Le «no man's land» de Chypre, un havre pour la faune et la flore

Photo d'archive prise le 13 février 2019, montrant la zone tampon qui sépare le sud contrôlé par les Chypriotes grecs de la République turque sécessionniste de Chypre du Nord, qui n'est reconnue que par la Turquie, près de Variseia , à environ 70 kilomètres à l'ouest de la capitale de Chypre, Nicosie. (Photo, AFP)
Photo d'archive prise le 13 février 2019, montrant la zone tampon qui sépare le sud contrôlé par les Chypriotes grecs de la République turque sécessionniste de Chypre du Nord, qui n'est reconnue que par la Turquie, près de Variseia , à environ 70 kilomètres à l'ouest de la capitale de Chypre, Nicosie. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 février 2022

Le «no man's land» de Chypre, un havre pour la faune et la flore

  • Depuis l'invasion du nord de Chypre par l'armée turque en 1974 en réaction à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher l’île à la Grèce, Chypre est partagée en deux
  • La zone tampon divise Chypre d'est en ouest sur 180 km et peut atteindre jusqu'à 8 km de largeur, selon la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre

VARISEIA, Chypre : Si la zone tampon à Chypre, appelée aussi "no man's land", est le symbole tragique d'années de division, elle offre cependant un environnement exceptionnel pour la flore et la faune, à l'image du mouflon, une espèce endémique et emblématique de l'île méditerranéenne.

"En l'absence d'influence humaine, la faune et la flore se sont développées", explique le botaniste chypriote-turc Salih Gucel, dans le village abandonné de Variseia, à quelque 55 km à l'ouest de la capitale Nicosie.

"C'est comme faire un voyage dans le passé en observant ce que nos grands-parents auraient vu il y a 100 ans", poursuit-il, en regardant une orchidée qui a poussé sur les ruines d'une maison de la zone tampon.

Depuis l'invasion du nord de Chypre par l'armée turque en 1974 en réaction à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher l’île à la Grèce, Chypre est partagée en deux.

No man's land

La partie nord, autoproclamée République turque de Chypre-Nord (RTCN) en 1983, n'est reconnue que par Ankara tandis que le gouvernement chypriote n'exerce son autorité que sur la partie sud.

La zone tampon divise Chypre d'est en ouest sur 180 km et peut atteindre jusqu'à 8 km de largeur, selon la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (Unficyp).

Seuls quelques fermiers dotés d'autorisations, et surtout les Casques bleus de l'Unficyp qui surveillent ce no man's land, guettant notamment contrebandiers ou des migrants qui tenteraient de la traverser, peuvent pénétrer dans cette "zone morte".

Zone pourtant bien vivante pour de nombreuses espèces rares de plantes et d'animaux pour lesquelles elle est devenue un "havre", note l'ornithologue chypriote-grecque Iris Charalambidou.

"C'est un secteur où les espèces peuvent fuir l'intense activité humaine", ajoute-t-elle, notant que la région de Variseia accueille à elle seule entre 200 et 300 mouflons --un ruminant sauvage proche du bouquetin--, sur une population de quelque 3 000 sur l'île.

"Ce sont des zones où la biodiversité se développe", indique-t-elle. "Des espèces, quand elles deviennent trop nombreuses, se propagent dans d'autres secteurs."

A travers le feuillage d'oliviers, un couple de mouflons observe avec méfiance les intrus --l'équipe de l'AFP et des experts en faune, accompagnés de Casques bleus argentins--, avant de s'éloigner lorsqu'ils tentent d'approcher.

Considéré comme un symbole national, le mouflon était autrefois chassé et en voie d'extinction au XXe siècle.

Certaines espèces d'orchidées ou encore de rares reptiles ou des mammifères restent en danger, comme le rat épineux, note Mme Charalambidou, de l'université de Nicosie.

"Quand l'activité humaine n'est pas trop forte dans certaines zones, vous pouvez voir la nature reprendre le dessus", explique-t-elle.

Cette zone a de fait échappé au développement immobilier effréné qui a ravagé ailleurs l'habitat de nombreuses espèces, sur une île connue pour la richesse de sa biodiversité.

«Travailler ensemble»

Si les dirigeants respectifs des deux parties de l'île s'opposent sur la façon de résoudre le "problème" chypriote, Mme Charalambidou et M. Gucel, directeur de l'Institut des sciences de l'environnement à la Near East University, en RTCN, collaborent au sein d'un projet soutenu par l'ONU chargé d'identifier les "hauts lieux de la biodiversité" dans la zone tampon.

"La situation politique de l'île demeure très difficile (...) mais beaucoup de travail pour la réconciliation peut être encore fait sur le terrain", explique Aleem Siddique, porte-parole de l'Unficyp.

"L'un des buts de notre projet était de faire travailler ensemble des gens des deux communautés qui s'intéressent à l'environnement", raconte M. Gucel.

Près d'un demi-siècle après la division de l'île, les communautés chypriote-grecque et chypriote-turque semblent mener leur vie chacune de leur côté, avec très peu de contacts.

"Plus on peut faire travailler les deux communautés ensemble, plus on peut les faire s'entendre sur des sujets en commun, et cela ne bénéficiera pas seulement à l'environnement mais aussi au processus de paix", veut croire M. Siddique.

"Nous avons un but commun et des intérêts communs", abonde Mme Charalambidou, regardant des fleurs jaunes qui se sont frayé un chemin à travers des fils barbelés. "Cela unit les gens."


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
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  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.