Football : Le Sénégal sacré champion d'Afrique pour la première fois de son histoire

Les joueurs sénégalais célèbrent avec le trophée après avoir remporté le match de football final de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Sénégal et l'Égypte au Stade d'Olembe à Yaoundé le 6 février 2022. (Photo, AFP)
Les joueurs sénégalais célèbrent avec le trophée après avoir remporté le match de football final de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Sénégal et l'Égypte au Stade d'Olembe à Yaoundé le 6 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 07 février 2022

Football : Le Sénégal sacré champion d'Afrique pour la première fois de son histoire

  • Après deux tentatives malheureuses en 2002 et 2019, les joueurs de la «Teranga», la bienvenue, en wolof, ont enfin eu les nerfs solides, après 330 minutes de finales au total sans marquer le moindre but
  • Sadio Mané a raté un penalty en début de match, mais pas son tir au but, après les échecs de Mohamed Abdelmonem et de Mohamed Ahmed, et celui de Bouna Sarr

YAOUNDÉ : Les "Lions" du Sénégal règnent enfin sur l'Afrique, ils ont remporté leur toute première CAN contre l'Égypte (0-0 a.p., 4 t.a.b. à 2) au bout d'une finale très fermée, où Sadio Mané a transformé le tir au but décisif.

Le Sénégal l'attendait depuis si longtemps ! Après deux tentatives malheureuses en 2002 et 2019, les joueurs de la "Teranga", la bienvenue, en wolof, ont enfin eu les nerfs solides, après 330 minutes de finales au total sans marquer le moindre but.

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Sadio Mané en train de tirer le penalty gagnant du Sénégal. (Photo, AFP)

Sadio Mané a raté un penalty en début de match, mais pas son tir au but, après les échecs de Mohamed Abdelmonem et de Mohamed Ahmed, et celui de Bouna Sarr. Le Sénégal prend sa revanche de la séance perdue contre le Cameroun 20 ans plus tôt (0-0, 3 t.a.b. à 2).

Mané a remporté son duel dans le match avec Mohamed Salah, son coéquipier de Liverpool, qui perd sa deuxième finale après celle de 2017 (2-1 contre le Cameroun), et n'a même pas pu tirer son "péno", lui qui était placé en cinquième position.

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L'attaquant égyptien Mohamed Salah passe devant le trophée après avoir perdu la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Sénégal et l'Égypte au Stade d'Olembe à Yaoundé le 6 février 2022. (Photo, AFP)

Cette victoire porte le sceau d'Aliou Cissé, coach "local" qui avait pleuré sur le terrain les deux échecs précédents.

Joueur, il avait manqué le dernier tir au but de la finale 2002 contre le Cameroun. Entraîneur, il avait vécu la frustration d'un but gag en tout début de match contre l'Algérie que son équipe n'a jamais remonté (1-0).

Le palmarès de la Coupe d'Afrique des nations

Palmarès de la Coupe d'Afrique des nations de football, après la victoire du Sénégal devant l'Egypte en finale de la 33e édition dimanche à Yaoundé.

1957: Egypte

1959: Egypte

1962: Ethiopie

1963: Ghana

1965: Ghana

1968: Congo Kinshasa (RD Congo)

1970: Soudan

1972: Congo Brazzaville

1974: Zaïre (RD Congo)

1976: Maroc

1978: Ghana

1980: Nigeria

1982: Ghana

1984: Cameroun

1986: Egypte

1988: Cameroun

1990: Algérie

1992: Côte d'Ivoire

1994: Nigeria

1996: Afrique du Sud

1998: Egypte

2000: Cameroun

2002: Cameroun

2004: Tunisie

2006: Egypte

2008: Egypte

2010: Egypte

2012: Zambie

2013: Nigeria

2015: Côte d'Ivoire

2017: Cameroun

2019: Algérie

2022: Sénégal

L’Égypte fatiguée

Ce premier triomphe est bien sûr aussi celui de Mané, même s'il n'a pas réussi un très grand match, semblant porter la peine de son penalty mal tiré.

"Ballonbuwa", le "sorcier du ballon", reste le héros de cette finale avec Édouard Mendy, qui a arrêté un tir (Abdelmonem a frappé le poteau), et le capitaine Kalidou Koulibaly, suspendu pour la finale 2019, qui a lui transformé le premier, et a muselé Salah.

