Iran: Mise au point d'un missile d'une portée de 1,450 km

De nouveaux missiles iraniens « Kheibarshekan » sont visibles sur cette photo obtenue le 9 février 2022. (IRGC/WANA/Handout via REUTERS)
De nouveaux missiles iraniens « Kheibarshekan » sont visibles sur cette photo obtenue le 9 février 2022. (IRGC/WANA/Handout via REUTERS)
Le chef militaire iranien Mohammad Bagheri et le commandant de la Force aérospatiale du CGRI Amir Ali Hajizadeh marchent lors du dévoilement du missile « Kheibarshekan » dans un lieu tenu secret en Iran. (IRGC/WANA/Handout via REUTERS)
Le chef militaire iranien Mohammad Bagheri et le commandant de la Force aérospatiale du CGRI Amir Ali Hajizadeh marchent lors du dévoilement du missile « Kheibarshekan » dans un lieu tenu secret en Iran. (IRGC/WANA/Handout via REUTERS)
Cette photo publiée le 9 février 2022 montre le chef militaire iranien Mohammad Bagheri et le commandant de la Force aérospatiale du CGRI Amir Ali Hajizadeh dévoilant le missile « Kheibarshekan » dans un lieu non divulgué. (IRGC/WANA/Handout via REUTERS)
Cette photo publiée le 9 février 2022 montre le chef militaire iranien Mohammad Bagheri et le commandant de la Force aérospatiale du CGRI Amir Ali Hajizadeh dévoilant le missile « Kheibarshekan » dans un lieu non divulgué. (IRGC/WANA/Handout via REUTERS)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Iran: Mise au point d'un missile d'une portée de 1,450 km

  • «Nous continuerons sur la voie de la croissance, du développement et de l'excellence de notre puissance de missiles, tant en termes de quantité que de qualité» a dit le chef d'état-major des forces armées
  • De «fabrication locale», Kheybarchékan peut percer un bouclier antimissile, selon Sepah News

TEHERAN: Les Gardiens de la Révolution islamique, l'armée idéologique de l'Iran, ont annoncé mercredi sur leur site officiel Sepah News la création d'un nouveau missile de moyenne portée, susceptible d'atteindre Israël, les capitales des États du Golfe et les bases américaines au Moyen-Orient.


Selon le général Mohammad Bagheri, chef d'état-major des forces armées, il s'agit d'un missile stratégique dénommé Kheybarchékan, du nom d'une victoire des partisans de Mahomet au VIIe siècle à l'oasis de Kheibar dans la région du Hijaz.


Il a dévoilé cet engin lors d'une visite sur une base de missiles sol-sol des forces aérospatiales des Gardiens, en présence du général Amirali Hajizadeh, chef du département aérospatial.


"Sa maniabilité et sa vitesse extrême lui permettent d'atteindre des cibles dans un rayon de 1,450 km", précise le site.

Le chef des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, a déclaré que le programme d'armement de Téhéran avancerait rapidement.

"Nous continuerons sur la voie de la croissance, du développement et de l'excellence de notre puissance de missiles, tant en termes de quantité que de qualité", a-t-il ajouté.


De "fabrication locale", Kheybarchékan peut percer un bouclier antimissile, selon Sepah News.


"Le développement et la prolifération de missiles balistiques par l'Iran est une menace pour la sécurité internationale ainsi qu'un défi important pour la non prolifération", a réagi à Washington une porte-parole de la diplomatie américaine, Jalina Porter.


Elle a ajouté que les Etats-Unis entendaient continuer à "utiliser plusieurs outils" pour "empêcher toute nouvelle avancée du programme de missiles de l'Iran".


En 2019, l'Iran avait annoncé avoir testé avec succès un missile de croisière d'une portée supérieure à 1.350 km.


Le 24 décembre dernier, Téhéran avait tiré 16 missiles balistiques à l'issue de cinq jours de manœuvres militaires qui, selon des généraux iraniens, constituaient un avertissement à Israël. L'Iran se trouve à environ 1 500 km des frontières d'Israël.


Selon l'International Institute for Strategic Studies (IISS), l'Iran possède une vingtaine de types de missiles balistiques ainsi que des missiles de croisière et des drones. Leur capacité est variable. Le Qiam-1 a une portée de 800 km alors que celle du Ghadr-1 peut atteindre 1 800 km.


D'après cet institut de recherche britannique en relations internationales, la priorité en matière d'armement pour l'Iran est désormais la précision de ses missiles.


Lundi, le général Bagheri avait déclaré que son pays "était plus qu'autosuffisant en armes et en équipements", et avait ajouté qu'il deviendrait l'un des plus grands exportateurs d'armes au monde si les sanctions américaines sont levées.

Le développement des missiles balistiques de Téhéran n'est pas à l'ordre du jour des pourparlers en cours sur le programme nucléaire iranien, mais de nombreux alliés américains dans le Golfe pensent que cela devrait l'être. Les missiles balistiques de l'Iran pourraient être adaptés pour transporter une ogive nucléaire s'il en développait une.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com