Italie: Draghi et Berlusconi en lice pour la présidence de la République

Le Premier ministre italien, Mario Draghi accueille le Premier ministre indien à son arrivée pour leur rencontre au palais Chigi à Rome, le 29 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le Premier ministre italien, Mario Draghi accueille le Premier ministre indien à son arrivée pour leur rencontre au palais Chigi à Rome, le 29 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 21 janvier 2022

Italie: Draghi et Berlusconi en lice pour la présidence de la République

  • Le milliardaire de 85 ans rêve depuis longtemps d'un septennat sous les ors du palais du Quirinal, même si les observateurs doutent qu'il dispose des votes nécessaires
  • Il est notoirement difficile de prédire le vainqueur de cette élection à bulletins secrets, un mode de scrutin propice aux rebondissements

ROME : Le Parlement italien se réunit lundi pour élire un nouveau président de la République, un poste prestigieux pour lequel le Premier ministre Mario Draghi apparaît le mieux placé dans le cadre d'un jeu de chaises musicales menaçant la survie de l'exécutif.

Alors que les coulisses bruissent de négociations, l'ex-Premier ministre Silvio Berlusconi a été le plus agressif dans sa campagne, allant jusqu'à se vanter de ses sulfureuses soirées "bunga bunga".

Le milliardaire de 85 ans rêve depuis longtemps d'un septennat sous les ors du palais du Quirinal, même si les observateurs doutent qu'il dispose des votes nécessaires.

Il est notoirement difficile de prédire le vainqueur de cette élection à bulletins secrets, un mode de scrutin propice aux rebondissements.

Le président, au rôle essentiellement honorifique, exerce toutefois un pouvoir considérable en cas de crise politique, qu'il s'agisse de dissoudre le Parlement, de choisir le Premier ministre ou de refuser des mandats à des coalitions fragiles.

Et l'Italie a plus que jamais besoin de stabilité: les partis appartenant à la coalition disparate soutenant Draghi sont déjà en ordre de bataille en vue des législatives de l'an prochain. Et le chaos pourrait mettre en danger la mise en musique du volant italien du plan de relance européen post-Covid.

"C'est une élection clé et très compliquée, parce que les partis politiques sont faibles, ils sont dans un état de fragmentation totale", explique à l'AFP Giovanni Orsina, directeur de la Luiss School of Government à Rome.

 

Du palais au scrutin, cinq choses à savoir sur le président italien

L'Italie doit élire à partir de lundi un successeur au président de la République Sergio Mattarella, dont le septennat s'achève le 3 février.

Election, mode d'emploi

Le président est élu pour sept ans au suffrage indirect par une assemblée composée des membres des deux chambres du Parlement (630 députés + 320 sénateurs, contre normalement 321 mais l'élection d'un sénateur a été annulée). S'y ajoutent 58 délégués des régions. Soit au total 1 008 "grands électeurs".

Aux trois premiers tours, une majorité des deux tiers (672) est requise. A partir du 4ème tour, la majorité absolue (505) est suffisante.

Le vote a lieu à bulletins secrets dans l'hémicycle du palais Montecitorio, siège de la Chambre des députés.

En raison des contraintes de sécurité liées à la crise sanitaire, un seul tour de scrutin sera organisé par jour. Le pass sanitaire est actuellement exigé pour accéder au parlement, ce qui empêcherait à ce stade les électeurs positifs d'exprimer leur vote.

Les pouvoirs du président

Le président, chef de l'Etat et garant de la Constitution, nomme le Premier ministre et, sur proposition de ce dernier, les ministres.

En cas de crise politique, son rôle est crucial, car il dispose d'une certaine latitude pour choisir le Premier ministre: cela a été le cas par exemple lorsque Giorgio Napolitano a désigné Mario Monti en 2011 ou lorsque Sergio Mattarella a appelé Mario Draghi en 2021.

Il a le pouvoir de dissoudre le Parlement et éventuellement de renvoyer les lois au Parlement lorsqu'elles lui sont présentées pour promulgation.

Il préside le Conseil supérieur de la magistrature, nomme un tiers des membres de la cour constitutionnelle, et dispose du droit de grâce.

Les candidats

Le président doit avoir la nationalité italienne et être âgé d'au moins 50 ans.

L'actuel Premier ministre Mario Draghi, resté silencieux jusqu'ici sur ses intentions, tient la corde, même si son élection poserait le problème de son remplacement à la tête de la large coalition hétéroclite actuellement au pouvoir, qui va de la droite souverainiste à la gauche.

Parmi les autres noms circulant dans la presse figurent notamment les anciens Premiers ministres Silvio Berlusconi (85 ans, droite) et Giuliano Amato (83 ans, centriste), le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni (67 ans, gauche), et l'ancien président de la Chambre des députés Pier Ferdinando Casini (66 ans, centriste).