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Le gardien sénégalais Edouard Mendy célèbre avec ses coéquipiers après avoir remporté la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Sénégal et l'Egypte au Stade d'Olembe à Yaoundé le 6 février 2022. (Photo, AFP)

Les trois stars mettent fin à 57 ans de malheurs. Depuis leur première inscription en 1965, année aussi de leur première qualification (le Sénégal termine 4e), les Lions de la Teranga couraient après ce titre.

L’Égypte, arrivée épuisée par trois prolongations et un jour de récupération en moins, n'a pas remporté de huitième CAN.

Les "Pharaons" ont défendu à l'arraché tout le match, pliant sans rompre sous la domination sénégalaise.

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Les joueurs égyptiens effondrés après avoir perdu la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Sénégal et l'Égypte au Stade d'Olembe à Yaoundé le 6 février 2022. (Photo, AFP)

La finale de 2019 avait mal commencé pour le Sénégal, avec un but gag de l'Algérie dès la deuxième minute. Cette fois les Lions ont raté un penalty, par Sadio Mané, arrêté par Gabaski (7e), pour une faute de Mohamed Abdelmonem sur Saliou Ciss.

Classement des buteurs de la Coupe d'Afrique des nations

Classement des buteurs de la Coupe d'Afrique des nations de football, remportée dimanche par le Sénégal: 

8 buts: Aboubakar (Cameroun)

5 buts: Toko Ekambi (Cameroun)

3 buts: Boufal (Maroc), Koné (Mali), Mané (Sénégal), Mhango (Malawi)

2 buts: Allevinah (Gabon), Barrow (Gambie), Dieng (Sénégal), Hakimi (Maroc), Jallow (Gambie), Khazri (Tunisie), Mogni (Comores), Pepe (Côte d'Ivoire), Salah (Egypte)

1 but: Abdelmoneim (Egypte), Aboukhlal (Maroc), Amallah (Maroc), Awoniyi (Nigeria), A. Ayew (Ghana), Bahoken (Cameroun), Bayala (Burkina Faso), Bendebka (Algérie), Boakye (Ghana), Boupendza (Gabon), Buyla Sam (Guinée équatoriale), Chukwueze (Nigeria), Diallo (Sénégal), Diedhiou (Sénégal), Djiku (Ghana), En-Nesyri (Maroc), Ganet (Guinée équatoriale), Gradel (Côte d'Ivoire), Haïdara (Mali), Haller (Côte d'Ivoire), Hassan (Egypte), Hassane Bandé (Burkina Faso), Hotessa (Ethiopie), Iheanacho (Nigeria), Jaziri (Tunisie), Kamara (Sierra Leone), Kamara (Sierra Leone), Kebede (Ethiopie), Keita (Guinée), Kessie (Côte d'Ivoire), Khidir (Soudan), Kouyate (Sénégal), Mahachi (Zimbabwe), Mathlouthi (Tunisie), M'Changama (Comores), Msakni (Tunisie), Musona (Zimbabwe), Nabouhane (Comores), Obiang (Guinée équatoriale), Ouattara (Burkina Faso), Ouattara (Burkina Faso), Rodriguez (Cap-Vert), Sangaré (Burkina), Sangaré (Côte d'Ivoire), Sarr (Sénégal), Simon (Nigeria), Sylla (Guinée), Tavares (Cap-Vert), Toure (Burkina Faso), B. Traoré (Burkina Faso), Troost-Ekong (Nigeria), Umar (Nigeria), Wadi (Zimbabwe), Yago (Burkina Faso)

Encore Gabaski

Le gardien numéro deux de l’Égypte, titulaire depuis la blessure de Mohamed El Shenawy, brille décidément dans l'exercice, il avait déjà fait la décision dans les deux séances de tirs au but gagnées par son équipe.

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Le gardien égyptien Mohamed Abogabal après avoir perdu la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Sénégal et l'Égypte au Stade d'Olembe à Yaoundé le 6 février 2022. (Photo, AFP)

La victoire est méritée pour les Sénégalais, vainqueurs aux points. Ils ont dominé le match et se sont procuré quelques occasions, mais elles n'étaient pas assez tranchantes, à l'image de ces centres d'Ismaïla Sarr devant la ligne (19e, 23e), et Gabaski a tout sorti.

Le Marseillais Bamba Dieng a trouvé trois fois sur sa route dans la prolongation les gants du gardien du Zamalek (92e, 100e, 115e).

Fatigué, isolé, Salah n'a pas souvent trompé la vigilance de ses défenseurs. Quand il l'a réussi et a visé la lucarne, Édouard Mendy a paré (42e).

