«Je suis portée par la passion»: révèle l'actrice syrienne Kinda Alloush

Alloush joue enfin à contre-emploi, abandonnant son personnage de «gentille fille». (Photo, Getty images)
Alloush joue enfin à contre-emploi, abandonnant son personnage de «gentille fille». (Photo, Getty images)
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Publié le Samedi 22 janvier 2022

«Je suis portée par la passion»: révèle l'actrice syrienne Kinda Alloush

  • Avec Mira, Alloush joue enfin à contre-emploi, abandonnant son personnage de «gentille fille»
  • «Un grand film vous donne l'impression d'avoir voyagé dans une autre civilisation», soutient Alloush

DUBAÏ : Cela fait cinq ans que Kinda Alloush, l'une des actrices les plus populaires du monde arabe, a décidé de faire une longue pause pour la première fois de sa carrière. Elle avait dominé la télévision syrienne au cours d'une décennie, puis le cinéma et la télévision égyptiens au cours de la suivante, mais Alloush a trouvé, au sommet de sa renommée, quelque chose qui comptait davantage: la perspective de fonder une famille avec son mari, l'acteur égyptien Amr Youssef.

Alloush, 39 ans et désormais mère d'une fille de trois ans nommée Hayat, est depuis retournée sur le petit et grand écran. Si elle est toujours aussi populaire, la superstar syrienne n'est plus la même personne qu'elle était durant la dernière phase de son parcours d'actrice. Avec chaque projet qu'elle entreprend maintenant, Alloush aspire à davantage, et en a assez de ne pas prendre de risques.

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Alloush joue dans Sittat Bayt Al Ma'adi (Les femmes de la maison d’Al-Ma’adi). (Photo fournie)

«Pendant longtemps, j'ai joué des rôles qui se ressemblaient beaucoup. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que je corresponds à un type. C'est peut-être mon visage», explique à Arab News Alloush, qui a longtemps joué la «gentille fille».

«Maintenant, je ne veux pas simplement ajouter un nouveau film à mes archives, je ne veux pas simplement dire “J'ai fait un nouveau film, il a tellement de succès, je suis tellement heureuse”, ce n’est pas ce que je recherche. Ce que je cherche, c'est apprendre. C’est savoir comment s’enrichir sur le plan humain, pas seulement au niveau du film. Je veux retourner dans mon pays et sentir que je suis maintenant une personne différente», poursuit Alloush.

Chaque rôle qu'elle a accepté depuis sa longue pause l'a poussée dans une direction différente, mobilisant des forces physiques, mentales et spirituelles dont elle ne connaissait pas l’existence. Actuellement, elle tourne à Abu Dhabi Yellow Bus (Bus jaune), un film original d’OSN sur la disparition d’une jeune Indienne qui s’est endormie dans un bus scolaire, et la quête de sa mère pour découvrir la vérité. Alloush joue le rôle de Mira, la directrice de l'école de la jeune disparue.

«J'ai lu peut-être 10 pages du scénario avant de sentir que je devais jouer dans ce film. C'est une histoire humaine qui aurait pu se produire n'importe où dans le monde. Je vous assure que si quelqu'un regarde ce film, il ressentira la douleur ressentie par cette famille. C'est ce qui m'est arrivé, j'ai ressenti la douleur, j'ai ressenti chaque détail écrit dans ce film. J'ai senti que je voulais en faire partie, même si mon emploi du temps était chargé», confie Alloush.

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Alloush est mariée à l'acteur égyptien Amr Youssef. (Photo fournie)

Le film offre également à Alloush ce qu'aucun de ses rôles précédents ne lui a offert, la chance de jouer dans une langue différente avec un casting multiculturel réunissant les stars de Bollywood Tannishtha Chatterjee et Amit Sial ainsi que la réalisatrice américaine Wendy Bednarz.

