Veolia absorbe Suez, son rival de 150 ans

Antoine Frerot, président du groupe international français de distribution d'eau et de services publics Veolia Environnement, s'exprime lors de la présentation des résultats 2019 et du plan stratégique de Veolia "Impact 2023" au siège de Veolia à Aubervilliers, au nord de Paris, le 28 février 2020. (Photo, AFP)
Antoine Frerot, président du groupe international français de distribution d'eau et de services publics Veolia Environnement, s'exprime lors de la présentation des résultats 2019 et du plan stratégique de Veolia "Impact 2023" au siège de Veolia à Aubervilliers, au nord de Paris, le 28 février 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Veolia absorbe Suez, son rival de 150 ans

  • Les actionnaires de Suez avaient jusqu'à vendredi pour apporter leurs titres à Veolia, et de l'avis des analystes, l'issue ne faisait guère de doutes, au vu du prix proposé
  • L'offre avait été fixée à 20,50 euros l'action, 19,85 euros en retirant le dividende versé

PARIS : Le géant de l'eau et des déchets Veolia est parvenu à absorber son vieux rival Suez, dont il détient depuis vendredi soir plus de 86% du capital, au terme d'une offre publique d'achat et de plusieurs mois de bataille.

Le groupe a annoncé qu'il allait demander une réouverture de l'offre, du 12 au 27 janvier, pour les vendeurs retardataires. Au-delà de 90% d'actions, il pourra ensuite procéder à un "retrait obligatoire" pour récupérer les derniers titres et atteindre 100%.

Ce taux de 86,22% est "élevé, et très satisfaisant", s'est félicité vendredi soir le directeur financier de Veolia, Claude Laruelle, lors d'un point de presse.

Les actionnaires de Suez avaient jusqu'à vendredi pour apporter leurs titres à Veolia, et de l'avis des analystes, l'issue ne faisait guère de doutes, au vu du prix proposé.

L'offre avait été fixée à 20,50 euros l'action, 19,85 euros en retirant le dividende versé.

Veolia devrait en effectuer le règlement et prendre possession du frère ennemi le 18 janvier. En vertu d'un accord trouvé avec Suez au printemps, quelque 40% des actifs seront cependant rétrocédés d'ici la fin janvier à un consortium de nouveaux repreneurs, chargés de maintenir et développer un "nouveau Suez" indépendant.

L'ensemble des opérations devraient être terminées lors de la seconde quinzaine de février, et Suez alors retirée de la cote, indique-t-on chez Veolia.

Anti-trust

Le numéro un mondial du secteur détenait déjà 29,9% du capital de Suez, acquis en octobre 2020 auprès de l'énergéticien Engie (ex-GDF Suez).

Mi-décembre, l'autorité de la concurrence européenne avait donné son aval au rachat du reste des actions, seule condition suspensive de l'OPA.

La direction de Suez n'a pas publié de réaction vendredi.

L'ex-Lyonnaise des Eaux a longtemps bataillé pour éviter ce rachat. Mais, après huit mois d'un spectaculaire bras de fer financier, politique, judiciaire et médiatique, et faute d'avoir trouvé un investisseur alternatif, il avait dû se résoudre en avril dernier, au terme d'une médiation menée par son ancien patron.

Cette opération à 13 milliards d'euros permettra à Veolia de passer de 180.000 à 230.000 salariés, avec un chiffre d'affaires de 37 milliards d'euros, soit 10 milliards supplémentaires. 

Il confortera sa position de numéro un, tout en ne représentant qu'environ 5% du secteur, dans un paysage mondial éclaté. Eau, déchets, gestion de l'énergie, qualité de l'air... le groupe, présent désormais dans une quarantaine de pays, renforcé notamment aux Etats-Unis, en Espagne, en Amérique latine, se veut le "champion" capable de répondre aux défis de la transition écologique.

Il devra cependant céder quelque 300 millions d'euros d'actifs, dans l'eau et les déchets industriels, pour répondre aux exigences de l'anti-trust bruxellois, et il a six mois pour le faire. Veolia devra aussi passer par une "enquête approfondie" de l'autorité de la concurrence britannique, s'il veut pouvoir racheter les biens de Suez au Royaume Uni (représentant 2% de son activité).

Sa direction devrait en tout cas pouvoir publier des prévisions à la présentation de ses prochains résultats, le 17 mars, assure-t-on.

De son côté, amoindrie et recentrée sur son activité historique, l'eau, Suez passera à 40.000 salariés, et près de 7 milliards d'euros d'activité.

La société gardera en France l'essentiel de ses actifs - eau comme déchets -, que Veolia aurait eu du mal à conserver de par les lois anti-trust. Elle garde aussi quelques positions notamment en Chine, en Afrique, en Europe, pour pouvoir se projeter à l'international.

Ce "nouveau Suez" sera détenu à 39% par le fonds français Meridiam, 39% par l'américain GIP, avec la Caisse des dépôts/CNP Assurances. Le premier s'engage pour au moins 25 ans, les autres dix ans.

Une directrice générale, Sabrina Soussan, a été nommée, une stratégie reste à être annoncée.

Le consortium a promis le maintien de l'emploi pendant au moins cinq ans, Veolia quatre ans.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.