Beaucoup souhaitent aussi qu'une femme accède pour la première fois à la fonction suprême : dans ce cas, la présidence pourrait échoir à la ministre de la Justice Marta Cartabia (58 ans, centre-droit) ou à sa prédécesseure Paola Severino (73 ans, centre-droit), sans oublier la présidente du Sénat Elisabetta Casellati (66 ans, droite).

Histoire de l'élection

La république italienne a connu douze présidents. Seul l'un d'entre eux, Giorgio Napolitano (2006-2015), a obtenu un second mandat.

Traditionnellement, ce poste ne revient pas à un chef de parti mais à une personnalité jugée au-dessus des partis. Souvent, les personnalités citées en amont de l'élection en sortent bredouille et le poste échoit à un nom sorti du chapeau durant les opérations de vote.

En 2013, Romano Prodi, bien qu'auréolé du prestige de son passage à la présidence de la Commission européenne et investi par le parti démocrate (PD, gauche), fut trahi par une partie de ses soutiens et Giorgio Napolitano fut finalement reconduit.

Le palais du Quirinal

Le siège de la présidence de la République est le palais du Quirinal, ancienne résidence des papes et des rois d'Italie (de 1870 à 1946) perchée au sommet de la colline du même nom.

Construit à partir de 1573, le Quirinal, orné de multiples œuvres d'art, est l'un des plus importants palais romains: à l'origine résidence d'été des papes, il devint leur résidence principale en tant que souverain temporel, par opposition au Vatican siège de leur pouvoir spirituel: 30 papes au total y ont résidé, de Grégoire XIII à Pie IX.

Sous le joug des troupes napoléoniennes, l'empereur y fit effectuer des travaux pour en faire sa résidence romaine, mais n'y mit jamais les pieds.  

Lors de la proclamation de la République, intervenue après le referendum mettant fin à la royauté de 1946, ce somptueux palais de 110.500 m2 devint la résidence du chef de l'Etat. Parmi les palais présidentiels du monde, seul celui du président turc à Ankara est plus étendu.

Séisme

Selon le quotidien de référence Il Corriere della Sera, le vote pourrait "frapper le gouvernement comme un séisme", alors que l'Italie lutte contre une nouvelle vague de Covid-19 qui risque de perturber la reprise après la récession de 2020.

Ex-président de la Banque centrale européenne, M. Draghi, 74 ans, a laissé entendre qu'il était intéressé, mais son élection laisserait vacant son poste actuel à un moment très délicat.

Nommé par le président sortant Sergio Mattarella en février 2021, M. Draghi a réussi à maintenir l'unité d'un gouvernement composé de presque tous les partis politiques italiens, tout en relançant la croissance économique.

Il a également supervisé les réformes clés exigées en échange des fonds du plan de relance de l'UE, dont Rome est le principal bénéficiaire avec environ 200 milliards d'euros.

Les investisseurs internationaux craignent que l'Italie, criblée de dettes, prenne du retard sur le calendrier serré des réformes au cas où M. Draghi quitterait son poste de Premier ministre.

Un millier de sénateurs, députés et représentants régionaux commenceront à voter lundi.

Pour être élu, il faut deux tiers des voix aux trois premiers tours, puis la majorité absolue aux tours suivants.

En raison des mesures de sécurité liées au Covid, chaque tour prendra une journée et, comme le veut la tradition, il n'y a théoriquement pas de candidats officiels.

Année pré-électorale

La plupart des experts estiment que M. Draghi serait mieux placé en tant que président pour assurer la stabilité politique et les bonnes relations avec Bruxelles, en particulier si la droite et l'extrême droite remportaient les élections prévues en 2023.

Il est également loin d'être acquis qu'il serait en mesure de continuer à poursuivre les réformes s'il restait en place. Et il risque de perdre son poste de toute façon lors des prochaines législatives.

"C'est une année pré-électorale. Même si Draghi restait Premier ministre, la vérité, c'est qu'il aurait du mal à contrôler la situation politique", les partis politiques se livrant à une surenchère en vue des législatives, selon M. Orsina.

Une éventuelle solution consisterait à nommer comme Premier ministre le doyen du gouvernement actuel, Renato Brunetta, 71 ans, membre du parti de Berlusconi Forza Italia (droite), les chefs des principaux partis de la coalition occupant alors les postes ministériels les plus importants jusqu'aux élections.

Si M. Draghi reste Premier ministre, de nombreux autres noms circulent pour le poste de chef de l'État, notamment ceux du commissaire européen Paolo Gentiloni, de l'ancien Premier ministre socialiste Giuliano Amato ou de la ministre de la Justice Marta Cartabia, qui serait la première femme présidente.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.