elle prévenu.

Alekseychuk a signalé que la vie que connaissaient les habitants d'Izium était révolue. «Nous menons aujourd'hui une vie primitive. Avoir une connexion Wi-Fi est presque un luxe. Les gens se promènent comme des zombies — sans argent, sans emplois, sans maisons.»

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Le Dr Yuriy Kuznetsov, un chirurgien traumatologue local, dans l'hôpital principal détruit d'Izium (UNE photo de Mykhaylo Palinchak).

Son sentiment a été partagé par une femme qui tient un petit kiosque alimentaire à proximité. Cette femme, qui a préféré garder l’anonymat, a révélé à Arab News qu'elle vivait pratiquement dans son sous-sol et qu'elle avait pris l'habitude de faire bouillir de l'eau pour se réchauffer avec son fils. Ils ont survécu grâce à des boîtes de conserve.

Outre les dégâts matériels d'une ampleur colossale, la vie à Izium reste marquée par l'angoisse et le traumatisme, plusieurs mois après le départ des troupes d'occupation.

«Les souvenirs qu'ils ont créés resteront gravés à jamais. Mes problèmes de santé mentale se sont aggravés après le départ des occupants. J'étais en mode de survie pendant qu'ils étaient ici», a confié Alekseychuk.

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Olga Alekseychuk au café Auto Stop d'Izium(Photo, Mykhaylo Palinchak).

«Maintenant, je ne sais pas comment me réadapter à la vie normale, qui n'est plus normale du tout», a-t-elle ajouté.

Récemment, un groupe d'adolescentes se trouvait près du kiosque à nourriture. Elles ont précisé qu'au cours des six mois d'occupation, elles avaient passé leur temps à jouer aux cartes et à des jeux de société alors qu'elles étaient confinées chez elles.

Il n'y avait rien d'autre à faire, ont-elles expliqué à Arab News. Néanmoins, elles étaient simplement heureuses de pouvoir récupérer leur connexion internet.

Le coût de la reconstruction d'Izium n'a pas encore été déterminé; certains experts estimant qu'il pourrait s'élever à des centaines de millions de dollars.

Si certaines petites entreprises ont rouvert leurs portes, la relance économique de la ville est encore loin d'être acquise.

La plupart des citoyens attendent une aide financière du gouvernement ukrainien, mais la manière dont les autorités prévoient l'allocation des fonds n'est pas claire, d'autant plus que la majeure partie de son budget est toujours affectée à la lutte contre les forces russes.

Quant aux citoyens d'Izium, ils attendent non seulement la reconstruction de leur ville, mais aussi celle de leur vie.

«Nous avons tous besoin de services de santé mentale aujourd'hui», a soutenu la propriétaire du kiosque alimentaire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Mississippi dévasté par des tornades, au moins 25 morts

Kenterica Sardin, 23 ans, se tient là où se trouvait sa chambre après avoir été endommagée par une série de violentes tempêtes et au moins une tornade le 25 mars 2023 à Rolling Fork, Mississippi (Photo, AFP).
Kenterica Sardin, 23 ans, se tient là où se trouvait sa chambre après avoir été endommagée par une série de violentes tempêtes et au moins une tornade le 25 mars 2023 à Rolling Fork, Mississippi (Photo, AFP).
Le National Weather Service a confirmé qu'une tornade avait causé des dégâts à environ 96 kilomètres au nord-est de Jackson, dans le Mississippi (Photo, Twitter).
Le National Weather Service a confirmé qu'une tornade avait causé des dégâts à environ 96 kilomètres au nord-est de Jackson, dans le Mississippi (Photo, Twitter).
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  • Le bilan s'élève à 25 morts et des dizaines de blessés, selon les services d'urgence de l'Etat du Mississippi
  • Le président américain Joe Biden a évoqué dans un communiqué des images «déchirantes», et souligné que l'Etat fédéral ferait «tout ce qu'il pourra pour aider»

JACKSON: Le Mississippi, Etat du sud des Etats-Unis, commence seulement à évaluer l'étendue de la dévastation samedi, après le passage de tornades la veille qui ont fait au moins 25 morts.

