Les Houthis accusés de fermer des stations de radio et de maltraiter des prisonniers à Sanaa

Selon Reporters sans frontières, les Houthis armés ont fermé six stations de radio dans la capitale yéménite. (AFP/File Photo)
Selon Reporters sans frontières, les Houthis armés ont fermé six stations de radio dans la capitale yéménite. (AFP/File Photo)
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Publié le Mercredi 02 février 2022

Les Houthis accusés de fermer des stations de radio et de maltraiter des prisonniers à Sanaa

  • Reporters sans frontières condamne ces ingérences dans la programmation des médias
  • La détention et le harcèlement des journalistes «témoignent d'une tendance inquiétante», a déclaré un envoyé américain

AL-MOUKALLA: Des organismes de surveillance des médias et une diplomate américaine ont condamné les Houthis, soutenus par l'Iran, qui ont fermé plusieurs radios communautaires à Sanaa, tandis qu'un groupe de défense des droits a appelé à la fin des mauvais traitements infligés aux prisonniers dans la ville.

Mercredi, Reporters sans frontières (RSF) a déclaré que les Houthis armés ont fermé dans la capitale yéménite six stations de radio qui ont refusé de diffuser des chansons à la gloire du mouvement.

«@RSF_inter condamne ces ingérences dans la programmation des médias», a déclaré le groupe international sur Twitter.

Cathy Westley, la chargée d'affaires à l'ambassade des États-Unis au Yémen, s'est également inquiétée de la fermeture des stations de radio et que les journalistes soient pris comme cibles par les Houthis.

«Je suis profondément préoccupée par la détérioration de l'environnement médiatique au Yémen. La suspension de certains médias, la détention arbitraire et le harcèlement des journalistes témoignent d'une tendance inquiétante», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Selon des journalistes basés à Sanaa, la semaine dernière, des Houthis armés ont fait irruption dans les locaux de Voice of Yemen Radio, Grand FM Radio, Al-Oula Radio, Community Childhood Radio, Al-Diwan Radio et Delta Radio et ont fermé leurs antennes, prétendument pour avoir diffusé sans licence et dérogé à leurs redevances.

Les propriétaires ont ensuite été contraints d'alerter le Syndicat des journalistes yéménites, une organisation regroupant des centaines de journalistes du pays, après avoir échoué à convaincre les Houthis de les autoriser à reprendre leurs émissions.

Le syndicat a critiqué les actions des Houthis et les a appelés à mettre fin à leur répression des journalistes dans les zones qu'ils contrôlent.

«Le Syndicat des journalistes yéménites condamne ces mesures arbitraires qui restreignent la liberté d'opinion et d'expression, et exige la reprise rapide de la diffusion de ces stations de radio et la cessation de toutes les mesures illégales, en tenant les Houthis pour seuls responsables de ces abus», a déclaré l’organisation dans un communiqué.

Majili al-Samadi, responsable de la radio Voice of Yemen, a déclaré sur Facebook que lui et dix autres journalistes se sont retrouvés sans travail après la fermeture de la station par les Houthis, ajoutant qu'elle émettait de manière «indépendante» depuis huit ans.

«La plupart des personnes connaissent notre professionnalisme et notre indépendance... nous ne sommes pas des politiciens», a-t-il souligné.

Depuis qu’ils ont pris le pouvoir fin 2014, les Houthis ont intensifié leurs attaques contre l'opposition et les médias indépendants, obligeant des dizaines de journalistes à opter pour les zones contrôlées par le gouvernement ou à fuir le pays.

De nombreux journalistes ont été torturés et même condamnés à mort par les Houthis.

Toujours à Sanaa, l'Association des mères des personnes enlevées, une organisation qui représente des milliers de femmes proches de prisonniers de guerre au Yémen, a lancé mercredi un appel urgent pour sauver des dizaines de personnes détenues qui sont torturées par les Houthis pour avoir refusé d'assister à des cours d'endoctrinement.

Les geôliers du pénitencier de Shamlan ont confisqué les biens des prisonniers, y compris la nourriture et les couvertures, ne leur laissant que des vêtements légers pour se protéger des intempéries, quand ils ont refusé de chanter les slogans de la milice et d'assister aux cours de propagande.

«Nous condamnons les violations commises à l'encontre de nos fils enlevés et détenus au pénitencier de la sécurité et du renseignement, notamment en cette période de froid et avec l'apparition de fièvres et de maladies», indique l'organisation dans un communiqué.

«Nous dénonçons également le non-respect par le groupe armé houthi des lois internationales et nationales, et le tenons entièrement responsable de la vie et de la sécurité de nos fils enlevés.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com