Accessoires connectés: un esprit stressé dans un corps quantifié?

La bague connectée Circular Ring brille sous sa coupole de verre, mais sous cette apparence de bijou précieux, se cachent des micro-capteurs capables de mesurer plus de 140 paramètres physiques, de la fréquence respiratoire à la température corporelle. (Photo, AFP)
La bague connectée Circular Ring brille sous sa coupole de verre, mais sous cette apparence de bijou précieux, se cachent des micro-capteurs capables de mesurer plus de 140 paramètres physiques, de la fréquence respiratoire à la température corporelle. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Accessoires connectés: un esprit stressé dans un corps quantifié?

  • Le patron l'assure, il ne s'agit pas d'inonder l'utilisateur de données brutes incompréhensibles
  • L'algorithme de l'application mobile se charge de les traduire sous forme de recommandations personnalisées

LAS VEGAS : La bague connectée Circular Ring brille sous sa coupole de verre, mais sous cette apparence de bijou précieux, se cachent des micro-capteurs capables de mesurer plus de 140 paramètres physiques, de la fréquence respiratoire à la température corporelle.

De nombreuses start-up présentes cette semaine au CES de Las Vegas, le salon annuel de l'électronique grand public, promettent des analyses biométriques toujours plus fines, mesurées par des appareils toujours plus discrets et faciles d'utilisation.

"Nous voulons démocratiser la santé personnelle", assure Amaury Kosman, fondateur de la start-up française Circular.

Un objectif que partagent de nombreux exposants, à l'heure où la pandémie a popularisé la télémédecine et le sport dans son salon. Mais certains experts s'inquiètent du revers de la médaille: les risques potentiels de stress ou d'addiction.

"Pendant la journée, la bague détecte l'intensité de votre activité. On a un score d'énergie basé sur votre fréquence cardiaque, votre taux d'oxygénation dans le sang, les variations de température et d'autres données", explique M. Kosman.

"La nuit, ça continue: on traque les phases du sommeil, combien de temps vous mettez à vous endormir, si vous êtes aligné sur votre rythme circadien, etc. Et le matin elle vibre pour vous réveiller au bon moment", détaille-t-il, à deux mois des préventes de la bague, qui coûtera moins de 300 euros.

Le patron l'assure, il ne s'agit pas d'inonder l'utilisateur de données brutes incompréhensibles. L'algorithme de l'application mobile se charge de les traduire sous forme de recommandations personnalisées.

Fini, les aiguilles

La demande est indéniable: des dizaines de millions de personnes ont déjà mis leur corps sous surveillance partielle ou continue.

En 2022, le secteur des objets connectés pour la santé et le sport va représenter plus de 14 milliards de dollars de dépenses, prévoit la CTA, qui organise le CES.

C'est plus du double de 2018. La croissance est portée par les montres comme celles d'Apple ou de Samsung (plus de 7 milliards de dollars escomptés pour cette année), les équipements sportifs connectés qui ont explosé pendant la pandémie, mais aussi les appareils de suivi.

Du côté de la santé, les entreprises veulent rendre accessible au plus grand nombre des instruments longtemps réservés aux cabinets médicaux et aussi faciliter les consultations à distance.

Le suisse Biospectal et le français Quantiq, par exemple, se servent de la caméra des smartphones. Le premier propose de mesurer la tension artérielle en posant son doigt sur l'objectif, pour lutter contre l'hypertension à grande échelle.

Le second met au point des algorithmes qui calculent, en un selfie, le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire et la pression artérielle.

La start-up japonaise Quantum Operation a elle conçu un prototype de bracelet qui mesure en continu le taux de glucose dans le sang. Les patients diabétiques n'auraient alors plus besoin d'aiguilles.

Les innovations médicales peuvent répondre à de réels besoins, mais la frontière est floue avec les pratiques relevant du "quantified self", qui consistent à mesurer toutes sortes d'indicateurs physiques pour des objectifs de santé ou de bien-être.

«Dépendances»

Le sud-coréen Olive Healthcare a ainsi présenté ses derniers scanners portables à technologie infrarouge: "Bello" analyse la graisse abdominale (et fait des recommandations pour la perdre) tandis que Fitto se penche sur la masse musculaire (et les moyens de l'accroître).

"En tant que société, il faut nous demander si ces outils résolvent des problèmes ou s'ils suscitent de nouvelles dépendances", remarque Nils-Eyk Zimmermann, un politologue allemand spécialiste du "soi numérique".

"Nous créons une représentation numérique de nous-mêmes qui ne correspond pas forcément à la réalité", ajoute-t-il.

Une image qui peut être positive, mais aussi négative, voire stressante, si l'utilisateur s'entend régulièrement dire qu'il ne bouge pas assez.

"Je ne crois pas que ce soit trop d'infos. Nous sommes capables de gérer", estime Paul Buckley, directeur des ventes pour Withings aux Etats-Unis.

Il fait référence à Body Scan, la balance connectée dévoilée par cette entreprise française au CES. Elle compte "transformer la pesée matinale en une véritable routine de santé proactive", d'après le communiqué.

Sa poignée rétractable munie d'électrodes réalise un électrocardiogramme et analyse la composition corporelle de chaque partie du corps en détail.

Le socle s'occupe de l'activité nerveuse, afin de détecter d'éventuels signes avant-coureurs du diabète.

"Quand les gens vont chez le médecin, il ne leur dit pas forcément tout", souligne M. Buckley. "Maintenant vous pourrez faire des changements au quotidien parce que vous serez mieux informé sur ce qui se passe dans votre corps".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com