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L'entraîneur du Sénégal Aliou Cissé agite un drapeau sénégalais alors qu'il célèbre après avoir remporté a finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 entre le Sénégal et l'Égypte au Stade d'Olembe à Yaoundé le 6 février 2022. (Photo, AFP)

L’Égypte a pourtant eu une balle de hold-up, une frappe d'Ahmed Mostafa "Zizo" boxée par Mendy sous sa transversale (117e).

Mais la revanche va arriver très vite: Sénégal et Égypte se retrouvent en mars pour l'affiche des barrages africains de la Coupe du monde. Le duel africain Mané-Salah ne fait que commencer.

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Incendies en Turquie: "amélioration" autour d' Izmir, craintes pour les jours à venir

De la fumée et des flammes s'élèvent d'une zone forestière après un incendie de forêt dans le district de Seferihisar à Izmir, en Turquie, le 30 juin 2025 Les sauveteurs ont évacué plus de 50 000 personnes, principalement dans la province d'Izmir, à l'ouest de la Turquie, alors que les pompiers luttent contre une série d'incendies de forêt, a déclaré lundi l'agence des catastrophes AFAD. (AFP)
De la fumée et des flammes s'élèvent d'une zone forestière après un incendie de forêt dans le district de Seferihisar à Izmir, en Turquie, le 30 juin 2025 Les sauveteurs ont évacué plus de 50 000 personnes, principalement dans la province d'Izmir, à l'ouest de la Turquie, alors que les pompiers luttent contre une série d'incendies de forêt, a déclaré lundi l'agence des catastrophes AFAD. (AFP)
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  • La situation s'améliore mardi autour d'Izmir (ouest) où les incendies font rage depuis dimanche mais le ministre turc de l'Agriculture et des forêts s'alarme du redoublement des vents pour les jours à venir
  • Cinquante mille personnes au total dont 42.000 personnes autour d'Izmir et plus de cinq mille à Hatay ont dû être évacuées lundi

ISTANBUL: La situation s'améliore mardi autour d'Izmir (ouest) où les incendies font rage depuis dimanche mais le ministre turc de l'Agriculture et des forêts s'alarme du redoublement des vents pour les jours à venir.

"La situation est bien meilleure qu'hier concernant les incendies (autour) d'Izmir", sur la côte égéenne, a déclaré le ministre İbrahim Yumaklı lors d'un point de presse.

Il a cependant précisé que six incendies sont toujours en cours dans le pays, attisés par des vents violents qui risquent de redoubler encore dans les prochains jours, particulièrement dans la région de Hatay et Antakya (sud), "la plus problématique", selon lui.

Cinquante mille personnes au total dont 42.000 personnes autour d'Izmir et plus de cinq mille à Hatay ont dû être évacuées lundi et des centaines d'habitations ont été brûlées lundi dans le pays, a annoncé l'autorité turque de gestion des urgences AFAD.

La province de Hatay qui abrite notamment l'antique Antioche avait été dévastée par un violent séisme en février 2023.

Selon M. Yumakli, "342 incendies de forêt se sont déclarés depuis vendredi".

"Nous traversons des périodes difficiles en raison de vents violents et instables" et alors que les températures, normales pour la saison, dépassent les 30°C.

"À partir de demain, des vents violents nous attendent dans une grande partie de Marmara, de l'Égée et de la Méditerranée. Les températures augmenteront de manière significative", a mis en garde le ministre en lançant un appel aux à ne pas allumer de feux à l'extérieur.

"Ne jetez pas vos cigarettes dans les zones herbeuses. Je demande une prise de conscience collective à ce sujet", a insisté le ministre.

La Turquie, épargnée ces derniers jours par les vagues de chaleur qui touchent l'Europe du Sud, est confrontée à des sécheresses récurrentes sous l'effet du changement climatique.


Trump met fin aux sanctions visant la Syrie sauf pour Assad

Le président Donald Trump serre la main du président intérimaire de la Syrie, Ahmad Al-Sharaa, à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 mai 2025. (SPA)
Le président Donald Trump serre la main du président intérimaire de la Syrie, Ahmad Al-Sharaa, à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 mai 2025. (SPA)
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  • Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret formalisant le démantèlement des sanctions américaines contre la Syrie
  • Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chibani, a salué sur X "un tournant important, qui favorise l'entrée de la Syrie dans une nouvelle phase de prospérité et de stabilité

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret formalisant le démantèlement des sanctions américaines contre la Syrie, une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays après la chute de Bachar al-Assad.

"Il s'agit d'un effort pour promouvoir et soutenir le chemin du pays vers la stabilité et la paix", a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avant la signature du décret à huis clos.

