Veolia s’apprête à acheter les parts d'Engie dans Suez pour 3,4 milliards d'euros

Bertrand Camus est, depuis le 14 mai 2019, Directeur Général du Groupe SUEZ (gauche), et Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia environnement à Paris le 10 janvier 2018 (Photo, AFP)
Bertrand Camus est, depuis le 14 mai 2019, Directeur Général du Groupe SUEZ (gauche), et Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia environnement à Paris le 10 janvier 2018 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 01 octobre 2020

Veolia s’apprête à acheter les parts d'Engie dans Suez pour 3,4 milliards d'euros

  • Pour Engie, « cette nouvelle offre répond à ses attentes en termes de prix et de garanties sociales »
  • Ce délai de cinq jours doit permettre de graver dans le marbre les engagements de Veolia pour formaliser « son engagement inconditionnel de ne pas lancer d'offre publique d'achat qui ne soit pas amicale »

PARIS : La perspective d'un accord entre Veolia et Engie sur la vente des parts de ce dernier dans Suez s'est rapprochée mercredi soir, les deux groupes se donnant néanmoins jusqu'à lundi pour peaufiner les détails d'une transaction à 3,4 milliards d'euros.

A l'issue d'un long conseil d'administration mercredi, et à moins de trois heures de l'expiration d'une offre de Veolia, l'énergéticien a dit accueillir « favorablement » les termes améliorés de celle-ci pour les 29,9% du capital de Suez qu'il détient.

Pour Engie, « cette nouvelle offre répond à ses attentes en termes de prix et de garanties sociales », mais le groupe « a décidé de demander à Veolia d'étendre la validité de sa nouvelle offre jusqu'au 5 octobre 2020 afin que Veolia formalise son engagement inconditionnel de ne pas lancer d'offre publique d'achat qui ne soit pas amicale », a-t-il indiqué dans un communiqué.

Quelques minutes plus tard, Veolia a accédé à cette demande, disant dans un communiqué l' « accueillir favorablement ».

Ce délai de cinq jours doit permettre de graver dans le marbre les engagements de Veolia pour formaliser « son engagement inconditionnel de ne pas lancer d'offre publique d'achat qui ne soit pas amicale », avait expliqué Engie.

Veolia avait présenté fin août une offre de 2,9 milliards d'euros pour 29,9% de son concurrent Suez détenus par Engie. Veolia a comme promis amélioré mercredi matin cette offre, qui atteint désormais près de 3,4 milliards d'euros.

Plus tôt mercredi, Veolia avait une nouvelle fois tendu la main sans succès à Suez, énième développement dans un feuilleton qui agite la place de Paris depuis un mois.

Il avait proposé à Suez une période de discussions de six mois « pour rechercher les bases communes d'un accord » et s'était engagé pendant cette période à ne déposer « une offre publique portant sur 70,1% du capital de Suez qu'à la condition qu'elle soit amicale ».

En contrepartie, Veolia avait demandé à son concurrent de désactiver la fondation de droit néerlandais qui devait abriter son activité Eau France, une « pilule empoisonnée » destinée à faire capoter un rachat.

Mais Engie a souhaité que cette condition soit levée. « Soit ils se mettent d'accord et la fondation est désactivée, soit ils ne se mettent pas d'accord et Veolia ne pose plus cette condition », a résumé le président de l'énergéticien, Jean-Pierre Clamadieu.

« offre amicale »

« Il faut qu'on arrive à une offre qui soit clairement et sans aucune ambiguïté une offre amicale », a dit M. Clamadieu à des journalistes mercredi soir.

Suez avait auparavant sans surprise repoussé les nouvelles avances de Veolia et pressé Engie de se donner du temps.

Suez, qui s'est opposé avec force à la manœuvre de son concurrent direct, n'a pas réagi dans l'immédiat mercredi soir. Le groupe a été jusqu'à présent incapable de monter une offre alternative avec des investisseurs afin de conserver son indépendance.

Il a toutefois présenté un document au conseil d'Engie à la dernière minute, selon M. Clamadieu. Mais c'était selon lui « une vague marque d'intérêt qui ne contenait ni le prix, ni le consortium d'investisseurs au nom duquel il était fait, ni les conditions d'exécution... »

Avant les annonces de mercredi soir, l'Etat, par ailleurs actionnaire d'Engie à hauteur de 23,6%, avait manifesté à plusieurs reprises son souhait de temporiser.

« L'Etat ne cédera à aucune pression. On n'est pas à une semaine, 15 jours ou trois semaines près », avait répété mardi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Les enjeux sont élevés: Suez estime que près de 5.000 emplois pourraient être supprimés en France si l'opération allait à son terme, ce que dément fermement Veolia. Ce dernier a ainsi réitéré son engagement de « maintenir l'ensemble de l'emploi des salariés en France ».

L'intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT et FO de Suez a dénoncé mercredi une opération « sans aucune transparence, confidentielle, voire pré-orchestrée ».

Elle « étudie la possibilité de solliciter le procureur du Parquet national financier de Paris pour demander l'ouverture d'une enquête sur les conditions, qui (lui) paraissent contestables voire délictueuses, de la tentative de démantèlement du groupe Suez ».


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Short Url
  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com