Yémen : les forces gouvernementales assiègent la milice houthie à Harad

Dimanche, les troupes du gouvernement yéménite ont pénétré plus profondément dans la ville de Haradh après de violents combats avec les Houthis, a déclaré un porte-parole de l'armée yéménite. (Dossier/AFP)
Dimanche, les troupes du gouvernement yéménite ont pénétré plus profondément dans la ville de Haradh après de violents combats avec les Houthis, a déclaré un porte-parole de l'armée yéménite. (Dossier/AFP)
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Publié le Lundi 07 février 2022

Yémen : les forces gouvernementales assiègent la milice houthie à Harad

  • Les forces du gouvernement avancent vers la ville de Harad pour la libérer de la milice soutenue par l'Iran
  • Le porte-parole de l'armée yéménite a déclaré samedi à Arab News que les troupes gouvernementales avaient saisi une base militaire et des territoires à l'est de Harad

AL-MUKALLA : Les civils doivent éviter les routes menant à la ville de Harad située au nord du Yémen. Cet avertissement fait suite à l'offensive lancée par l'armée yéménite pour chasser la milice houthie de la région.

En effet, la Coalition arabe épaule l'armée yéménite qui tente de libérer cette ville stratégique des mains de la milice houthie soutenue par l'Iran.

La coalition a menacé de cibler, à partir de 3 heures du matin ce samedi, les véhicules qui empruntent les routes menant à Harad et a déclaré cette zone comme étant un champ d'opération pour les troupes du gouvernement yéménite qui tentent de reprendre le contrôle de la ville.

Citant un porte-parole de la coalition, l'agence de de presse saoudienne a précisé que les zones entourant Harad font partie « de la zone d'opérations et sont sous surveillance 24 heures sur 24, et que tout déplacement sur ces routes sera pris pour cible ».

L'avertissement de la coalition intervient au moment où les troupes de l'armée yéménite, soutenues par les avions de la coalition, sont presque parvenues à assiéger Harad après avoir contraint les combattants de la milice à abandonner des emplacements stratégiques à l'est de la ville.

Le général de brigade Abdou Abdallah Majili, porte-parole de l'armée yéménite, a déclaré samedi à Arab News que les troupes gouvernementales avaient saisi une base militaire et des territoires à l'est de Harad.

Les troupes du gouvernement ont appelé les membres de la milice houthie qui contrôlent le centre de la ville à se rendre.

« L'armée nationale a libéré la base militaire d'Al-Mehsam ainsi que la route internationale qui relie Hajjah à Hodeïda. Elle avance à présent en direction du centre-ville », a déclaré le général Majili

En bref

La coalition a menacé de cibler, à partir de 3 heures du matin ce samedi, les véhicules qui empruntent les routes menant à Harad et a déclaré cette zone comme étant un champ d'opération.

Vendredi, le commandant de la 5e région militaire, le général de division Yahya Salah de l’armée yéménite, a annoncé les avancées des troupes gouvernementales, quelques heures après le début de l'offensive de Harad.

Les frappes militaires lancées dans la province de Hajjah (nord), entrent dans le cadre de l'opération « Liberté du Yémen heureux ». Annoncée par le général de brigade Turki Al-Maliki en janvier, cette opération a pour objectif de libérer le pays de la milice houthie.

Selon le général Majili, la libération de Harad permettra aux troupes gouvernementales de progresser vers le sud en direction de la ville portuaire de Hodeïda, de sécuriser le passage frontalier d'Al-Tewal qui relie les régions du nord du Yémen à l'Arabie saoudite, et de faciliter le retour de milliers de déplacés dans leurs foyers.

Selon les médias locaux, la milice houthie a lancé trois missiles balistiques en direction des forces gouvernementales stationnées aux alentours de Harad et a posé des mines terrestres pour empêcher les troupes de progresser dans la ville.

Par ailleurs, les forces gouvernementales ont réalisé des avancées dans la province de Saada, fief des Houthis au nord du Yémen, s'emparant de plusieurs postes et zones dans le district de Haydan.

En outre, la milice houthie a essuyé de lourdes pertes. 13 véhicules appartenant à la milice ont été éliminés par les chasseurs de la coalition au cours des dernières 24 heures et ce, dans les provinces de Hajjah et de Marib, selon un communiqué de la coalition.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.


Série de raids israéliens sur le Liban, Israël dit viser le Hezbollah

Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
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  • Israël a mené des raids aériens contre le sud et l’est du Liban, affirmant viser des infrastructures militaires du Hezbollah
  • Ces frappes surviennent à la veille d’une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, toujours fragile

BEYROUTH: L'aviation israélienne a lancé jeudi matin une série de raids contre le sud et l'est du Liban, selon l'agence de presse officielle libanaise, Israël affirmant viser des infrastructures du Hezbollah pro-iranien.

Ces frappes interviennent à la veille d'une réunion du groupe de surveillance du cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre 2024, qui comprend, outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, l'ONU et la France.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), des raids ont visé plusieurs régions du sud du Liban, frontalier d'Israël, ainsi que des zones montagneuses de la Békaa (est), un bastion du Hezbollah.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé "plusieurs structures militaires du Hezbollah où des armes étaient stockées, et à partir desquelles les terroristes du Hezbollah ont continué d'opérer récemment".

Deux personnes avaient été tuées mardi dans deux frappes israéliennes qui avaient visé une camionnette au sud de Beyrouth et une voiture dans le sud du Liban. L'armée israélienne avait affirmé avoir visé des membres du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin il y a plus d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier poursuit ses frappes au Liban, qui ont fait environ 340 morts selon une compilation de l'AFP sur la base des chiffres du ministère de la Santé.


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.