Présidentielle: Macron en pré-campagne autour du nucléaire

Le président français Emmanuel Macron et le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire visitent le site de production principal de GE Steam Power System pour ses systèmes de turbines nucléaires à Belfort, dans l'est de la France, le 10 février 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron et le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire visitent le site de production principal de GE Steam Power System pour ses systèmes de turbines nucléaires à Belfort, dans l'est de la France, le 10 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Présidentielle: Macron en pré-campagne autour du nucléaire

Le président français Emmanuel Macron et le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire visitent le site de production principal de GE Steam Power System pour ses systèmes de turbines nucléaires à Belfort, dans l'est de la France, le 10 février 2022. (Photo, AFP)
  • Le président sortant dévoile dans l'après-midi son plan de relance du nucléaire civil et, plus globalement, sa stratégie énergétique pour la France
  • Le nucléaire est l'un des thèmes de la campagne présidentielle de 2022

PARIS/ MONTPELLIER: Emmanuel Macron, toujours un peu plus à la fois président et candidat à la présidentielle, occupe jeudi le terrain sur les thèmes sensibles du nucléaire et de l'écologie, tandis que ses principaux rivaux continuent de se déchirer. 

Le président sortant, qui fait figure de favori à deux mois du premier tour et que ses adversaires appellent à sortir du bois, dévoile dans l'après-midi son plan de relance du nucléaire civil et, plus globalement, sa stratégie énergétique pour la France. 

A Belfort, il doit annoncer la construction d'une série de nouveaux réacteurs nucléaires EPR de deuxième génération, lui qui insistait il y a quelques années sur la réduction de la part du nucléaire dans l'approvisionnement du pays en énergie. 

Le nucléaire est l'un des thèmes de la campagne présidentielle de 2022, certains candidats en prônant une sortie plus ou moins rapide (écologistes ou insoumis) tandis que d'autres (notamment à droite et à l'extrême droite mais aussi au parti communiste) sont favorables à cette énergie tout comme, selon les sondages, une majorité de Français. 

Macron «condamne la France à un siècle de nucléaire» accuse Jadot

Emmanuel Macron « est en train de condamner la France à un siècle de nucléaire », a fustigé jeudi à Montpellier le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.

Le président de la République, qui n'est pas encore officiellement candidat, devait annoncer jeudi après-midi à Belfort la construction d'une série de nouveaux réacteurs nucléaires EPR de deuxième génération. 

Cette décision, « sans débat démocratique », condamnerait la France à « un siècle de nucléaire » car « les EPR qu'il nous promet, c'est au mieux 2040-2045 », a dénoncé Yannick Jadot, en déplacement à Montpellier au côté de l'ancien leader syndical paysan et ex-député européen José Bové: « C'est des EPR qui dureront jusqu'à la fin du siècle ».  

« On a un président de la République qui surinvestit sur le nucléaire, qui est un fiasco », a accusé le candidat écologiste, en pointant le surcoût de l'EPR de Flamanville: « Quand vous avez 17 milliards de surcoût, la leçon, ce n'est pas d'arrêter, c'est d'en faire six ou dix », a ironisé le candidat écologiste, estimant que « c'est proprement irresponsable ». 

« Qui soutient le nucléaire dans cette campagne électorale ? Toute l'extrême droite. Qui soutient le développement du nucléaire dans le monde ? Les dictateurs de la Chine et de la Russie », a poursuivi M. Jadot: « Emmanuel Macron est parfaitement aligné avec Zemmour, avec Le Pen, avec Poutine, avec Xi Jinping... Chacun son camp, nous on préfère le camp des démocraties », a-t-il conclu. 

Le candidat EELV a également battu en brèche l'argument selon lequel le nucléaire serait synonyme « d'indépendance énergétique »: « Il ne m'a pas semblé qu'on avait encore des mines d'uranium dans notre pays, l'uranium, on va l'extraire au Niger, au Kazakhstan, en Ouzbékistan », a-t-il affirmé. 

Au passage, l'écologiste a rappelé que s'il est élu il mettra « le paquet sur les énergies renouvelables » et, « progressivement, (...) sortira du nucléaire et de ses risques ». 

