A Rennes, les pharmacies débordent de parents «stressés»

Des personnes font la queue devant une pharmacie pour recevoir des tests d'antigène Covid-19 à Paris le 6 janvier 2022. (Photo d'illustration, AFP)
Des personnes font la queue devant une pharmacie pour recevoir des tests d'antigène Covid-19 à Paris le 6 janvier 2022. (Photo d'illustration, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 07 janvier 2022

A Rennes, les pharmacies débordent de parents «stressés»

  • Vendredi matin, au moment où le gouvernement annonçait un léger aménagement du protocole sanitaire dans les écoles, les pharmacies rennaises qui effectuent des tests sans rendez-vous ne désemplissent pas
  • Le gouvernement a décidé vendredi d'un allègement du protocole sanitaire. Désormais, le cycle des trois tests pour les enfants sera valide sept jours, même si un autre cas positif est détecté dans la classe

RENNES : De longues files d'attente devant les pharmacies et des parents "stressés": depuis la rentrée des classes à Rennes les écoles sont confrontées à une explosion des cas de Covid-19, contraignant les familles à jongler entre les tests pour leurs enfants et leurs obligations professionnelles.

Vendredi matin, au moment où le gouvernement annonçait un léger aménagement du protocole sanitaire dans les écoles, les pharmacies rennaises qui effectuent des tests sans rendez-vous ne désemplissent pas.

"Tous ces enfants qu’on ne voyait pas avant doivent désormais passer par nous", relève Jessica Blot, gérante d'une pharmacie du centre-ville devant laquelle la file d'attente ne cesse de s'allonger. "Nos équipes sont au bord du burn out. Ça fait deux ans qu'on travaille d'arrache-pied", poursuite-elle, épuisée.  

Elle voit chaque jour des "parents extrêmement stressés". "Ils ont besoin d’un résultat négatif rapide pour remettre leurs enfants à l’école et pouvoir allez au travail".  

Un peu plus loin, même constat devant un autre officine. Dès 8h45, une trentaine de personnes attendent dans le froid.

«Maman elle pleure des fois»

Lise Liniger, psychologue de 45 ans, réajuste sur son dos le cartable rose de sa fille, Orphéane, cas contact depuis la veille. "On s’est conformé aux règles. On n’a pas forcément le choix donc on s’adapte", témoigne la mère de famille, résignée. De son côté, Orphéane ne partage pas la lassitude de sa mère. "Moi ça va mais maman elle pleure des fois", relate la fillette de 10 ans.

A quelques mètres derrière eux, Sébastien Meyre, expert en réassurance de 43 ans est accompagné de Chloé, 8 ans. "En venant récupérer ma fille à l’école hier, elle m’a prévenu qu’il y avait un cas dans sa classe", raconte-t-il, emmitouflé dans son écharpe.

"Je ne suis pas un spécialiste et je n'ai pas forcément d'idées sur ce qu'il faudrait mettre en place mais là, je trouve que ça fait beaucoup...un test à J+0, un test à J+2, un test à J+4, sinon il y a éviction de l'école... Je trouve qu'on va peut-être un peu loin dans l'hystérie", dit-il. 

Anne-Cécile Robert, esthéticienne de 41 ans s’estime chanceuse. "Je ne travaille pas aujourd’hui donc ça tombait bien". Elle est venue tôt ce matin faire confirmer l’autotest positif de son fils par un test antigénique. "On est arrivé avant l’ouverture et il y avait déjà la queue. Vu la vitesse à laquelle ça va, on en a encore pour un moment". 

«Je dois surveiller un examen dans 20 minutes»

Devant l’entrée de la pharmacie, Xavier Palard arrive au bout de son attente. Ils sont les prochains. C’est en déposant sa fille Adèle, élève de moyenne section qu’il a appris la contamination de plusieurs élèves de sa classe. Une première pour ce médecin nucléaire qui craint qu’un tel système ne puisse perdurer. 

"L’incidence est très élevée et il n’y a pas assez de tests. Je pense que d’ici 15 jours, ça va disparaître", assure-t-il, un peu pressé. Ce qui pose problème, "c’est le caractère immédiat" du test requis par le protocole. "Je dois surveiller un examen dans 20 minutes donc ma femme va prendre le relais mais elle est au bloc opératoire pour l’instant".

Le gouvernement a décidé vendredi d'un allègement du protocole sanitaire. Désormais, le cycle des trois tests pour les enfants sera valide sept jours, même si un autre cas positif est détecté dans la classe. 


