Nucléaire: Téhéran juge insuffisantes les dernières mesures américaines

Une photo publiée par le ministère iranien de la Défense le 30 décembre 2021 montre une fusée satellite Simorgh (Phoenix) sur une rampe de lancement sous les portraits du chef suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, et du défunt fondateur de la république islamique, l'ayatollah Ruhollah Khomeini, devant un lieu non divulgué. emplacement en Iran. (AFP)
Une photo publiée par le ministère iranien de la Défense le 30 décembre 2021 montre une fusée satellite Simorgh (Phoenix) sur une rampe de lancement sous les portraits du chef suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, et du défunt fondateur de la république islamique, l'ayatollah Ruhollah Khomeini, devant un lieu non divulgué. emplacement en Iran. (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 06 février 2022

Nucléaire: Téhéran juge insuffisantes les dernières mesures américaines

  • Le département d'Etat américain a indiqué vendredi qu'il rétablissait des dérogations-clés protégeant de la menace des sanctions américaines
  • En 2018, le président d'alors, Donald Trump, avait retiré les Etats-Unis de l'accord et rétabli l'essentiel des sanctions économiques américaines contre Téhéran

TÉHÉRAN : L'Iran a estimé samedi que les mesures prises par les Etats-Unis pour renoncer à certaines sanctions étaient "bonnes mais pas suffisantes", peu après l'annonce par Washington de la levée de restrictions liées au programme nucléaire civil de Téhéran.

Le département d'Etat américain a indiqué vendredi qu'il rétablissait des dérogations-clés protégeant de la menace des sanctions américaines des pays et sociétés étrangers impliqués dans des projets nucléaires non militaires.

L'initiative prise par l'administration de Joe Biden apparaît comme un geste notable en direction de Téhéran au moment où, à Vienne, les négociations pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien entrent dans la dernière ligne droite. 

En 2018, le président d'alors, Donald Trump, avait retiré les Etats-Unis de l'accord et rétabli l'essentiel des sanctions économiques américaines contre Téhéran.

Et en mai 2020, alors que M. Trump ne parvenait pas à faire plier la République islamique pour obtenir un "meilleur accord", son administration avait fini par supprimer aussi d'autres dérogations concernant notamment le réacteur de Téhéran destiné à la recherche, et celui d'Arak, modifié sous le contrôle de la communauté internationale de manière à rendre impossible la production de plutonium à usage militaire.

"La levée de certaines sanctions peut se traduire (...) par la bonne volonté (des Etats-Unis). Les Américains en parlent, mais il faut savoir que ce qui est sur le papier est bon mais pas suffisant", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

« Show »

"Nous avons dit à la partie américaine, par l'intermédiaire de certaines personnes (...), de faire preuve de sa bonne volonté dans la pratique", a ajouté encore le chef de la diplomatie iranienne, expliquant que son pays attendait que "quelque chose de tangible se produise".

L'amiral Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, n'a de son côté accordé que peu de crédit à l'annonce américaine.

"On ne considère pas ce +show+ de lever des sanctions comme un geste constructif", a-t-il dit dans un tweet.

"Des avantages économiques réels, efficaces et vérifiables pour l'Iran sont une condition nécessaire pour la conclusion d'un accord", a-t-il ajouté, alors que les sanctions américaines ont plongé l'Iran dans une crise économique et sociale.

En réponse aux sanctions américaines, les autorités iraniennes se sont progressivement affranchies des restrictions imposées par l'accord à leurs activités nucléaires.

Le président Biden veut revenir dans l'accord de 2015 pour garantir que les activités iraniennes demeurent strictement civiles et pacifiques, à condition que l'Iran renoue aussi avec ses engagements.

Le négociateur russe, Mikhaïl Oulianov, a salué samedi sur Twitter la décision américaine comme "un pas dans la bonne direction". 

Elle permettra selon lui "d'accélérer" le rétablissement de l'accord de 2015 conclu à Vienne entre Téhéran et les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) plus l'Allemagne, et pourrait indiquer que les pourparlers "sont entrés dans leur phase finale".

L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni (E3) ont également salué dans un communiqué la décision américaine.

« Saisir l'opportunité »

"Cela devrait faciliter les discussions techniques nécessaires pour soutenir les discussions" à Vienne, indiquent-ils, exhortant l'Iran à "saisir rapidement cette opportunité".

Les négociations en cours depuis le printemps dernier, coordonnées par l'Union européenne, se déroulent entre Iraniens et grandes puissances (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie), avec la participation indirecte des Américains.

Après des mois d'impasse, des progrès ont été réalisés ces dernières semaines.

"Téhéran prend en compte soigneusement toute mesure allant dans le bon sens pour remplir les obligations mentionnées dans l'accord sur le nucléaire", a déclaré de son côté le porte-parole de la diplomatie iranienne, Saïd Khatibzadeh, cité par des médias locaux.

Dans la capitale autrichienne, les discussions ont été suspendues la semaine dernière et doivent reprendre dans les prochains jours. L'heure est aux "décisions politiques" pour parvenir à un accord, ont prévenu plusieurs négociateurs, soulignant qu'il ne restait plus qu'une poignée de semaines pour éviter un échec de la diplomatie et une escalade des tensions.

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.