L'Arabie saoudite à la tête de la condamnation mondiale de l'attaque des Houthis à Abu Dhabi

Des hommes se tiennent devant une installation de stockage de l'ADNOC à Abou Dhabi, le 17 janvier 2022. Trois personnes ont été tuées lundi lors d'une attaque présumée par drone contre les installations de l'ADNOC. (AFP)
Des hommes se tiennent devant une installation de stockage de l'ADNOC à Abou Dhabi, le 17 janvier 2022. Trois personnes ont été tuées lundi lors d'une attaque présumée par drone contre les installations de l'ADNOC. (AFP)
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Publié le Mardi 18 janvier 2022

L'Arabie saoudite à la tête de la condamnation mondiale de l'attaque des Houthis à Abu Dhabi

  • L'Arabie saoudite a affirmé son plein soutien aux EAU face aux menaces qui pèsent sur leur sécurité et leur stabilité
  • D'autres pays du Golfe ont également condamné l'attaque des Houthis

RIYAD: Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné dans «les termes les plus sévères» la «lâche attaque terroriste» qui a ciblé lundi l'aéroport international d'Abu Dhabi. 

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Le Royaume a affirmé son plein soutien aux Émirats arabes unis (EAU) face aux  menaces contre leur sécurité et leur stabilité. 

Une attaque de drone imputée aux Houthis a ciblé une installation pétrolière clé à Abu Dhabi, tuant trois personnes et déclenchant un incendie à l'aéroport international d'Abu Dhabi lundi, a annoncé la police. 

Un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré que cet acte terroriste, dont les Houthis sont responsables, «rappelait le danger de ce groupe criminel et sa menace pour la sécurité, la paix et la stabilité dans la région et dans le monde». 

Le Royaume a affirmé qu’il continuait à faire face à toutes les tentatives et pratiques terroristes des Houthis en encadrant la coalition arabe pour restaurer la légitimité au Yémen. Le pays a présenté ses sincères condoléances et sa sympathie aux familles des victimes ainsi qu'au gouvernement et au peuple des EAU, souhaitant un prompt rétablissement à tous les blessés. 

Condamnation par le Golfe 

Les autorités concernées, dans les EAU, traitent de manière transparente et responsable «l'agression houthie» contre les installations civiles d'Abu Dhabi, a déclaré dans un tweet le conseiller diplomatique du président des EAU, Anwar Gargash. 

La violation par la milice de la stabilité de la région est trop faible pour affecter la sécurité des EAU, a-t-il ajouté. «Le destin de cette inconscience et de cette folie irresponsable est la mort et la défaite», a affirmé Gargash. 

Plus tard lundi, le ministère des Affaires étrangères des EAU a déclaré qu'il se réservait le droit de répondre aux «attaques terroristes» des Houthis contre Abu Dhabi. Il a appelé la communauté internationale à condamner les actions des Houthis visant des civils. 

Le ministère des Affaires étrangères de Bahreïn a également condamné l'attaque et déclaré que «cette lâche attaque terroriste, qui a entraîné la mort de trois civils et en a blessé d'autres, violait le droit international humanitaire et toutes les autres lois internationales. C’est une atteinte flagrante à la souveraineté des EAU, qui reflète l'insistance de la milice terroriste houthie à poursuivre ses lâches attaques criminelles», a déclaré le ministère. 

Ce dernier a appelé la communauté internationale à prendre «les mesures nécessaires contre la milice, dont les actes hostiles confirment qu'elle est une organisation terroriste constituant une menace sérieuse pour la stabilité et la sécurité dans la région». 

Le Koweït a également condamné l'attaque et le ciblage de zones civiles aux EAU par les Houthis. 

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a déclaré que le ciblage continu par les milices des et les zones civiles confirmait le danger de leur comportement et la nécessité pour la communauté internationale d'y mettre fin. 

Le ministère a assuré qu'il soutenait toutes les mesures prises par les EAU pour protéger leur sécurité et leur stabilité. 

Condamnation mondiale 

Le ministère yéménite des Affaires étrangères a déclaré que l'attaque montrait la frustration ressentie par la milice après ses récentes pertes à Shabwa, qui a été entièrement reconquise la semaine dernière, ainsi que dans la province riche en pétrole de Marib. 