Yannick Jadot s'est exprimé dans le centre Montpellier devant environ 500 personnes, selon un chiffre transmis par son équipe de campagne. Devant un public majoritairement jeune, il a vanté une « vision enthousiaste de la lutte contre le réchauffement climatique » et promis notamment la légalisation du cannabis, le recrutement de 100 000 infirmiers et infirmières, un revenu de « 920 euros pour tous dès 18 ans » ou encore l’accueil « dans la dignité » des réfugiés. 

« Convois » de la discorde  

Le déplacement du président intervient sur fond d'une hausse importante des prix de l'énergie notamment le carburant et l'électricité au moment où le pouvoir d'achat s'affiche comme la principale préoccupation des Français. 

Il intervient aussi en plein mouvement des « convois de la liberté » pour protester contre le pass vaccinal mais qui se veut aussi plus global avec des revendications concernant le pouvoir d'achat et le coût de l'énergie. 

Les « convois de la liberté », auxquels se sont joints des « gilets jaunes », doivent « rouler sur Paris » d'ici au week-end, inspirés par les routiers canadiens qui bloquent le centre de la capitale Ottawa. 

« Ce convoi des libertés est bien mal nommé quand on cherche à bloquer Paris ou les Français », a déclaré jeudi sur RTL le patron des LREM Christophe Castaner. 

La candidate du RN, Marine Le Pen, a au contraire dit « comprendre » ce mouvement de colère sans forcément le cautionner, quand d'autres se sont dit « vigilants » craignant les violences lors des manifestations des « gilets jaunes » il y a deux ans. 

Remous à droite 

Pendant ce temps, la défection d'un cacique des Républicains, Eric Woerth, passé dans le camp Macron et inscrit à présent chez les LREM à l'Assemblée nationale, continuait à secouer la campagne de Valérie Pécresse. 

« Bien sûr que je regrette son choix et, surtout, je ne le comprends pas », a affirmé sur France 2 l'ancien commissaire européen et candidat lors de la primaire des Républicains, Michel Barnier. 

Quant à la cheffe de l'opposition de droite à Paris, Rachida Dati, qui avait jugé que la campagne de Mme Pécresse manquait « d'incarnation », elle s'en est vivement pris à Patrick Stefanini, le directeur de campagne de la candidate LR, le qualifiant de « loser ». 

Bayrou « garant »  

Pour sa part, le leader du MoDem, François Bayrou, proche allié de Macron, a annoncé jeudi la création d'un site qui propose aux maires de parrainer les candidats qui n'ont pas obtenu les 500 parrainages nécessaires, à condition qu'ils « atteignent 10% dans les sondages », face à « un risque immense » pour la démocratie selon lui. 

« C'est une démarche qui consiste à dire : ‘Nous sommes les garants de la démocratie’ », a expliqué M. Bayrou, parlant d'une « banque de parrainages démocratiques », pour que « les maires se regroupent et se répartissent les signatures nécessaires ». 

Les candidats ont jusqu'au 4 mars pour rassembler ces parrainages, date limite fixée par le Conseil constitutionnel. Or, trois des principaux candidats dans les intentions de vote -Jean-Luc Mélenchon (LFI), Marine Le Pen (RN) et Eric Zemmour (Reconquête!)- disent avoir des difficultés à obtenir les 500 signatures. 


Dermatose: Lecornu demande «une accélération de la stratégie vaccinale», va recevoir les syndicats

Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
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  • Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence
  • Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français"

PARIS: Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet.

Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence. Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français", appelant à "garantir" une "disponibilité des doses" de vaccins "plus forte".

Il a également demandé un "état des lieux des contrôles sur les transports interdits d'animaux", "un plan d’accompagnement pour les petits élevages" ainsi qu'"un plan de repeuplement adapté à l’Occitanie".


Ultime vote sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (au centre) s'exprime lors d'une déclaration gouvernementale sur la stratégie de défense nationale à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (au centre) s'exprime lors d'une déclaration gouvernementale sur la stratégie de défense nationale à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée devrait adopter définitivement le budget de la Sécurité sociale 2026, fruit de compromis, malgré une majorité introuvable et sans 49.3
  • Le budget de l’État reste très incertain : déficit visé à 5% du PIB, fortes divergences sur les recettes, CMP à haut risque

PARIS: Sauf surprise, l'Assemblée nationale devrait définitivement adopter mardi le budget de la Sécurité sociale pour 2026, un succès arraché à force de concessions par Sébastien Lecornu, qui risque toutefois de ne pas réussir le même pari pour le budget de l'Etat, à l'issue bien plus incertaine.

