Une start-up EdTech forme de jeunes Saoudiens à la robotique

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Publié le Mardi 01 février 2022

Une start-up EdTech forme de jeunes Saoudiens à la robotique

  • La start-up Robotics LLC a pour objectif de former des jeunes Saoudiens, âgés de 8 à 22 ans, à la construction et la manipulation de robots
  • Mohammed Alsolami, son fondateur, est convaincu que la formation des jeunes à la robotique amateur les préparera à la future économie «intelligente» du Royaume

RIYAD: Alors que l'Arabie saoudite se libère d'une dépendance au pétrole au profit d'une économie et d'une culture plus diversifiées et innovantes, un besoin prioritaire se fait sentir: celui de la connaissance.

Plus précisément, la connaissance des matières Stem (Science, technologie, ingénierie et mathématiques), et de leur application pratique dans la vie quotidienne.

C’est exactement la mission que s’est donné l'informaticien Mohammed Alsolami, âgé de 35 ans, avec sa start-up Robotics LLC.

Alsolami a fondé Robotics en 2014 dans l'État américain du Maryland, où il faisait une recherche de doctorat sur l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) et de l'internet des objets (idO) pour le contrôle des foules, après avoir déjà obtenu pas moins de trois maîtrises au sein de plusieurs institutions américaines.

En 2019, il a enregistré une société sœur du même nom à Riyad.

Alsolami est une sorte de machine à idées. Il a développé un appareil porté au poignet qui guide un individu à travers des espaces très fréquentés, lui permettant de garder contact avec ses amis et sa famille, tout en l’avertissant des zones à très forte densité, un outil particulièrement utile à La Mecque pendant la saison du Hajj. Il a également créé un capteur «agritech» qui fournit aux agriculteurs des données essentielles sur le moment où les plantes et les cultures doivent être irriguées.

Cependant, l'objectif commercial actuel d'Alsolami est de former des jeunes, âgés de 8 à 22 ans, à la construction et la manipulation de robots.

Ses programmes de formation, d'une durée de douze jours, ont d'abord été lancés à La Mecque avec des cours en présentiel de 15 étudiants maximum, utilisant un programme sous licence de Woz U – l'institut de formation technologique créé par le cofondateur d'Apple, Steve Wozniak – et d'autres sources académiques. Tous ces cours sont traduits en arabe, ce qui les rend accessibles à tous les jeunes Saoudiens.

En 2020, l'entreprise d'Alsolami a été touchée par l'épidémie de Covid-19, ce qui a brutalement interrompu les sessions de formation en présentiel. Mais cela s'est avéré être un bienfait, car il a pu lancer ses cours en ligne et parvenir à une croissance beaucoup plus rapide, avec des formateurs et des étudiants dans tout le Royaume.

Robotics a déplacé son siège social à Riyad et fonctionne actuellement avec neuf employés à plein temps et une quarantaine de formateurs indépendants. La société a dispensé plus de 400 cours à des clients individuels et institutionnels, notamment les écoles de la Commission royale du Royaume.

Alsolami et son équipe travaillent maintenant dur pour rendre les cours entièrement automatisés. «L'ensemble de l'opération devrait être en ligne d'ici à avril prochain», explique-t-il à Arab News. «Les clients pourront sélectionner, payer et suivre leur cours via un tableau de bord en ligne, le seul contact humain étant avec le formateur lui-même, qui sera également en ligne.»

Tout en initiant les jeunes à l'IA et à l'idO, les cours d'Alsolami développent d’importantes aptitudes comme le travail d'équipe et l’encadrement. La construction et la programmation d'un robot – par exemple pour lancer une balle – sont en généralement en effet une activité requérant une collaboration.

En raison des restrictions liées à la Covid-19, les étudiants travaillent actuellement individuellement, mais on peut espérer qu’une fois l'épidémie passée, ils pourront former des groupes dans un lieu physique pour construire un seul robot plus ambitieux, et participer en équipe à des compétitions de robotique locales et internationales.

Proposant actuellement des cours à environ un millier d’étudiants par an, Robotics a un chiffre d'affaires d'environ 1 million de riyals saoudiens (un RS = 0,23 euros). Les revenus proviennent de deux sources: les frais des cours – 1 000 RS par personne – et la vente en ligne de kits de robotique, le matériel provenant actuellement de Chine.

«Nous recherchons maintenant un investissement de préamorçage d'environ un million de dollars. Cela nous aidera à développer le tableau de bord en ligne, à étendre notre activité à 20 000 clients par an d'ici à la mi-2025, et à produire nos propres kits robotiques dans le Royaume, à une échelle beaucoup plus importante.»

Alsolami est convaincu de parvenir à son but. La plupart des parents qu'il a interrogés partagent sa conviction que la formation des jeunes à la robotique amateur les aidera à se préparer à la future économie «intelligente» du Royaume.

«L'instruction reste l’investissement le plus rentable», affirme Alsolami. «Avec la Vision 2030, chez Robotics, nous nous concentrons sur le renforcement des capacités et le soutien du talent de nos dirigeants de demain. C'est notre indicateur clé de performance et notre vision. Et c'est ainsi que nous espérons servir notre pays et le monde.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com