Le ministère a renouvelé son soutien au Royaume et aux EAU de même qu’à toutes les mesures prises par les différents pays pour «faire face à ces actes terroristes ignobles, préserver la sécurité de leurs citoyens et résidents sur leurs terres, et protéger les installations vitales». 

Par ailleurs, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a fermement condamné l'attaque terroriste et a déclaré qu'elle était solidaire des EAU et soutenait toutes les mesures que prendrait le pays pour garantir sa sécurité. 

Enfin, le ministère jordanien des Affaires étrangères a déclaré que le pays condamnait «une lâche attaque terroriste», mettant l’accent sur sa solidarité absolue avec les EAU. «La sécurité des Émirats fait partie intégrante de la sécurité de la Jordanie», a affirmé le ministère. 

Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.


Cisjordanie: 25 immeubles d'habitation menacés de destruction dans un camp de réfugiés

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  • "Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre"
  • "Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie

TULKAREM: L'armée israélienne va démolir 25 immeubles d'habitation du camp de réfugiés de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables locaux.

Abdallah Kamil, le gouverneur de Tulkarem où se situe le camp, a déclaré à l'AFP avoir été informé par le Cogat --l'organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens-- que les démolitions interviendraient d'ici la fin de la semaine.

"Nous avons été informés par la coordination militaire et civile que l'occupation (Israël, NDLR) procédera à la démolition de 25 bâtiments le jeudi 18 décembre", a indiqué à l'AFP Faisal Salama, responsable du comité populaire du camp de Tulkarem, proche de celui de Nour Chams, précisant qu'une centaine de familles seraient affectées.

Le Cogat n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP, l'armée israélienne indiquant se renseigner.

"Il n'y a aucune nécessité militaire à mener ces démolitions", a affirmé à l'AFP Roland Friedrich, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Cisjordanie.

Il estime qu'elles s'inscrivent "dans une stratégie plus large visant à modifier la géographie sur le terrain", qualifiant la situation de "tout simplement inacceptable".

"Crise" 

La Cisjordanie est occupée par Israël depuis 1967.

Début 2025, l'armée israélienne y a lancé une vaste opération militaire visant selon elle à éradiquer des groupes armés palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés du nord, comme ceux de Jénine, Tulkarem et Nour Chams.

Au cours de cette opération, l'armée a détruit des centaines de maisons dans les camps, officiellement pour faciliter le passage des troupes.

Selon M. Friedrich, environ 1.600 habitations ont été totalement ou partiellement détruites dans les camps de la région de Tulkarem, entraînant "la crise de déplacement la plus grave que la Cisjordanie ait connue depuis 1967".

Lundi, une vingtaine de résidents de Nour Chams, tous déplacés, ont manifesté devant des véhicules militaires blindés bloquant l'accès au camp, dénonçant les ordres de démolition et réclamant le droit de rentrer chez eux.

"Toutes les maisons de mes frères doivent être détruites, toutes! Et mes frères sont déjà à la rue", a témoigné Siham Hamayed, une habitante.

"Personne n'est venu nous voir ni ne s'est inquiété de notre sort", a déclaré à l'AFP Aïcha Dama, une autre résidente dont la maison familiale de quatre étages, abritant environ 30 personnes, figure parmi les bâtiments menacés.

Disparaître 

Fin novembre, l'ONG Human Rights Watch a indiqué qu'au moins 32.000 personnes étaient toujours déplacées de chez elles dans le cadre de cette opération.

Comme des dizaines d'autres, le camp de Nour Chams a été établi au début des années 1950, peu après la création d'Israël en 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont fui ou été expulsés de leurs foyers.

Avec le temps, ces camps se sont transformés en quartiers densément peuplés, où le statut de réfugié se transmet de génération en génération.

De nombreux habitants ont affirmé à l'AFP ces derniers mois qu'Israël cherchait à faire disparaître les camps, en les transformant en quartiers des villes qu'ils jouxtent, afin d'éliminer la question des réfugiés.

Nour Chams a longtemps été un lieu relativement paisible où vivaient dans des maisons parfois coquettes des familles soudées entre elles.

Mais depuis quelques années, des mouvements armés s'y sont implantés sur fond de flambées de violence entre Palestiniens et Israéliens et de précarité économique.