Alors qu'approche la date butoir du 31 décembre, l'heure est aux dernières tractations pour les parlementaires, au terme de longues semaines de débats. Tous les yeux sont désormais braqués sur le projet de loi de finances (PLF), avec des négociations décisives jusqu'au week-end.

Il y a une semaine pourtant, beaucoup doutaient d'une possible adoption du premier des deux textes budgétaires, la loi de financement de la Sécurité sociale, qui doit notamment acter la suspension de la réforme des retraites.

Pour le PS, qui a érigé cette mesure en condition de sa non-censure, l'étape doit marquer le succès de sa stratégie de négociation avec l'exécutif, à rebours du reste de la gauche. Et pour le Premier ministre, elle couronnerait au moins temporairement sa méthode du compromis.

Après un dernier passage express au Sénat vendredi, le texte revient mardi dans l'hémicycle, où les députés devront renouveler le scrutin serré de la semaine dernière (247 voix contre 234), à haut risque en l'absence de majorité et de 49.3.

Les socialistes, quoique dans l'opposition, avaient consenti à massivement voter pour. Hésitant jusqu'au dernier moment à voter contre, les Ecologistes s'étaient en majorité abstenus. Et malgré les consignes d'abstention de leur parti, 18 députés LR et 9 Horizons l'avaient soutenu.

Au gouvernement, une issue semblable est attendue mardi, même s'il "faut veiller à ce qu'il n'y ait pas de démobilisation" dans l'hémicycle, concède un ministre.

Les syndicats FO et CGT ont appelé à des rassemblements devant l'Assemblée, critiquant notamment la limitation de la durée des arrêts maladie, ou une taxe sur les mutuelles dont ils craignent la répercussion sur les cotisations.

Le texte prévoit par ailleurs la création d'un nouveau congé de naissance, ou d'un "réseau France santé" voulu par M. Lecornu pour l'accès aux soins.

Le gouvernement a vu sa copie profondément remaniée par les députés, qui ont supprimé le gel des pensions de retraite et minima sociaux, et contraint l'exécutif à renoncer à doubler les franchises médicales.

Le déficit anticipé pour la Sécurité sociale est de 19,4 milliards d'euros en 2026 (contre 23 milliards en 2025). Mais au prix de transferts de 4,5 milliards d'euros des caisses de l'Etat vers celles de la Sécu.

- Négociations députés-sénateurs -

Des transferts qui contribuent à compliquer l'équation pour le budget de l'Etat, où ils doivent être compensés.

La copie du budget de l'Etat adoptée lundi au Sénat, qui a peiné à trouver des économies significatives dans les dépenses, porterait le déficit à 5,3% du PIB. Or le gouvernement a placé l'objectif à 5%.

Une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs doit tenter de trouver un accord vendredi et possiblement samedi, une opération périlleuse au vu des divergences entre les deux chambres.

L'Assemblée avait massivement rejeté le texte en première lecture.

Les négociations avant et pendant la CMP porteront notamment sur la question des recettes, alors que les socialistes réclament des mesures de justice fiscale, quand la droite se montre intransigeante dans son refus de nouveaux prélèvements.

"Il ne pourra pas y avoir d'accord sur un budget qui augmenterait considérablement les impôts et ne réduirait pas significativement la dette", insiste le chef des Républicains Bruno Retailleau.

Même si l'ancien socle commun, majoritaire au sein de la CMP, trouve un accord, il faudra encore qu'il puisse être adopté la semaine prochaine à l'Assemblée.

Et ce alors que les socialistes promettent cette fois de s'abstenir au mieux, et les Écologistes de voter contre.

Autres possibilités: utiliser le 49.3 en s'assurant d'une non-censure dans la foulée -- comme le plaident l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne ou l'ex-président François Hollande -- ou se résoudre à une loi spéciale, avec une reprise des négociations en janvier.

