Rapport: Beyrouth, l'une des plus grandes explosions non nucléaires

Le rapport de l'Université de Sheffield situe l'explosion de Beyrouth, qui a ravagé la capitale libanaise et tué plus de 190 personnes le 4 août, à un vingtième de la puissance de la bombe atomique larguée sur Hiroshima en 1945 (AFP / File Photo)
Le rapport de l'Université de Sheffield situe l'explosion de Beyrouth, qui a ravagé la capitale libanaise et tué plus de 190 personnes le 4 août, à un vingtième de la puissance de la bombe atomique larguée sur Hiroshima en 1945 (AFP / File Photo)
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Publié le Mardi 06 octobre 2020

Rapport: Beyrouth, l'une des plus grandes explosions non nucléaires

  • «L’explosion de Beyrouth se situe dans une sorte de no man’s land qui sépare les explosions conventionnelles des nucléaires»
  • Plus de 190 personnes ont été tuées dans la tragédie du 4 août

LONDRES : La catastrophe du port de Beyrouth a été l'une des plus grandes explosions non nucléaires jamais enregistrées, selon l’étude d’une université britannique.

L’explosion dévastatrice a produit l’équivalent de 500 à 1 100 tonnes de TNT, ont déclaré des chercheurs du département de Génie Civil et Structurel de la Sheffield University.

Le rapport évalue l'explosion, qui a déchiré la capitale libanaise et tué plus de 190 personnes le 4 août, à un vingtième de la puissance de la bombe atomique larguée sur Hiroshima en 1945, qui faisait l’équivalent de 13-15 kilotonnes de TNT.

L'étude, réalisée par le Blast and Impact Engineering Research Group de l'université, est publiée dans la revue Shock Waves. Elle utilise des vidéos et des images glanées des réseaux sociaux pour déterminer comment l'onde de choc de l'explosion a traversé Beyrouth, et l'impact qu'elle a laissé dans son sillage.

(Capture d'écran : Estimation préliminaire de l’étendue de l'explosion de Beyrouth de 2020 à l'aide de séquences vidéo provenant des médias sociaux - Département de Génie Civil et Structurel de l'Université de Sheffield.)
(Capture d'écran : Estimation préliminaire de l’étendue de l'explosion de Beyrouth de 2020 à l'aide de séquences vidéo provenant des médias sociaux - Département de Génie Civil et Structurel de l'Université de Sheffield.)

«L’explosion de Beyrouth est intéressante car elle se situe presque parfaitement dans une sorte de no man’s land qui sépare les plus grandes explosions conventionnelles de celles nucléaires», a déclaré à BBC News Dr Sam Rigby, du groupe de recherche. «Elle était environ 10 fois plus importante que la plus grande arme conventionnelle, et 10 à 20 fois plus petite que les premières armes nucléaires.»

La plus puissant du XXIe siècle

À en juger par les résultats de l’étude, l’explosion de Beyrouth figure, au niveau de la puissance, parmi les dix plus importantes explosions accidentelles de l’histoire causées par l’homme, a ajouté Rigby. «L’explosion de Beyrouth est certainement l’explosion non nucléaire la plus puissante du XXIe siècle.»

Le groupe espère que ses conclusions pourront aider les planificateurs de mesures d'urgence à mieux faire face à des catastrophes similaires à l'avenir. Leurs données aident les premiers intervenants à prédire la nature des blessures et des dommages structurels, à différentes distances d'une explosion.

«La catastrophe qui a frappé Beyrouth cet été a été dévastatrice, et nous espérons que rien de tel ne se reproduise jamais. C'est un événement sans précédent, car jamais une explosion de cette importance n'avait été aussi largement documentée », a déclaré Rigby. «La raison pour laquelle nous avons décidé de l’analyser est que, en tant qu’ingénieurs, notre travail consiste à utiliser les compétences et les ressources dont nous disposons pour résoudre les problèmes, et fondamentalement aider les gens. Après avoir vu le déroulement des événements, nous avons voulu utiliser nos connaissances en ingénierie des explosions pour aider à comprendre et fournir des données capables de se préparer aux désastres et à sauver des vies, si un tel événement venait à se reproduire.

«En ayant une meilleure connaissance de la puissance des explosions accidentelles de grande ampleur, comme celle qui s'est produite à Beyrouth, nous pouvons élaborer des prévisions plus précises sur la façon dont différents bâtiments seront touchés, et les types de dommages susceptibles de se produire à des distances différentes de l’explosion.»

Les enquêtes sur la catastrophe ont révélé que l’explosion est le résultat d’une détonation accidentelle de près de trois kilotonnes de nitrate d’ammonium, stockés sans mesures de sécurité appropriées dans l’un des entrepôts du port depuis 2014.

L'explosion a aussi blessé plus de 6 500 personnes.

Ce texte est une traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Hôpitaux de Gaza: l'UE veut une enquête indépendante sur des fosses communes

Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
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  • L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé mercredi par la voix d'un porte-parole vouloir une enquête "indépendante" après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

"C'est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances" de cette découverte, "parce que cela crée l'impression qu'il pourrait y avoir des violations des droits humains", a déclaré un porte-parole du service diplomatique de l'UE, Peter Stano.

L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".

L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.