«C'est la première fois que je joue en anglais. Je fais cela depuis plus de 17 ans en Syrie et en Égypte, mais tous mes projets étaient en arabe. Je parle anglais depuis longtemps, mais c'est différent de jouer en anglais plutôt que de simplement la parler. Vous devez être si réel. J'ai besoin que vous me croyiez, que vous ressentiez ce que je ressens. Et me pousser à le faire, face à ces acteurs incroyables d'horizons et de styles différents, en fait une expérience si riche et stimulante », souligne Alloush.

Avec Mira, Alloush joue enfin à contre-emploi, abandonnant son personnage de «gentille fille».

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L'actrice joue dans le prochain film original de Netflix The Swimmers (Les nageuses). (Photo fournie)

«Mira est vraiment différente. Elle est un peu controversée. Vous ne pouvez pas vraiment la cerner. Vous devez finir le film pour avoir une vision complète de ses nombreuses couches. Au début, vous vous demandez : Pourquoi a-t-elle réagi comme ça? Pourquoi a-t-elle fait ça? Et votre curiosité est récompensée à mesure que vous en apprenez plus sur son histoire. Elle est si différente de tous celles que j'ai jamais incarnées.»

Alloush, qui compte déjà 10 millions d'abonnés sur Instagram, sera bientôt présentée à un public plus large que jamais lorsqu'elle jouera dans le prochain film original Netflix The Swimmers (Les nageuses) basé sur l'histoire vraie de Sara et Yusra Mardini, les célèbres réfugiées syriennes devenues athlètes olympiques. Le film a été écrit par Jack Thorne, lauréat de la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA), et réalisé par la cinéaste égyptienne Sally El-Hosaini.

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Alloush joue aux côtés d'Ahmed Ezz dans El Maslaha (Le département) en 2012. (Photo fournie)

«The Swimmers est tellement intéressant, car tout est fidèle à la réalité, avec tous les personnages encore vivants, en particulier ces deux célèbres nageuses. Bien que mon personnage soit purement syrien, travailler avec l'acteur allemand Matthias Schweighöfer, le Palestinien Ali Soliman et l'Égyptien Ahmed Malek a apporté un véritable esprit multiculturel au projet, ce qui en fait une expérience riche», confie Alloush.

Bien qu’Alloush se soit installée en Égypte juste au début de la guerre civile syrienne, l'actrice a consacré une grande partie de son temps libre à la cause des réfugiés, devenant «supporteur de haut niveau» du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Dans un autre prochain film, intitulé Nuzooh (Déplacement), Alloush abordera le traumatisme de la guerre civile dans le pays, offrant peut-être l'expérience la plus déchirante de sa carrière.

«C’est l’histoire d'une famille syrienne, et c'est un sujet très difficile et sensible. Nous l'avons tourné en Turquie», dit-elle. «Même si je viens de Syrie, je n'ai pas vécu la guerre en Syrie. Avec ce film que je viens de terminer, j'avais l'impression de vivre la guerre dans ses moindres détails. C’était une expérience vraiment difficile comme je n’en avais jamais vécue.»

Si Alloush teste ses limites en tant qu'actrice, elle n'a jamais été aussi épanouie par son métier.

«Je collectionne les expériences. Quand je me lance dans un nouveau projet, j'ai l'impression d'être vide et je veux me remplir d’une manière ou d’une autre, apprendre, entendre, parler à des gens d'une culture différente», affirme-elle. «Je suis portée par la passion. Peut-être que d'autres personnes ont une approche différente, mais pour moi, c'est une question d'amour. Je veux que cela me rende plus riche sur le plan humain. Et ça marche.»

Avec chacun de ses trois prochains films, elle espère que le public pourra en tirer autant qu'elle.

«Un grand film vous donne l'impression d'avoir voyagé dans une autre civilisation. Avec ce métier, je peux vous y emmener. Je peux vous ouvrir les yeux sur de nouveaux horizons, un nouvel espace et de nouvelles histoires dont vous n'avez jamais entendu parler, et des personnes que vous n'avez jamais rencontrées», soutient Alloush. «Chacun de ces films peut le faire, je crois.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com