Une dernière option loin de remporter l'enthousiasme général.

"Il faut que ça s'arrête cette séquence budgétaire", estime un cadre socialiste. "On connaît toutes les données du problème. Si le compromis est possible, alors il faut qu'il ait lieu maintenant."


Le musée du Louvre resté fermé lundi en raison d'une grève

Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron.  Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture. (AFP)
Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron. Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture. (AFP)
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  • Les personnels du musée le plus visité au monde, réunis en assemblée générale, avaient voté "à l'unanimité" une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil du public
  • Plusieurs dizaines d'agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant "Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d'effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR"

PARIS: Le musée du Louvre à Paris est resté fermé lundi en raison d'une "grève reconductible" de ses agents, une nouvelle épreuve pour une institution dans la tourmente depuis le spectaculaire cambriolage du 19 octobre et la mise à nu de ses dysfonctionnements.

A 9H00 (8H00 GMT), les portes du musée sont restées closes devant une file de visiteurs, puis la direction a annoncé la fermeture pour "toute la journée".

"Je suis vraiment déçu, le Louvre était la raison principale de notre venue à Paris, parce que nous voulions voir Mona Lisa", le célèbre tableau de La Joconde de Léonard de Vinci, a déclaré à l'AFP Minsoo Kim, 37, Coréen, en lune de miel.

"C'est normal qu'ils fassent grève s'ils ont besoin de meilleures conditions de travail. Bien sûr, en tant que touriste, ce n'est pas génial d'être ici et que le musée soit fermé, mais nous avons réussi à reporter notre visite, donc ça n'est pas un problème", a estimé de son côté Patricia, une touriste brésilienne qui n'a pas souhaité donner son nom.

Un peu plus tôt, les personnels du musée le plus visité au monde, réunis en assemblée générale, avaient voté "à l'unanimité" une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil du public.

Plusieurs dizaines d'agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant "Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d'effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR".

Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron.

Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture.

"Nous avons eu quelques avancées en matière de rémunération, mais cela reste insuffisant et nous attendons une proposition écrite du ministère - certainement mardi - pour nous prononcer", a déclaré à l'AFP Alexis Fritche, du syndicat CFDT-Culture, à l'issue de deux heures de réunion.

Selon lui, "pas d'avancée" non plus sur les emplois: "On nous annonce 28 postes pour la surveillance, mais ils proviennent de redéploiements".

A l'issue de l'AG, le délégué du syndicat CGT Christian Galani avait rappelé que la filière accueil et surveillance avait "perdu 200 équivalents temps plein en l'espace de 15 ans, alors que la fréquentation a augmenté de moitié".

Une prochaine AG est prévue mercredi à 9H00 locales, le mardi étant le jour de fermeture hebdomadaire du Louvre.

Conflit social et réorganisation 

"On est en colère", "nous ne sommes pas d'accord avec la manière dont Le Louvre a été géré", a dit devant la presse Elise Muller, agente de surveillance du syndicat Sud Culture.

Valérie Baud, représentante CFDT, s'était félicitée d'un mouvement "interprofessionnel", regroupant métiers de la "conservation, agents d'accueil et de surveillance, professions support, juristes, graphistes".

En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando de s'emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables.

Fragilisée, la présidente du Louvre, Laurence des Cars, devra travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui la ministre française de la Culture Rachida Dati a confié vendredi la mission de "réorganiser en profondeur le musée".

Audition de la présidente mercredi 

"Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité", a déclaré Mme Dati.

"Toute réflexion sur l'avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle", avait réagi la CFDT.

Le ministère de la Culture a précisé que la mission de M. Jost serait menée en janvier et février et que ses recommandations étaient attendues "fin février".

Des sénateurs vont par ailleurs poursuivre leur quête de réponses sur les dysfonctionnements du musée.

Mardi, ils doivent entendre pour la première fois l'ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, destinataire pendant son double mandat (2013-2021) de deux audits alarmants peu suivis d'effets.

Mercredi, ce sera Mme des Cars, à la tête du musée depuis fin 2021, pour comprendre notamment comment ces deux audits n'ont été découverts par l'actuelle direction qu'après le casse du 19 octobre.