"C'est une tragédie", a déclaré sur Twitter le gouverneur de l'Etat, Tate Reeves, évoquant des "dégâts dévastateurs", après le passage de ces tornades qui ont parcouru le Mississippi sur plus de 150 km d'ouest en est.

"L'échelle des pertes et dégâts est manifeste dans toutes les zones touchées aujourd'hui", a-t-il expliqué après s'être rendu à Silver City, l'une des villes frappées le plus durement.

Le bilan s'élève à 25 morts et des dizaines de blessés, selon les services d'urgence de l'Etat du Mississippi (MSEMA). Quatre personnes portées disparues "ont été retrouvées", ont-ils ajouté.

Des équipes de recherche et de secours sont à pied d'oeuvre pour retrouver des victimes.

Le président américain Joe Biden a évoqué dans un communiqué des images "déchirantes", et souligné que l'Etat fédéral ferait "tout ce qu'il pourra pour aider", "aussi longtemps qu'il le faudra".

A Rolling Fork, une ville de quelque 2.000 habitants dans l'ouest du Mississippi, des images montraient samedi matin des rangées entières de maison arrachées de leurs maigres fondations, des rues jonchées de débris et de voitures retournées sur leur toit. Deux semi-remorques étaient également entassés l'un sur l'autre.

Les arbres ont été arrachés et des morceaux métalliques enroulés autour des troncs tandis que pour une maison, toujours debout mais vacillante, l'étage s'est écroulé.

«Ma ville n'existe plus»

"Quasiment tout a été balayé" dans la ville, a déclaré par téléphone à l'AFP Patricia Perkins, une habitante de 61 ans. "La plupart des boutiques ont été rasées" par la tornade, raconte cette employée d'un magasin d'outillage.

Aaron Rigsby, chasseur de tornades, raconte être arrivé sur place vendredi soir et avoir entendu "des cris de gens pris au piège des décombres, appelant à l'aide".

"Il y avait une dame qui n'a pas réussi à se mettre à l'abri à temps et qui a été fauchée, le toit de sa maison lui tombant dessus", raconte-t-il à l'AFP par téléphone. "J'ai réussi à la libérer des décombres" et à chercher des secours alors qu'elle était blessée à la jambe, ajoute-t-il.

Une autre dame s'est retrouvée "coincée entre son sofa, des morceaux de toiture, et un frigo", dit-il encore, en parlant des "mêmes scènes à travers la commune".

Sur CNN, le maire de Rolling Fork, Eldridge Walker, a asséné: "ma ville n'existe plus". Selon l'édile, plusieurs victimes ont été localisées et dégagées des débris de leurs maisons, pour être emmenées vers des hôpitaux et être soignées.

"Les maisons qui ont été arrachées peuvent être remplacées, mais vous ne pouvez pas remplacer une vie", a encore déclaré Eldridge Walker. "Les pertes seront ressenties dans ces villes pour toujours", a tweeté le gouverneur Tate Reeves, demandant de prier pour les victimes et leurs familles.

Un mort en Alabama 

Selon la chaîne ABC, au moins 13 personnes sont mortes dans le comté de Sharkey, ainsi que trois dans celui limitrophe de Carroll et deux autres dans celui de Monroe.

Par ailleurs, un policier de Silver City, dans le comté d'Humphreys, a signalé à ABC le décès d'une personne.

Dans l'Alabama, Etat voisin du Mississippi, les orages ont également été particulièrement intenses et un homme est mort après le retournement de sa caravane, a annoncé le bureau du shérif du comté de Morgan.

La "priorité à ce stade" est d'assurer "la sécurité des personnes en vie et de localiser les gens pour vérifier qu'ils sont en sécurité", a déclaré Malory White de MSEMA.

Les tornades, phénomène météorologique aussi impressionnant que difficile à prévoir, sont courantes sur le territoire américain, notamment dans le centre et le sud du pays.

En décembre 2021, environ 80 personnes avaient perdu la vie après le passage de tornades dans le Kentucky.