L'ONU «très préoccupée» par l'utilisation des ports d'Al-Hodeidah à des fins guerrières

Stéphane Dujarric a encouragé toutes les parties à se rallier aux efforts de l'ONU et de son envoyé pour le Yémen, Hans Grundberg (dans la photo), afin «d'instaurer la paix et la stabilité». (Photo, ONU)
Stéphane Dujarric a encouragé toutes les parties à se rallier aux efforts de l'ONU et de son envoyé pour le Yémen, Hans Grundberg (dans la photo), afin «d'instaurer la paix et la stabilité». (Photo, ONU)
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Publié le Mercredi 12 janvier 2022

L'ONU «très préoccupée» par l'utilisation des ports d'Al-Hodeidah à des fins guerrières

  • Une mission de l'ONU exige l'accès au port pour inspection, et affirme que les ports sont une ligne de vie cruciale pour des millions de Yéménites
  • Selon le porte-parole de l'organisation, les derniers combats rendent «d'autant plus difficile l'acheminement de l'aide à ceux qui en ont besoin»

NEW YORK: L'ONU s’est déclarée mardi «très préoccupée» par les allégations selon lesquelles les ports de la ville yéménite d’Al-Hodeidah seraient utilisés à des fins de guerre par la milice houthie, la mission des Nations unies pour soutenir l'accord d’Al-Hodeida (UNMHA) ayant exigé l’accès pour une inspection.
L'UNMHA a rappelé aux parties au conflit que les ports constituent une ligne de vie cruciale pour des millions de Yéménites, leur a demandé de préserver le caractère civil de l’infrastructure portuaire et les a exhortées à faire preuve de retenue dans la résolution de la question.
La semaine dernière, la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen a condamné les Houthis pour avoir utilisé les ports pour lancer des attaques contre le commerce maritime mondial, ainsi que pour fabriquer et faire passer des armes en contrebande.
«La milice Houthie pratique la piraterie dans les eaux internationales de la mer Rouge et de Bab al-Mandab, ce qui met en péril la sécurité maritime et constitue une grande menace pour le commerce mondial», a déclaré la coalition samedi.
Elle a ajouté que l'attaque des Houthis contre le navire Rawabi des Émirats arabes unis constitue «une grave violation des lois internationales et menace la sécurité maritime».
La coalition a précisé que le navire saisi transportait des fournitures médicales. Son détournement par les Houthis a fait craindre que le conflit ne déborde sur la mer Rouge, une route maritime vitale pour le pétrole et le commerce entre l'Europe et le Moyen-Orient.
Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, s'est déclaré préoccupé par la reprise des combats au Yémen, qui «ne peut qu'avoir un impact négatif sur la situation humanitaire déjà extrêmement désastreuse» dans le pays.
«Les combats continuent de rendre notre travail humanitaire beaucoup plus compliqué et plus difficile de fournir de l'aide à ceux qui en ont besoin. Et cela ne fait que prolonger les années de souffrance du peuple yéménite.»
Dujarric a encouragé toutes les parties à se rallier aux efforts de l'ONU et de son envoyé pour le Yémen, Hans Grundberg, afin «d'instaurer la paix et la stabilité» dans le pays.
Grundberg a conclu mardi une visite au Royaume-Uni, lors de laquelle il a rencontré de hauts responsables, dont James Cleverly, ministre du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Il a signalé que les discussions à Londres ont porté sur la détérioration de la situation économique au Yémen, la récente escalade militaire et «son impact sur les perspectives de parvenir à une solution pacifique et juste au conflit».
Grundberg a ajouté: «Il n'y a pas de solutions durables à tirer de l'escalade militaire. Les parties peuvent et doivent s'engager dans un dialogue politique soutenu visant à désamorcer la violence et à trouver un moyen de parvenir à une solution globale négociée.»
«Le soutien structuré et constant de la communauté internationale et des États membres du Conseil de sécurité est essentiel pour le succès de cet effort», a-t-il déclaré.
Grundberg informera le Conseil de sécurité de l'ONU mercredi, lors de sa réunion ordinaire, sur la situation au Yémen.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".