Le président Trump avait créé la surprise en annonçant lors d'une visite à Ryad le 13 mai la levée des sanctions américaines, disant vouloir "donner une chance de grandeur" aux nouvelles autorités de Damas.

Il avait aussi rencontré le lendemain le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, à la tête de la coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ayant renversé en décembre le président syrien.

Depuis, Washington a assoupli la plupart de ses sanctions pour faciliter le retour de la Syrie dans le système financier international et met en oeuvre des autorisations pour encourager de nouveaux investissements en Syrie.

Le département d'Etat a délivré une dérogation au titre de la "loi César" sur la protection des civils en Syrie. Cette loi de 2020 prévoyait des sanctions sévères contre toute entité ou entreprise coopérant avec le pouvoir déchu de Bachar al-Assad.

La Syrie, dirigée par le clan Assad pendant plusieurs décennies, fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979. Celles-ci ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur de la guerre.

Le décret présidentiel, qui évoque les "mesures positives" prises par les autorités syriennes depuis la chute d'Assad, démantèle l'architecture globale qui entoure les sanctions américaines, dont une déclaration "d'urgence nationale" en date de 2004.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chibani, a salué sur X "un tournant important, qui favorise l'entrée de la Syrie dans une nouvelle phase de prospérité, de stabilité et d'ouverture sur la communauté internationale".

" Avec la levée de ce grand obstacle à la reprise économique, s'ouvrent les portes tant attendues de la reconstruction et du développement, ainsi que de la réhabilitation des infrastructures vitales, créant ainsi les conditions nécessaires pour un retour digne et sûr des déplacés syriens dans leur patrie", a-t-il ajouté.

- Normalisation ? -

Les Etats-Unis maintiennent toutefois les sanctions visant Assad, qui a fui en Russie, "ses associés, les auteurs de violations des droits de l'homme, les trafiquants de drogue et personnes liées à l'Etat islamique", selon le décret.

Le retrait de la Syrie de la liste américaine des pays accusés de soutenir le terrorisme n'est pas encore à l'ordre du jour mais le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a clairement fait savoir que Washington envisageait de le faire.

"Je réexaminerai les désignations de HTS et du président al-Chareh comme terroristes mondiaux spécialement désignés, ainsi que la désignation de la Syrie comme Etat soutenant le terrorisme", a-t-il dit dans un communiqué.

La levée des sanctions américaines survient alors que le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé lundi qu'Israël était "intéressé" par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban dans le cadre des accords d'Abraham de 2020.

Parrainés par le président américain lors de son premier mandat à la Maison Blanche, ces accords ont vu Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Maroc et le Soudan établir des liens formels avec Israël.

L'émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack a assuré à ce sujet lundi que les frappes israéliennes contre l'Iran avait offert une "fenêtre de tir qui n'a jamais existé" auparavant au Moyen-Orient.


Washington doit exclure de nouvelles frappes pour une reprise des discussions, selon Téhéran

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
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  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique
  • Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie

LONDRES: Les discussions diplomatiques avec Washington ne pourront reprendre que si les États-Unis excluent de nouvelles frappes sur l'Iran, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, à la BBC.

"Nous entendons dire que Washington veut nous parler", a dit le responsable iranien, dans une interview diffusée dimanche soir par la BBC.

"Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur une date. Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur les modalités", a-t-il indiqué. "Nous cherchons une réponse à cette question: allons-nous assister à une répétition d'un acte d'agression alors que nous sommes engagés dans le dialogue?", a poursuivi le responsable iranien.

Les Etats-Unis "n'ont pas encore clarifié leur position", a souligné Majid Takht-Ravanchi.

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien.

Israël a ouvert le 13 juin les hostilités en bombardant l'Iran et en tuant ses principaux responsables militaires et des scientifiques liés à son programme nucléaire.

Les Etats-Unis se sont joints à l'offensive de leur allié israélien en bombardant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie.

Après 12 jours de bombardements réciproques, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 24 juin, imposé par le président américain Donald Trump.

Ce dernier a prévenu que le Pentagone mènerait "sans aucun doute" de nouvelles frappes si l'Iran enrichissait de l'uranium à des niveaux lui permettant de fabriquer des armes nucléaires.

Majid Takht-Ravanchi a de nouveau revendiqué le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium à hauteur de 60% pour produire de l'énergie.

"Le niveau peut être discuté, la capacité peut être discutée, mais dire que vous (...) devriez avoir zéro enrichissement, et que si vous n'êtes pas d'accord, nous allons vous bombarder, c'est la loi de la jungle", a critiqué le ministre.