Joie, incrédulité et gratitude alors que les pèlerins participent de nouveau à l’Omra

À la Grande Mosquée, des musulmans font l’Omra, tout en respectant la distanciation sociale, après que les autorités saoudiennes ont allégé les restrictions dues à la maladie du coronavirus (Covid-19), dans la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le 4 octobre 2020. (REUTERS)
À la Grande Mosquée, des musulmans font l’Omra, tout en respectant la distanciation sociale, après que les autorités saoudiennes ont allégé les restrictions dues à la maladie du coronavirus (Covid-19), dans la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, le 4 octobre 2020. (REUTERS)
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Publié le Lundi 05 octobre 2020

Joie, incrédulité et gratitude alors que les pèlerins participent de nouveau à l’Omra

  • Après une longue attente, le premier groupe de pèlerins est apparu sur les écrans de télévision ; il était minuit dimanche, et ils circulaient autour de la Kaaba
  • Un pèlerin souligne la qualité remarquable des services fournis comme le haut niveau de propreté, les opérations de désinfection et la fourniture de bouteilles d'eau Zamzam d'une manière sûre et ordonnée

DJEDDAH: Les téléspectateurs de toute l'Arabie saoudite et du monde entier étaient au rendez-vous hier soir pour regarder le premier des résidents du Royaume accomplir l’Omra après une interruption de plus de six mois. Il était autrefois impossible d'imaginer que les deux Saintes Mosquées fermeraient leurs portes aux pèlerins et aux fidèles pendant si longtemps. Avec le retour des prières à la mosquée du Prophète le 31 mai, le suspense était à son comble et beaucoup étaient impatients de savoir quand la Grande Mosquée de La Mecque reprendrait également ses activités.

Après une longue attente, avec des décrets royaux et des plans de sécurité et de protection appliqués par les autorités, le premier groupe de pèlerins est apparu sur les écrans de télévision, alors qu’ils circulaient autour de la Kaaba dimanche après minuit.

«Le fait de voir la zone de circumambulation (Mataf) autour de la Kaaba remplie de pèlerins, même à capacité minimale, offre un spectacle à voir», a déclaré Dania Ahmed, âgée de 30 ans, employée du secteur privé à Djeddah. «Vous pouvez sentir l’intensité de la situation avec la fermeture qui a duré des mois et, même si nous pourrons nous aussi progressivement accomplir l’Omra, il est réconfortant de voir les gens remplir à nouveau le Lieu saint. Ce sont eux qui ont de la chance et nous leur emboîterons bientôt le pas.»

Après la levée de l'interdiction d’accomplir l’Omra, imposée il y a des mois en raison de la pandémie de coronavirus, 1 000 pèlerins sont arrivés à la Grande Mosquée de La Mecque.

Les mesures de prévention appliquées à ceux qui entraient dans la Grande Mosquée comprenaient des contrôles de température, des opérations de désinfection, des bandeaux intelligents, des masques de protection et la distanciation sociale lors de l'accomplissement des rituels de l’Omra.

Pour les habitants de La Mecque, habitués à visiter la Grande Mosquée pour prier, réciter le Coran, assister à des cours ou s'asseoir de l'autre côté de la Kaaba et visiter le grand site, l’adaptation a été difficile. Depuis des siècles et jusqu’à ce que le coronavirus frappe, il était facile pour les habitants de la ville de pousser les portes de la mosquée.

Thoraya Abdelghaffar Abdelshakour, une résidente âgée de La Mecque qui fréquente la Grande Mosquée pour faire des prières, n’arrivait pas à croire à sa réouverture après ces sept mois.

«Je rêvais de me rendre à la mosquée, et des larmes me montaient aux yeux chaque fois que je la voyais à la télévision», a-t-elle déclaré. «La pandémie s'est propagée et nous a empêchés de faire pleins de choses. Elle a conduit à la fermeture de nos mosquées et nous a privés de nos familles, mais ce n'était que pour protéger notre santé et assurer notre sécurité. Notre dirigeant avisé a joué un rôle important et nous sommes fiers de vivre dans ce pays qui met la sécurité des citoyens et des résidents au-dessus de tout.»

Mme Abdelshakour a été impressionnée par les mesures préventives mises en œuvre à l'intérieur de la Grande Mosquée pour assurer la sécurité des pèlerins et du personnel. Selon elle, ces mesures et services sont déjà en application depuis des décennies, avec aujourd’hui plus de précautions encore, en raison de la menace de la Covid-19 pour la communauté, en particulier pour les personnes âgées. 

Elle a accompli le rituel avec son fils après avoir déposé une demande avec succès sur l'application Itmarna. «J'étais ravie de pouvoir enfin accomplir l’Omra après sept mois. Je vis à La Mecque et je ne m'attendais pas à être autorisée me rendre à la Grande Mosquée avant des mois, mais ce soir, nous voyons des pèlerins revenir au milieu des services de qualité fournis par la présidence générale des affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète », a-t-elle déclaré.

Abdelwahhab Mohammed al-Amin, un ressortissant yéménite qui vit à La Mecque, a déclaré que la nouvelle de la levée de l’interdiction due au coronavirus l’avait incité à demander une autorisation. Il fait partie du premier groupe de pèlerins à se rendre à la Grande Mosquée : il attendait la visite avec impatience. 

M. Al-Amin ajoute: «Depuis mon entrée dans la Grande Mosquée, j'ai constaté que tous les services sont bien fournis aux pèlerins de l’Omra, et que les mesures de prévention sont appliquées de manière organisée.» Il souligne la qualité remarquable des services fournis, comme le haut niveau de propreté, les opérations de désinfection et la fourniture de bouteilles d'eau Zamzam. Il explique que des fonctionnaires supervisent le travail pour s'assurer qu'il se déroule de manière organisée et compétente, ce qui procure une sensation de tranquillité et d'aisance.

Arrivé de Riyad, Mishaan al-Harbi, un ressortissant saoudien, a accompli le rituel avec sa famille. Le fait de voir la Grande Mosquée à la télévision rend la candidature facile, selon lui, d'autant plus que lui et sa femme ont toujours espéré accomplir l’Omra dans un Mataf vide.

Al Harbi raconte que sa femme et lui ont hésité à amener leur petite fille. Ils se disaient qu’elle ne serait peut-être pas autorisée à entrer dans la mosquée. Mais tout s’est bien déroulé et tout le monde a été utile tout au long du processus.

Né et élevé dans le Royaume, Saleh Mohammed Hajj, un ressortissant pakistanais qui habite La Mecque, est l'un des rares à s’être rendu à la Grande Mosquée le premier jour. Il déclare qu'il est fier d'être né en Arabie saoudite. 

Il ajoute qu'il a de la chance de vivre dans un pays où les personnes, leur santé et leur sécurité, sont un objectif prioritaire. «C’est évident dans la façon dont le gouvernement saoudien a abordé la pandémie», déclare-t-il. «Et aujourd'hui, nous voyons ces mesures et cette organisation en application pour protéger la santé des personnes et à assurer leur sécurité.»

Les candidats peuvent s'inscrire sur l'application Itmarna, avoir accès aux dates et réserver des créneaux horaires.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com