Global Sumud Flotilla : Greta Thunberg, Alexis Deswaef et des centaines d’activistes prennent la mer pour Gaza

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens.  (Photo X)
Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. (Photo X)
Short Url
  • Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
  • Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”

PARIS: Une nouvelle flottille humanitaire, baptisée “Global Sumud Flotilla”, s’apprête à quitter plusieurs ports méditerranéens dans les prochains jours pour tenter de “briser le blocus israélien illégal” imposé à la bande de Gaza. L’initiative, qui réunira des centaines de militants, humanitaires, artistes et médecins venus de 44 pays différents, se veut une réponse citoyenne face à ce que ses organisateurs qualifient de “nettoyage ethnique” et de “génocide en cours”.

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. Parmi les personnalités impliquées figurent Greta Thunberg, l’actrice américaine Susan Sarandon, l’acteur suédois Gustaf Skarsgård, l’Irlandais Liam Cunningham et plusieurs médecins et humanitaires.

Alexis Deswaef en première ligne

Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”, déclare-t-il.

Il s’agit de sa deuxième tentative d’atteindre Gaza. En juin dernier, lors de la Marche to Gaza, il avait été bloqué au canal de Suez par les autorités égyptiennes. Cette fois-ci, il se dit déterminé :“Cette action internationale est la réponse citoyenne à l’inaction de nos gouvernements face à ce génocide diffusé en direct sur nos téléphones portables, avec la famine organisée par l’armée d’occupation israélienne et un nettoyage ethnique en cours sous nos yeux.”

Un contexte explosif

La tentative de la Global Sumud Flotilla s’inscrit dans un contexte de guerre qui dure depuis 22 mois. Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, au moins 61 430 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne, des chiffres jugés fiables par l’ONU.

Le conflit a été déclenché par l’attaque du Hamas contre Israël en 2023, qui avait causé 1 219 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.

Les précédentes tentatives de briser le blocus se sont heurtées à la force. Dans la nuit du 8 au 9 juin, le voilier Madleen, transportant 12 militants de plusieurs nationalités, avait été arraisonné par l’armée israélienne à 185 km des côtes de Gaza. Les passagers avaient ensuite été expulsés, certains après une brève détention.

Organisation et indépendance

La Global Sumud Flotilla se définit comme une organisation “indépendante”, non affiliée à aucun gouvernement ou parti politique. Si le nombre exact de bateaux n’a pas été révélé, les organisateurs promettent une mobilisation sans précédent.


Attal ne souhaite pas de nouvelle dissolution si Bayrou tombe

 Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
Short Url
  • "Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter
  • "Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté

PARIS: Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée".

"Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter.

"Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté.

Se disant hostile à la suppression des deux jours fériés sans compensation salariale, il n'a pas répondu s'il était prêt à faire une concession sur la taxation des plus fortunés à l'égard de la gauche.

"On proposera des alternatives. Mais pour ça, encore faut-il qu'il y ait un gouvernement", a-t-il éludé.

Si le gouvernement Bayrou chute, l'ancien Premier ministre "ne croit pas qu'une nouvelle dissolution apporterait de la stabilité".

"Si on se demande chaque année s'il faut que les Français revotent, c'est que le problème ne vient pas des Français, mais bien de l'Assemblée elle-même. Et ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée, c'est à l'Assemblée de régler ses propres problèmes", a-t-il estimé.

"Dans la quasi-totalité des pays européens qui nous entourent, ils ont une Assemblée avec des forces éclatées. Et pourtant ils arrivent à travailler ensemble et à trouver des solutions ", a-t-il fait valoir.


Vote de confiance: le RN veut une dissolution pour «donner une majorité au pays», affirme Chenu

Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
Short Url
  • "S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité"
  • Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite

PARIS: Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays".

"François Bayrou tente une ultime manoeuvre, il rencontrera un ultime échec", a déclaré sur Cnews et Europe 1 le député du Nord, anticipant déjà l'étape d'après et une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron.

"S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité".

Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite.

Discours également relayé par son porte-parole Thomas Ménagé, député du Loiret, qui a expliqué sur RMC que "la seule solution dans la Ve République (...) c'est de demander aux Français de s'exprimer à nouveau pour dégager une majorité claire et que la France ne soit pas à l'arrêt".

Pour autant, M. Chenu a balayé tout risque de crise économique lié à l'instabilité politique: "On nous fait le coup à chaque fois. A chaque élection ou à chaque menace de censure, on nous dit attention, tout va s'arrêter, le pays va s'écrouler (...) La France tiendra. Ce n'est pas parce qu'on va changer de Premier ministre, ou qu'on aura une nouvelle majorité, que la France va s'écrouler".